Ai-je le droit d’être heureux(se) ?
J’ai tout pour être heureux(se), et pourtant j’ai toujours l’impression qu’il me manque quelque chose…Souvent, ce "quelque chose" qui manque est l’autorisation au bonheur. La chronique de Julie Arcoulin, spécialiste en développement personnel et relationnel.
- Publié le 18-04-2017 à 10h20
- Mis à jour le 18-04-2017 à 10h23
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Je rencontre souvent des personnes qui me disent « Je ne comprends pas ! J’ai tout pour être heureux(se), et pourtant j’ai toujours l’impression qu’il me manque quelque chose…Souvent, ce "quelque chose" qui manque est l’autorisation au bonheur… Explications. La chronique de Julie Arcoulin, spécialiste en développement personnel et relationnel.
Le bonheur, une question d’autorisation ?
Nous connaissons tous quelqu’un de qui l’on pense « Mais je ne comprends pas, il/elle a tout pour être heureux(se) ! Qu’est-ce qui cloche ? » Peut-être même faites-vous partie de ces personnes… Vous avez TOUT, absolument TOUT ! Et pourtant… Toujours ce sentiment en vous que quelque chose vous manque. Vous êtes-vous déjà demandé si ce n’était pas l’autorisation d’être heureux qui vous manquait ? Avez-vous le droit d’être heureux ? Avez-vous le droit de savourer votre vie ? Avez-vous le droit de vivre la vie dont vous rêvez ? Avez-vous le droit d’être plus heureux que vos parents ? Vos frères et sœurs ? Votre entourage ?
Peut-être pensez-vous qu’être pleinement heureux est indécent ? Et si finalement le bonheur était aussi une affaire de croyance ?
Fidélité au clan
Nous nous interdisons beaucoup de choses par loyauté… Si vos parents ont vécu des échecs professionnels, il y a de fortes chances pour que vous ne vous autorisiez pas à être heureux professionnellement. Vos parents n’ont pas réussi à construire une vie de couple heureuse ? Et vous ? Là aussi, c’est peut-être une question d’autorisation.
Nous avons cette tendance à ne pas oser être plus heureux que notre clan. Après tout c’est vrai, qui sommes-nous pour être plus heureux que nos « ancêtres » ? Ne serait-ce pas une trahison suprême que de « faire mieux » qu’eux ? Cela vous parle ?
Récemment en consultation, un monsieur a découvert qu’il cultivait sa tristesse par fidélité à sa maman qui n’a jamais été heureuse et qui a décidé de mettre fin à ses jours. Ce monsieur n'a jamais vraiment ressenti de joie profonde et pérenne, pour la simple et bonne raison qu’il ne s’y autorisait pas. Avez-vous déjà réfléchi à qui vous êtes fidèle ?
Une question de mérite ?

Si ce n’est pas une question d’autorisation, c’est souvent une question de mérite ! « Je ne mérite pas le bonheur. » C’est une fameuse croyance à débusquer et à nettoyer. Que faut-il faire, selon vous, pour mériter le bonheur ? Y aurait-il un quota de bonnes actions à atteindre avant de pouvoir ressentir la joie ? À l’inverse, y aurait-il quelque chose ou quelqu’un qui regarderait d’en haut et qui se dirait « Ah, lui là en bas, il a mérité son bonheur. » Qui aurait cette position ? Cela semble un peu fou, non ?
Le mérite est une valeur qui s’est incrustée en nous, venue de notre culture judéo-chrétienne. Or, le bonheur n’est pas une question de mérite, c’est un choix. Une décision que l’on prend et dans laquelle on s’engage. Tout comme les personnes qui se marient devraient s’engager sur des moyens, et non sur des résultats. Chacun de nous devrait s’engager à mettre tout en œuvre pour être heureux. Et non s’engager à être heureux. Vous saisissez la nuance ? Quoi que vous fassiez, engagez-vous sur des moyens et non sur des résultats.
Cultivez votre jardin
Vous aurez compris j’imagine que le mot « jardin » est une métaphore pour « bonheur ». Le bonheur s’entretient, s’entraîne, se cultive. Il se trouve dans toutes les petites choses du quotidien, que l’on soit riche ou pauvre. Quelles que soient les difficultés que vous traversez, l’impact qu’elles auront sur vous dépendra de la perspective depuis laquelle vous les regarderez.
Tous les jours, réveillez-vous et endormez-vous en vous remémorant toutes les bonnes raisons que vous avez de vous sentir heureux.
Tout dépend de vous
La décision vous appartient. Si vous mettez votre droit au bonheur dans les mains de quelqu’un d’autre, de la chance, du hasard (il n’y a pas de hasard), vous pourrez encore attendre longtemps. Si vous vous dites « ça ira mieux quand j’aurai déménagé, changé de boulot, quand mes enfants seront grands,… », le bonheur n’est pas près d’entrer dans votre vie. C’est vous qui devez lui faire de la place et être actif. Le bonheur est un choix conscient qui se décide.
De la même façon, si vous ne vous autorisez pas à être heureux et que vous attendez que quelqu’un vous donne une autorisation... vous allez attendre longtemps. Si ça vous aide, je vous le donne ce droit. Je vous donne ce droit au bonheur. Mais au fond, il n’y a que vous qui pouvez vous l’autoriser et prendre un engagement envers vous-même pour activer votre droit au bonheur !
À vous de jouer…
À la semaine prochaine.