Tout savoir sur les bienfaits de l'arnica
Une fleur très connue, plébiscitée sur tous les terrains, y compris de foot ! En homéo ou en phyto, on l’adopte illico pour soigner les bobos du quotidien.
Publié le 26-08-2018 à 10h43 - Mis à jour le 26-08-2018 à 10h48
Une fleur très connue, plébiscitée sur tous les terrains, y compris de foot ! En homéo ou en phyto, on l’adopte illico pour soigner les bobos du quotidien. L’arnica montana, pour "arnica des montagnes", pousse dans des zones protégées des Vosges ou de Provence, entre 600 et 2.400 m environ. On peut y cueillir ses fleurs, toutes du même jaune d’or, au début de l’été. Ses principes actifs sont communs à la famille des Astéracées dont elle fait partie (artichaut, marguerite, pissenlit…) : lactones sesquiterpéniques anti-inflammatoires, flavonoïdes, caroténoïdes, polysaccharides, ou coumarines antiagrégantes.
Anti-inflammatoire : Elle résorbe les contusions et les bleus
"C’est son indication princeps, qui a fait sa réputation et qui est confortée par des études", souligne le Dr Jean-Michel Morel. L’arnica permet de raccourcir la durée d’évolution des hématomes et des contusions consécutifs à une chute, mais aussi à une intervention chirurgicale ou simplement liés à une fragilité capillaire.
Le mode d’emploi : en homéopathie, 5 CH, 3 granules toutes les heures juste après le traumatisme quel qu’il soit, puis, passé la phase aiguë, trois fois par jour jusqu’à disparition des lésions. La voie orale peut être couplée à la voie locale, autrement dit à des applications de teinture-mère aux propriétés anti-inflammatoires, ou sous forme de gel pour plus de praticité. Par ailleurs, les coumarines de l’arnica protègent les vaisseaux, empêchent la formation de caillots et facilitent la résorption des hématomes.
Décontractante : Elle atténue les courbatures
Après l’effort, le réconfort… grâce à l’arnica aux effets antalgiques et décontracturants sur des endolorissements musculaires sportifs mais aussi dus à une infection virale.
Le mode d’emploi : "Au coucher, déposer sous la langue 20 gouttes d’une solution à 4 DH, à commander chez le pharmacien", propose le Dr Morel. À compléter avec des compresses imbibées de teinture-mère ou d’huile d’arnica.
Antalgique : Elle soigne les affections de la bouche
L’arnica peut accélérer la guérison d’une inflammation des amygdales, d’une gingivite, d’un aphte… L’indication maîtresse ? Les suites de soins dentaires ou de traumatismes de la bouche.
Le mode d’emploi : en bains de bouche (ne pas avaler), 1/2 à 1 c. à c. de teinture-mère d’arnica diluée dans 1 verre d’eau. "Éventuellement en gargarisme si le problème se situe plus loin, au niveau du pharynx, en le gardant en bouche 10 secondes avant de recracher", dit le Dr Morel. L’homéopathie combinée, Arnica 5 CH, 3 granules en prises rapprochées, toutes les 2 heures, accélère la cicatrisation des tissus.
Les précautions d’emploi
On ne l’applique pas sur une plaie. Chez l’enfant, par précaution, on ne l’utilise en général pas avant l’âge de 1 an. Attention si l’on est allergique aux astéracées, le risque est minime, mais non nul ! Avec les bains de bouche, prudence si l’on prend des médicaments anticoagulants en raison de son effet antiagrégant : un passage dans la circulation sanguine est toujours possible bien qu’aucune modification du temps de saignement n’ait été observée avec la teinture-mère d’arnica telle que préconisée, c’est-à-dire diluée. Enfin, on ne mange pas ses fleurs, irritantes de l’appareil digestif, et tonicardiaques !