Arrêter de râler au boulot, pour se sentir mieux dans sa peau
Dans leur ouvrage "J'arrête de râler au boulot", la coach en entreprise Christine Lewicki et la psychologue Emmanuelle Nave ont décidé de s'intéresser à ce phénomène de la vie au bureau.
Publié le 17-10-2018 à 09h02 - Mis à jour le 17-10-2018 à 09h08
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Dans leur ouvrage "J'arrête de râler au boulot", la coach en entreprise Christine Lewicki et la psychologue Emmanuelle Nave ont décidé de s'intéresser à ce phénomène de la vie au bureau.
Leur but n'est absolument pas de faire culpabiliser les "râleurs" mais, au contraire, de les aider à comprendre pourquoi ils ressentent le besoin de râler. Pour ce faire, l'ouvrage propose de petits tests très didactiques ainsi que des analyses plus profondes. Au fond, pourquoi râle-t-on? Parce qu'on voit notre travail comme une contrainte? Parce que la vie professionnelle est injuste? A cause des autres? Parce que le boulot n'est pas celui dont on avait rêvé? Parce qu'on a le sentiment que notre vie nous échappe? Pour faire rire?
Les auteures parviennent à mettre les mots justes sur chaque situation... et nous invitent sans jugement à prendre conscience de notre manière de nous exprimer.
D'autant que, comme elles l'expliquent très bien, râler ne parviendra jamais à satisfaire nos besoins. "Parfois râler marche, mais cela nous transforme en gendarmes. Râler nous amène constamment à devoir cultiver une posture d'autorité sur l'autre. Plutôt que de chercher des solutions, de faire preuve de bon sens ou de vraiment communiquer nos besoins, nous optons pour la stratégie d'accuser l'autre et de le rendre coupable de notre frustration. En agissant ainsi, nous rendons la coopération impossible."
Comment arrêter de râler pour de bon?

Identifier le problème, c'est bien, tenter de le résoudre, c'est mieux. Et, justement, les deux tiers du livre accompagnent les lecteurs dans le challenge proposé : et si on arrêtait de râler au boulot?
"Pour ne plus râler, nous avons besoin de sentir que notre vie est belle, de vivre des expériences qui sont alignées avec ce à quoi nous aspirons profondément. D'où l'importance de prendre le temps d'identifier ce qui nous ferait du bien et de créer un espace dans notre vie pour faire en sorte qu'il nous arrive ce que nous avons envie qu'il nous arrive. Parfois, nous devons faire de nos désirs une priorité".
Des mini-challenges et des conseils vous sont donc proposés tout au long des chapitres pour vous aider à changer et à mieux vivre. Parce que, oui, pour arrêter de râler, il faut tout simplement passer à l'action et changer ce qui ne nous convient pas ! Plus facile à dire qu'à faire? Pas avec cet ouvrage qui est une vraie source d'inspiration.
Quelques exemples concrets
Dans la partie "je me lance", le sujet de l'estime de soi et son nécessaire renforcement est abordé. En analyse et en conseils. Et en outils aussi. Ainsi, les auteurs conseillent de "recevoir les compliments en remerciant" et de "cesser toutes ces petites phrases qui minimisent ou dévalorisent ce que vous faites". La pochaine fois, dites merci en souriant. En faisant cela, vous reconnaissez aussi la parole de l'autre.
Vous avez réussi une tache ardue, êtes venu(e) à bout d'un gros travail ? prenez le temps de ressentir intérieurement de la fierté par rapport à cela.
Changez votre regard sur vous : ne dites plus jamais "je suis maladroit" mais "Il m'arrive d'être maladroit", ni "je usis timide" mais "Certaines situations me rendent timide", etc.
Côté lâcher prise, les auteures recommandent vivement de se reconnecter à l'instant ici et maintenant
Dans le cadre des relations de travail, dites-vous qu'une critique est toujours bonne à prendre : rien ne sert de l'éluder, non seulement cela ne fait pas avancer les choses mais on se fait du mal en se victimisant. Une critique n'est pas une agression, c'est une source d'amélioration. Travaillez sur votre ego, aidez-le à relativiser : une critique c'est la manifestation d'un désaccord, pas une déclaration de guerre.
Enfin, selon Christine Lewicki et Emmanuelle Nave, arrêter de râler est un acte de rebellion car "au lieu d'exprimer ce que nous ne voulons pas ou ce que nous n'avons pas, nous allons apprendre à exprimer ce que nous voulons et ce que nous avons déjà. Au lieu d'accuser l'autre, nous allons apprendre à prendre nos responsabilités et proposer des solutions et nous allons inciter les autres à rejoindre notre vision".
Célébrons ce qui va bien, cela peut étonnamment nous alléger.
