"Pour une sexualité libre et responsable", il faut dépasser le tabou et en parler
Aimer à l’ULB, le planning familial bruxellois fête ses 50 ans. Depuis toujours il prône une liberté sexuelle responsable.
- Publié le 17-11-2018 à 13h06
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Aimer à l’ULB, le planning familial bruxellois fête ses 50 ans. Depuis toujours il prône une liberté sexuelle responsable.
"Pour une sexualité libre et responsable", c’est le slogan associé à Aimer à l’ULB depuis ses débuts en 1968. Son fondateur, le psychologue Marc Abramowicz a toujours travaillé sous ce leitmotiv. Aujourd’hui encore, cette phrase résonne entre les murs du planning familial situé sur le site du Solbosch de l’ULB. "On ne connaît pas la date exacte de ce slogan. Mais les années soixante correspondent à une période où la sexualité était encore tabou, quelque chose de honteux, où le religieux était fort présent et donc la sexualité n’était moralement pas acceptable. Le ‘libre’ vient de l’envie de libérer cette sexualité", explique Pascal Graulus, psychologue et animateur à Aimer à l’ULB. "Le ‘responsable’ arrive plus tard, avec l’épidémie du Sida dans les années quatre-vingt. Parce que libérer la sexualité c’est bien mais ça ne doit pas être quelque chose ‘juste pour s’éclater’. Il faut aussi insister sur les risques." À cette période de l’année où les soirées étudiantes battent encore leur plein, rappeler aux jeunes de ne pas prendre de risque est indispensable. C’est lors des moments festifs que cela est le plus vite arrivé. "La responsabilité est importante, que ce soit au niveau santé ou concernant les rapports de pouvoir comme le viol par exemple." Ces pratiques ont trop longtemps été occultées.
"Ce qui relie vraiment le ‘libre’ et le ‘responsable’, c’est de dépasser le tabou et parler de sexualité", poursuit Pascal Graulus.
Le planning familial bruxellois souhaite faire évoluer la société. Pour cela il propose des conférences, des débats, des pièces de théâtre… qui amènent les gens à discuter de sexualité, d’affectivité et de vie relationnelle. "Nous souhaitons susciter le débat dans la société, comme pour la dépénalisation de l’IVG."
Au détour des conversations dans les classes ou lors d’animations diverses, il est également important de tenir compte des sujets qui évoluent, selon les années mais aussi selon les âges. "Lors de nos passages dans les écoles, nous adaptons nos contenus en fonction des préoccupations. Chez les jeunes adolescents nous évoquerons la puberté ou la masturbation. Ce sont des sujets qui susciteront un dialogue." Parce qu’Aimer à l’ULB c’est bien plus qu’un centre de consultation, c’est un triangle qui se concentre sur trois domaines : l’accueil, la consultation et l’animation.
Un triangle payant
"Nous sommes ouverts à tous, de 9 h à 19 h en semaine et le samedi matin", rappelle Pascale Graulus. "Nous proposons des consultations aussi bien médicales que psychologiques ou avec un sexologue." Présent sur le site du Solbosch, Aimer à l’ULB voudrait créer une extension sur le site Erasme. "Nous avons des locaux mais pas assez de personnel. C’est vraiment une demande des étudiants, des organes étudiants et académiques." Le frein à cette expansion ? L’argent.
Le troisième volet, l’animation, est très présent. Le planning familial en fait régulièrement, ainsi que des actions.
Chaque année, une journée de dépistage gratuite pour tous est mise en place. "Le dépistage doit se banaliser. ‘J’ai pris un risque, je fais un test." Mais pour cela les jeunes doivent savoir ce qu’est un risque. C’est pour cette raison que de nombreux animateurs vont d’école en école pour évoquer l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle. "S’ils n’apprennent pas toute une série de choses sur leur corps ou la protection, des risques seront pris. Nous faisons un vrai travail de prévention", ajoute le psychologue et animateur d’Aimer à l’ULB.
Un travail réalisé par des passionnés et une écoute sans jugement qui perdure depuis 50 ans et pour quelques années encore.
