Quand le Poisson d'avril s'invite dans les écoles
Si les poissons autocollants sont sans doute passés de mode dans les cours de récréation, la traditionnelle blague du 1er avril n'a pas quitté les bancs de l'école pour autant. Et les enseignants sont loin d'être des cancres en la matière. Florilège d'un 1er avril à l'école, entre humour de profs et blagues enfantines.
Publié le 01-04-2015 à 14h43 - Mis à jour le 01-04-2015 à 14h52
Si les poissons autocollants sont sans doute passés de mode dans les cours de récréation, la traditionnelle blague du 1er avril n'a pas quitté les bancs de l'école pour autant. Et les enseignants sont loin d'être les derniers à l'heure de faire travailler leur imagination pour tendre un piège de circonstance à leurs élèves.
Il y a, évidemment, les grands classiques. Les vacances annulées, d'abord. Une farce qui fait toujours son petit effet à quelques jours des vacances de Pâques/Printemps. Le retour du port de l'uniforme, ensuite, une nouvelle fois (faussement) présenté aux élèves de nombreux établissements scolaires en ce premier jour d'avril. Sans oublier le fameux examen avancé, blague qui fait souvent rire jaune les enfants de sixième primaire quand on leur annonce que leur examen du CEB a été prévu à une date beaucoup trop proche pour être rassurante.
Bic au poignet, mercredi après-midi et ambidextrie
Et puis, il y a les plus originaux. Comme cette enseignante qui a annoncé à ses élèves qu'ils devraient dorénavant pouvoir écrire des deux mains. Avec une première évaluation à l'appui, des notes largement sous la moyenne et une prof' qui, sous un 2/10, incite son élève à s'entraîner à écrire de la main gauche durant le congé.

Dans un autre établissement, une lettre faussement signée par la main de la ministre Joëlle Milquet annonce aux élèves que la journée du mercredi deviendra "égale aux autres". Des mercredis jusqu'à 15h30 pour que les élèves puissent "progresser et se perfectionner".

De l'autre côté de la frontière linguistique, les enseignants ont aussi le sens de l'humour. Un établissement néerlandophone indique donc qu'en raison d'un trop grand nombre d'élèves, il sera demandé aux enfants de porter un t-shirt d'une couleur spécifique en fonction de leur année scolaire : "bleu roi" pour les deuxièmes, "rouge orange" pour les cinquièmes, et des couleurs toujours plus invraisemblables pour les autres années.

Dans une classe de cinquième et sixième primaires, la prof a distribué une lettre, provenant soi-disant de la commune, qui annonçait aux enfants qu'ils devraient désormais porter un bic accroché à leur poignet par une corde pour des raisons écologiques. Les élèves ont râlé, mais ont fini par s'exécuter. Avec ce bic, l'enseignante leur a ensuite demandé d'écrire "poisson d'avril".
Des chocolats un peu spéciaux
Les enseignants n'ont évidemment pas le monopole de la plaisanterie. Une institutrice de troisième primaire en a fait la piquante expérience quand ses élèves lui ont offert des chocolats… au piment. Dans le même établissement, toute la classe de cinquième s'est présentée au cours d'éducation physique avec un mot d'excuses pour être dispensée de sport.
Dans une école de la capitale, deux jumelles qui font partie de deux classes différentes ont été inversées par leurs parents à l'insu des professeurs et des autres élèves.
On rigole, même au Ministère
Du côté du ministère de l'Enseignement, on souhaitait visiblement apporter sa pierre à l'édifice humoristique du jour. Une fausse circulaire a ainsi été envoyée aux établissements scolaires, leur apprenant la mise en place d'un projet de classes "containers" où se côtoieraient des enfants de l'enseignement fondamental et des personnes du troisième âge.
Une façon de lutter contre la surpopulation dans les écoles et dans les maisons de retraite, explique le courrier, qui proposent aux écoles de faire la demande avant le 15 avril prochain s'ils veulent bénéficier de cette nouvelle disposition. L'histoire ne dit pas si les réponses ont été nombreuses...