Le blanchiment de la vulve: le nouveau traitement à ne pas tester
Les experts mettent en garde.
- Publié le 26-11-2018 à 17h11
- Mis à jour le 27-11-2018 à 13h10
La société semble imposer davantage de diktats aux femmes quant à leur apparence et au "politiquement correct". Alors que plusieurs d'entre elles font fi de cette pression sociale en apparaissant les aisselles ou jambes non-épilées, d'autres poussent les limites en choisissant de se faire blanchir les parties génitales.
Il n'est effectivement pas anormal que la vulve, qui comprend les petites et grandes lèvres, l'entrée du vagin ainsi que le clitoris soit d'une couleur plus foncée que le reste du corps. Et pourtant, le blanchiment de cette partie intime semble avoir de plus en plus de succès, selon Refinery29.
Il existait déjà des crèmes éclaircissantes. L'influenceuse Huda Katten, qui a créé "Huda Beauty", sa propre marque de cosmétiques, en a d'ailleurs fait la promotion et une démonstration. La lubie dépasse désormais tout entendement puisqu'il existe aujourd'hui des traitements au laser pour se faire éclaircir la vulve. De nombreuses cliniques britanniques proposent des "blanchiments de parties intimes" pour la somme de 500 livres pour une séance de 10 minutes, avec la promesse d'une convalescence rapide et sans cicatrices.
Les experts mettent en garde
Le docteur Vanessa Mackay, gynécologue et porte-parole du Collège royal des obstétriciens et gynécologues en Angleterre, décourage fortement les femmes de procéder à ce genre de traitement. "Cela pourrait endommager la peau délicate de la vulve et perturber l'équilibre fragile des bonnes bactéries à l'intérieur du vagin. Cette flore naturelle aide à protéger le vagin et le perturber pourrait entraîner des irritations, des inflammations et des infections, telles que la vaginose bactérienne ou des mycoses", explique-t-elle.
Si cette technique a fait son apparition récemment en Europe, plus particulièrement en Angleterre, elle est plus courante dans les pays du Moyen-Orient et de l'Extrême-Orient, comme le dit le docteur Anne Henderson. En janvier, le ministère de la santé thaïlandaise avait d'ailleurs émis un avertissement contre ce genre de traitements.