En Chine, on peut louer un amoureux virtuel
Parce qu'ils souffrent d'isolement et trouvent les relations réelles compliquées, des Chinois décident de louer un amoureux virtuel.
Publié le 12-12-2014 à 16h28 - Mis à jour le 12-12-2014 à 17h10
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Theodore Twombly, inconsolable depuis sa rupture, rencontre Samantha, une voix féminine intelligente. Au fur et à mesure de leurs conversations virtuelles, il en devient éperdument amoureux. Ca, c'est le scénario du film Her...
En Chine, la réalité dépasse la fiction. Pour vaincre la solitude, on peut louer un amoureux virtuel, rapporte le Courrier International.
"Dans la vraie vie, il faut payer le prix fort pour trouver l’âme sœur, c’est usant !” raconte un utilisateur, pour qui avoir une amoureuse virtuelle est moins stressant.
Les sites de locations d'amoureux offrent un service à la carte. Le journal cantonais Nandu Zhoukan, duquel est issu le reportage, rapporte aussi l'expérience de Mlle A., qui a passé commande d’un petit copain de type “dominant”. “
Son “amoureux” l'accompagnait dans son quotidien, lui rappelant quand c'était l'heure de manger ou dormir, de prendre son manteau pour sortir,etc.
"Avec ce système, pas de comportement déplacé, pas de risque de tomber sur un gros rigolo ! C’est juste bien, très sympa, on reçoit de la tendresse, tout simplement…”, explique-t-elle.
Les amoureux virtuels offrent un peu de tendresse et d'attention à ceux qui en ont besoin. Et cela, sans les contraintes de la vie de couple dans la vraie vie. Ce sont, selon les mots d'un journaliste qui a tenté l'expérience, "des coups d'un soir psychologique " pour des citadins, pour la plupart, qui souffrent d'isolement.
Loin d'être anecdotique, le célibat est un vrai problème de société en Chine, et n'est pas toujours bien vu dans la société. Quand une femme n'est pas mariée à 27 ans, elle est qualifié de "sheng nu", un terme très péjoratif qui signifie "celle dont on ne veut plus". Pour échapper à cette catégorie, des femmes fréquentent des clubs de rencontres, très populaires à Pékin. Quand ce ne sont pas les parents eux-mêmes qui les y inscrivent.