Entrée refusée à cause d’un décolleté
Une instagrameuse australienne, Newsha Syehen, en visite à Paris souhaite, comme beaucoup de touristes faire un petit détour par le Louvre, histoire d’admirer les nombreuses œuvres d’art. Seul hic au tableau, sa tenue vestimentaire, ou plus spécifiquement, son décolleté jugé trop plongeant par un gardien du musée. Elle se voit refuser son entrée.
Une story de la jeune fille, diffusée par le magazine Revelist, expliquait : "Il a fait les gestes et les expressions faciales les plus dégoûtants et les plus horribles, m’a demandé de me couvrir, des yeux remplis de haine m’ont empêché d’entrer. J’avais le cœur brisé parce que je pensais que le Louvre appliquait cette règle archaïque. Alors que ce n’est pas le cas."En effet, la jeune fille a fait des recherches et n’a trouvé aucune réglementation quant à la tenue à adopter à l’intérieur du Louvre. Le seul conseil est de porter des chaussures confortables et de s’habiller avec plusieurs couches pour s’adapter aux différentes variations de températures. Peut-être que ce gardien a eu peur que Newsha Syehen n’attrape froid ?
Pas démotivée pour un sou, l’instagrameuse s’est couverte d’un manteau de fourrure (elle ne manque pas d’humour) lors de sa deuxième tentative. Aucun problème cette fois, elle a pu admirer les nombreuses peintures de nu et statues dénudées…
Les mariages et les divorces en baisses en Belgique
Le nombre de divorces a baissé de 2,2 % en 2017 par rapport à 2016, révélait il y a peu Statbel, l’office belge de statistique. Au total, c’est 23 059 divorces qui ont été enregistrés l’année dernière. Dont 108 couples qui étaient mariés depuis plus de 50 ans.
Même constat pour le nombre de mariages qui a lui aussi diminué de 0,9 % en 2017. En Belgique, il y a eu 44 319 mariages célébrés en 2017. Les mois de juillet et de septembre sont les plus demandés pour se passer la bague au doigt. L’écart d’âge entre les mariés est stable et est de 2,3 ans. Concernant les mariages entre personnes de même sexe, ils sont stables et s’élèvent à 2,5 % du nombre total des mariages belges.
#ARRÊTE c’est de la violence
"D’après une récente étude en cours, près de 17 % des jeunes sont victimes de cyber-violence et de violences sexuelles dans leur couple", explique le cabinet d’Isabelle Simonis, la ministre de l’Enseignement de promotion sociale, de la Jeunesse, des Droits des femmes et de l’Égalité des chances. Au vu de ces résultats inquiétants et à l’approche de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes trois ministres ont décidé de réagir. Isabelle Simonis ainsi qu’Alda Greoli, ministre de l’Action sociale et de l’Égalité des chances en Wallonie et Céline Fremault, ministre de l’Action sociale et de l’Aide aux personnes de la Commission communautaire française lancent une campagne #ARRÊTE c’est de la violence. Le but : lutter contre les violences présentes au sein des couples de jeunes.
Pas de mannequin transgenre
Interviewé par Vogue, Edward Razek, le directeur marketing de Limited Brand (société mère de Victoria’s Secret) a eu des propos qui ont fait polémique. Lors d’une question évoquant l’absence de mannequin transgenre lors des défilés de la célèbre marque de lingerie, il a répondu :
"Non, je ne pense pas que nous devrions." Et pourquoi pas ? "Parce que le défilé est un fantasme. C’est un événement spécial de 42 minutes."
Plus tard dans l’interview, il n’hésite pas à dire que personne ne porte d’intérêt au mannequin grande taille.
Des réponses qui ont évidemment fait trembler la toile. On a pu lire sur Twitter : "Entretenir l’idée que les personnes trans ne peuvent pas être un idéal ? Parce que c’est clairement ce que vous signifiez par ‘fantasme’, soyons honnêtes. Et dire que les modèles grande taille ne sont pas non plus désirées ? À la poubelle."
Face à la montagne de critiques, Victoria’s Secret et plus particulièrement Edward Razek a présenté ses excuses. "Pour être clair, nous recruterions évidemment un mannequin trans pour un défilé", peut-on lire dans le communiqué. "Des mannequins transgenres sont déjà venus aux castings, mais ils n’ont pas réussi… Mais ce n’était pas une question de genre. J’admire et respecte leur parcours vers l’acceptation de qui ils sont vraiment." Espérons que ces excuses soient sincères.