8 très bons conseils pour faire de meilleures photos en vacances

Eté, soleil, vacances, apéros, barbecues, balades... Autant d'occasions pour ressortir son appareil photo ou même son smartphone. Voici huit conseils d'un photographe pro qui vit pour la photo et surtout la "street photography".

E.W.
8 très bons conseils pour faire de meilleures photos en vacances
©www.bertstephani.com

Eté, soleil, vacances, apéros, barbecues, balades... Autant d'occasions pour ressortir son appareil photo. Voici huit conseils d'un photographe pro qui, armé de son Fujifilm, vit pour la photo et surtout la street photography".

Avec les beaux jours, on sort davantage et on commence à mitrailler tout content... mais souvent les photos s'empilent sur la carte SD et aucune ne ressort vraiment du lot. Mais comment font-ils donc ces photographes professionnels pour obtenir des photos extraordinaires prises sur le vif là où l'on ne voit que de l'ordinaire ?

Bert Stephani est un photographe de shooting, de mode, un portraitiste aussi. Quand il ne travaille pas sur commande, il photographie encore et toujours. Ce qu'il aime par-dessus tout ? Le reportage, le documentaire, s'immerger dans un univers ! Et il adore aussi partager sa passion.

Il nous a donné huit bons conseils pour que vos photos ne soient plus jamais les mêmes. Avec les siennes à la clé pour mieux comprendre. En préambule, vous devez avoir une main ferme. On porte son objectif par-dessous, on tient fermement le boîtier de l'autre main sur le côté et on met son oeil sur le viseur pour avoir un troisième point d'appui. Cela peut aider à vous faire gagner en lumière.

1. Avoir en tête la règle des deux tiers / un tiers
La plupart des photographes amateurs la connaissent. Mais qui y pense au moment M ? Globalement; on met toujours le sujet au milieu. Il faut diviser l'espace en trois bandes horizontales et verticales et placer le sujet sur la ligne du 1er ou du 2e tiers. Pareil pour le ciel par exemple. On le cantonne dans le tiers du haut. Sauf si les nuages sont extraordinaires !
>> Les points de croisement de ces lignes fictives sont les endroits où nos yeux se posent naturellement. Pensez à mettre les détails intéressants dans ces alentours. Et les yeux de votre sujet dans ces points en cas de portrait serré.

Imaginez la même photo avec la chapelle en plein milieu... Eh oui, ça ne le ferait pas de la même façon !

2. Voir la lumière
C'est impératif, il faut apprendre à regarder mieux ! Et là, vous allez voir des structures, des angles de lumière, des contrastes qui permettront de sortir une image de l'ordinaire.

Et la scène qui pourrait paraître banale prend un air de début d'histoire...

3. Jouer avec vos limites
J'entends beaucoup de personnes qui me disent "Moi je n'ai pas un appareil comme le vôtre", ou "Je ne vais pas à des endroits aussi spectaculaires que vous" ou "Si j'avais un pied ce serait mieux" ou "Si j'avais un autre objectif...", etc. Il y a toujours une photo à trouver dans n'importe quelle situation, avec n'importe quel matériel. Il faut juste la trouver et donc regarder.
Vos limites peuvent être une option : une photo dans un noir relatif peut apporter un effet flouté qui fera mouche...

Pas de lumière du tout mais Tokyo qui flashe de partout. Le bouger fait partie de l'ambiance.

4. Etre à l'aise
Il faut être calme, relax, et prendre son temps pour observer. Et accepter que parfois, on ne trouve rien, ça peut arriver.

Dans un musée, cela a pris quelque temps avant que Bert Stephani ne s'aperçoive que ces personnes étaient alignées.

5. Attendre la pièce finale du puzzle
Vous avez un bon angle, une bonne lumière, vous sentez que vous tenez quelque chose... mais au fond vous ressentez qu'il manque un truc... Attendez ! Donnez-vous la liberté d'attendre un événement extérieur. Et là, vous n'aurez pas une bonne photo, vous aurez une meilleure photo !

A Tokyo, où la mode et le luxe occupe une grande place... Mais il manquait quelque chose à une photo plastiquement au top.

6. Se donner un projet
Cela peut aider de se mettre des contraintes. Dans une ville par exemple il y a tellement d'options qu'on ne sait plus par quoi commencer. Dites-vous : "Je prends les détails des monuments ou bâtiments que je vois", "Je prends des photos avec un détail, une couleur qui flashe", "Je prends les pieds des touristes", ...

En Roumanie, Bert Stephani trouvait que les gens marchaient comme sur un catwalk. Il s'est focalisé sur ce sujet.

7. S'amuser
Trouver le petit angle fun dans un endroit majestueux, débusquer l'angle qui donnera une perspective sympa à votre photo, le détail qui fait mouche.

Le chat qui guette à l'entrée de la Fresh Fish Section ou la dame avec une croix de bronzage dans le dos.

8. Photographier ce que l'on ressent
Une photo, ce n'est pas une copie de ce que l'on voit. En fait, ce n'est pas une question de "comment on voit" mais plutôt de "comment on le voit" et donc "comment on se sent.
Mettez vos émotions dans vos photos. S'il fait beau, avec une légère brise et que vous vous sentez de bonne humeur, le résultat devra être différent que s'il fait étouffant, avec de la tension dans l'air. Ecoutez-vous et racontez une histoire.

Une autoroute en Roumanie qui est en fait un souvenir fort d'une promenade délicieuse dans la nature après une longue journée de travail et de stress. On ressent le bien-être, non ?

ENFIN
Dites-vous que vous ne faites pas une photo d'un simple paysage ou un portrait d'une simple personne. Vous photographiez un moment magique, un moment d'émotion. Un moment unique et vos photos le seront alors aussi !


BERT STEPHANI, photographe primé

Bert Stephani est un photographe de shooting, de mode, un portraitiste. Quand il ne travaille pas sur commande, il photographie encore : tous les jours, il prend au moins une photo, même aux endroits qu'il a déjà arpenté mille fois. Et même quand il fait les courses, il adopte « un oeil photographique. Je regarde par exemple l'angle de la lumière. Et en plus je m'ennuie moins dans la file à la caisse ».
Mais ce que Bert Stephani a dans le sang, c'est la photo de reportage et la photo de rue, la fameuse « street photography » comme le furent Eugène Atget, Cartier-Bresson ou encore plus récemment Martin Parr. « Moi j'aime l'intimité, être proche de mon sujet, que ce soit une personne ou une situation » Depuis dix ans dans le métier (il travaillait dans la production pour la télévision flamande avant de tout lâcher pour devenir photographe pro), il a depuis quelques années laissé tomber les énormes objectifs et les gros boîtiers pour se tourner vers la légèreté et la qualité de Fuji. Récemment d'ailleurs, il était à Tokyo pour donner un atelier photo dans la maison-mère de Fuji. Et en a profité pour photographier la ville aux neonflashes qui ne dort jamais, en ne dormant quasi pas lui-même. Un livre « 24h à Tokyo » va bientôt sortir.

www.bertstephani.com

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