Comment on renouvelle sa garde-robe quand on est "zéro déchet" ?
C'est le retour de la chronique de Sylvie Droulans notre madame Zéro Déchet du blog Zéro Carabistouille. Pour cette nouvelle chronique, elle nous apprend à mieux regarder les "déchets" pour leur donner une nouvelle vie.
- Publié le 19-01-2018 à 11h32
- Mis à jour le 05-04-2019 à 15h19
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C'est le retour de la chronique de Sylvie Droulans notre madame Zéro Déchet du blog Zéro Carabistouille . Pour cette nouvelle chronique, elle nous apprend à mieux regarder les "déchets" pour leur donner une nouvelle vie. A noter que Sylvie Droulans a écrit un livre sorti récemment : "Le zéro déchet sans complexes!" aux éditions Racine. L'occasion d'en apprendre bien plus sur cette philosophie de vie avec des adresses utiles, des trucs et astuces et du DIY.
Mon mode de déplacement privilégié est le vélo. Déambuler au gré des rues, des avenues, des boulevards, cheveux au vent, m’offre un sentiment de liberté que je ne retrouve nulle part ailleurs.
L’avantage de se mouvoir en vélo est de pouvoir avancer à un rythme qui permet d’admirer, regarder, savourer et… faire de magnifiques découvertes. Très souvent, lors de mes déplacements, je découvre des tas de déchets, de détritus et parfois de vraies mines d’or.
Depuis que je fais le zéro déchet, je ne vois plus les déchets de la même manière, j’ai appris à très vite identifier leur potentiel, à imaginer la seconde vie qu’ils pourraient avoir. Alors quand je vois un tas d’habits ci et là, vous imaginez bien qu’il m’est impossible de ne pas m’arrêter. Ainsi, je prends le temps de zieuter et analyser cette marchandise abandonnée.
J’ai donc déjà trouvé de cette manière, pulls, t-shirts, jeans, foulards… c’est toujours une surprise de se dire que leurs anciens propriétaires les ont abandonnés telles de vieilles chaussettes – quel mépris, dis donc ! – et n’aient pas pris la peine de les donner à des amis ou de les mettre dans une bulle à vêtements.
Mais tu ne vas pas me dire que tu ramasses ces trucs au sol et puis que tu les portes ?!
D’abord, je les lave ! Et puis je les essaye. Si en définitive, ceux-ci ne me conviennent pas, je réfléchis à la manière dont je pourrais leur donner une seconde vie. Ils terminent ainsi soit à la bulle à vêtements, soit deviennent de la matière première pour des créations couture car « rien ne se perd, tout se transforme »
La chaîne de vêtements
Pour vêtir mes filles, de la tête aux pieds, mais aussi au hasard pour moi, j’utilise également la chaîne de vêtements. Par exemple, ma voisine Elodie a une fille, Rose, qui est plus grande que les miennes. Par chance, mes filles ont les mêmes goûts vestimentaires que Rose (ouf ). Lorsque ses habits deviennent trop petits, elle en fait don à Una et Naïs et elles en sont ravies ! Dès que ceux-ci seront trop petits, ils iront à leur tour ravir Marlène, notre autre voisine, ou Juliette, la fille de mon amie Sophie … et ainsi de suite. La chaîne de vêtements est ainsi créée !
Du seconde main à l’état neuf
Bien que je ne sois pas une fashion addict, il arrive que je doive m’acheter des vêtements (chaussettes, culottes, … ) car certains de ma garde-robe se sont troués ou complètement usés. Dans ce cas, je me rends dans les boutiques de seconde main. On y trouve un ensemble d’habits qui parfois n’ont même pas encore servi… le tout à un prix souvent très bon marché. Les brocantes de vêtements en ligne, les vide-dressings, les Vintage markets, les puces sont aussi une alternative pour trouver la perle rare.
Mais tu n'achètes plus rien de neuf ?
Grâce à ces différentes manières de compléter ma garde-robe, j’arrive à combler 80 % de mes besoins vestimentaires. Reste donc 20 % ! Dans ce cas, je me tourne vers le neuf mais tatata pas n’importe lequel et pas n’importe comment !
Tout d’abord, je vais peser « en conscience » la nécessité d’acheter tel ou tel article (refuser et réduire) et souvent, je me rends compte que je peux m’en passer. Dans le cas où je dois malgré tout acheter neuf, je vais alors me tourner vers des marques éco-friendly, durables ou éco-responsables.
Oui mais ça coûte un pont, ces trucs écolos bobo !
Oui souvent – ne nous voilons pas la face – mais c’est le prix à payer pour porter des vêtements qui sont en phase avec nos valeurs, qui respectent l’environnement mais aussi et surtout, les travailleurs qui sont « derrière » ces vêtements ! Et puis, comme on réfléchit avant d’acheter, que l’on soutient un projet qui a du sens, on est d’autant plus soucieux de ses vêtements. La probabilité de ne pas les porter ou d’en acheter plus qu’il n’en faut est limitée. On va vers la philosophie : « moins mais mieux « !
Et... tes culottes ?
Hmmm, hé bien actuellement, j’achète mes culottes encore neuves car je ne trouve pas mon bonheur en occas’ mais je dois bien avouer que depuis quelques mois, l’idée de les confectionner moi-même à partir de t-shirts récupérés me titille pas mal … Affaire à suivre!
Adresses de friperies et boutiques de vêtements de seconde main
Pour trouver des habits de seconde main, je vous ai concocté une liste non exhaustive d’adresses à Bruxelles et en Wallonie .
Bonne découverte !