Un boum des sciences dans les inscriptions universitaires francophones ?

A deux semaines de la clôture des inscriptions universitaires, les universités francophones évoquent positivement le nombre d'étudiants attendus, la plupart d'entre elles s'apprêtant à égaler voire dépasser les chiffres de 2012.

Belga
Un boum des sciences dans les inscriptions universitaires francophones ?
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A deux semaines de la clôture des inscriptions universitaires, les universités francophones évoquent positivement le nombre d'étudiants attendus, la plupart d'entre elles s'apprêtant à égaler voire dépasser les chiffres de 2012. Parmi les inscriptions en 1ère BAC, un secteur semble unanimement connaître un boum: celui des sciences (physique, chimie, mathématiques, biologie). Parallèlement, la motivation des futurs étudiants en médecine ne semble pas avoir été ralentie par l'arrivée du test obligatoire non-contraignant. "Au 13/9 en comparaison avec l'année dernière à la même période, les inscriptions à l'ULB sont, pour l'instant, en progression", note Valérie Bombaerts du service presse de l'université bruxelloise, tout en insistant sur la forte fluctuation des chiffres durant le mois de septembre. Impossible donc de dégager des conclusions définitives pour le moment, mais certaines tendances se dessinent. L'ULB enregistre ainsi (au 13/09) près de 20% d'inscriptions supplémentaires, tous cycles confondus, par rapport au même moment en 2012. L'UMons table sur une progression constante d'environ 5% du nombre de premiers inscrits, tandis que ses homologues liégeoise et namuroise indiquent être dans les mêmes eaux qu'en 2012 et s'attendre au minimum à un statu quo.

"A mi-parcours des inscriptions en cette rentrée 2013, l'UCL compte 2.999 étudiants de première génération (première inscription à l'université) et 19.489 étudiants, toutes années confondues. On observe un léger retard dans les inscriptions comparativement à 2012", indique de son côté l'université néo-louvaniste dans un communiqué. Elle ne s'attend pas pour autant à accueillir moins d'étudiants, imputant le retard à la facilité des inscriptions on-line de dernière minute.

Parmi les secteurs rencontrant un franc succès cette année, les sciences semblent se distinguer. "La physique et la chimie montent en flèche", note Bernard Rentier, recteur de l'ULg. "C'est nouveau et totalement inattendu." Même observation du côté de l'UMons, dont Valery Saintghislain du service communication indique qu'elle connaît "une année record en ce qui concerne le nombre de nouveaux inscrits en sciences". "Ils étaient 170 à la même période en 2012, nous sommes actuellement déjà à 200. A l'échelle de notre université, c'est impressionnant", explique Valery Saintghislain. "Mais le boum le plus notable nous vient de la faculté d'économie et de gestion, où nous sommes passés à la mi-septembre d'environ 130 nouveaux étudiants en 2012 à environ 190 aujourd'hui. Je ne m'explique pas ces hausses soudaines, qui sont peut-être dues au bouche-à-oreille ou aux opportunités du marché de l'emploi." Bernard Rentier espère pourtant voir dans cet engouement scientifique l'effet des nombreux programmes tels que le Printemps des Sciences, qui visent à faire découvrir le secteur aux élèves de secondaire. L'Université de Liège est elle-même fort active dans la sensibilisation, via sa cellule Réjouisciences.

L'Université catholique de Louvain-la-Neuve indique quant à elle une "augmentation des inscriptions d'étudiants de 1ère génération en sciences mathématiques." "C'est l'effet 'Dédra-MATH-isons'", affirme le service presse néo-louvaniste dans un communiqué. "Depuis 5 ans, la Faculté des sciences organise un colloque destiné aux élèves de 5ème et rhétos. L'objectif? Leur permettre de s'initier à la recherche et de s'ouvrir à une image positive des mathématiques."

Les maths sont également fort marquées à Namur, mais sans que l'engouement soit exceptionnel, selon Antoinette Minet, attachée de presse de l'UNamur. "Nous voyons des augmentations sensibles dans les premières inscriptions en mathématiques, mais aussi en économie et gestion, et surtout en pharmacie", explique Antoinette Minet. "Alors que nous comptions 60 nouveaux apprentis pharmaciens à la même époque en 2012, nous avons actuellement déjà dépassé la centaine, alors que nous connaissons un problème d'encodage qui retarde l'enregistrement des inscriptions." L'ULB affirme connaître également une hausse significative d'étudiants en sciences.

Autre tendance, observée du côté de Louvain-la-Neuve et de Liège: les étudiants attendent de plus en plus longtemps avant de s'inscrire. La courbe des inscriptions semble désormais décoller dans les derniers jours de septembre. "Les étudiants sont de moins en moins anxieux", rigole Bernard Rentier, recteur de l'ULg. "Les cours ont déjà commencé, mais le deuxième pic d'inscriptions (après celui de début juillet) commence à peine. Je soupçonne ceux qui avaient des examens de passage de prendre de petites vacances après leur deuxième session, avant de venir se réinscrire fin septembre", précise-t-il.

Enfin, le test obligatoire précédant la première année BAC en médecine ne semble pas avoir découragé les étudiants. "Nous devrions atteindre 420-430 nouvelles inscriptions à la fin du mois", indique Valery Saintghislain de l'UMons. "Nous ne voyons pas d'influence du test". Même son de cloche à Liège et Namur, l'Université libre de Bruxelles affichant même une nette augmentation des inscriptions en médecine.

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