Est-on prédestiné au bonheur ?

Certaines études démontrent que le bonheur est dans les gènes. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'on peut changer les choses... La chronique de Julie Arcoulin.

Julie Arcoulin

Certaines études démontrent que le bonheur est dans les gènes. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'on peut changer les choses... La chronique de Julie Arcoulin.

Voilà un moment que j’entends parler d’études scientifiques qui ont mesuré nos éventuelles prédispositions au bonheur. Je ne m’étais jamais vraiment attardée sur la question. Voilà qui est fait… Voyons quelle part du bonheur nous appartient.

Le rôle des gênes ?

Certaines études démontrent que deux jumeaux monozygotes, élevés dans 2 familles très différentes et dans des circonstances très différentes, ont +/- la même capacité à atteindre le bonheur. Cela démontrerait que nous avons un « capital bonheur » génétique. Certaines personnes produiraient plus de sérotonine (hormone du bonheur), que d’autres. La faute aux gènes, paraît-il.

La sérotonine est cette hormone qui permet de réguler le sommeil, joue un rôle dans l’humeur etc. Par exemple, lorsque quelqu’un est en dépression, il se peut que son taux de sérotonine soit faible.

Il se dit aussi que nos pensées négatives ou positives influencent notre taux de sérotonine. Cela voudrait donc dire que nous avons un pouvoir d’action ? Voyons cela de plus près.

Qu’est-ce qui influence notre bonheur ?

Je l’ai déjà évoqué, mais un rappel n’est jamais superflu. Shawn Achor (auteur de plusieurs livres sur le sujet et formé par quelques-uns des pionniers de psychologie positive), en arrive à la conclusion que 90% du bonheur à long terme n’est pas influencé par l’environnement, mais par notre façon de percevoir ce qui nous arrive.

De la même façon, des études ont montré que notre aptitude au bonheur est constitué de :

  • 50% de capital génétique

  • 10% de conditions extérieures
  • 40% de responsabilités propres
  • Puisque 90% du bonheur à long terme est constitué de notre façon de voir les choses et que nos possibilités d’agir sur notre bonheur sont de 40%, cela nous fait quand même un sacré champ d’action, non ?

    Et oui, bonne nouvelle : nous pouvons changer nos perceptions des choses ET nous pouvons influencer notre aptitude au bonheur.

    La peur, la tristesse, la colère, est-ce bien utile ?

    Si on se place du point de vue de Darwin, OUI. L’anxiété rend plus vigilant aux problèmes, la peur nous aide à évaluer des situations dangereuses et à fuir, la colère fait peur à l’éventuel adversaire, la tristesse attire la compassion et favorise l’entraide. Toutes ces choses, nous en avons besoin pour survivre et évoluer, elles sont donc bien utiles.

    Il ne s’agit pas de basculer dans le monde si chaleureux et confortable des bisounours. Ce monde où tout est douillet et joyeux. L’autre côté de la médaille nous est utile aussi. Nous avons simplement la possibilité de relativiser, de voir la vie du bon côté, le verre à moitié plein, d’agir sur notre humeur et notre façon de voir les choses.

    Le bonheur serait-il une question d’habitude ?

    Chaque jour, je reçois des personnes qui font absolument tout le contraire de ce qu’elles devraient faire pour être heureuses. De mon point de vue, les choses pourraient être simples. Même si elles ne le sont jamais vraiment. Lors d’une discussion avec un ami sur ce sujet, il m’a fait une remarque que j’ai trouvée assez intéressante. Il m’a dit : « Et si, au fond, le bonheur était une question d’habitude ? Ces personnes qui ne savent pas être heureuses, qui prennent même le chemin opposé, ont-elles déjà goûté au bonheur ? » Sous entendu, est-il possible de prendre la voix du bonheur sans y avoir goûté avant ? La question reste entière. Mais il faut bien un début à tout, pas vrai ? Voici quelques pistes pour vous mettre en route.

    Le bonheur, mode d’emploi

    Mode d’emploi est un bien grand mot. Je n’ai pas la prétention de l’avoir. Mais voici quelques pistes qui ont fait leurs preuves.

    Soyez optimiste : derrière chaque situation, chaque tension, se cache une opportunité, un nouveau chemin à prendre, une nouvelle perspective. Pas optimiste extrême, mais au moins constructif.

    Emerveillez-vous : en faisant cela, pas de lassitude, pas de routine désespérante. Chaque jour comporte son lot de surprises, de belles choses, de belles rencontres. En continuant à vous émerveiller, vous cultiverez aussi votre ouverture à la vie.

    Décidez d’être heureux : ne laissez pas les circonstances extérieures prendre la décision à votre place. Oui, il y a des prédispositions génétiques, mais il y a aussi toute la part sur laquelle vous pouvez agir et celle-ci vous appartient.

    Changez de perspective : votre regard sur les choses influence l’impact de la réalité. Il ne s’agit pas de se dire que rien n’est grave, des choses graves vous arrivent. Mais la manière dont vous percevez la réalité influence grandement votre façon de réagir et de vivre les choses.

    S’il y a une chose que vous devez retenir de tout ceci c’est que vous avez la possibilité d’agir sur votre aptitude au bonheur. Saisissez-la.

    À la semaine prochaine

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