Vélos électriques : voici les trois tendances du moment

Si la voiture prend encore beaucoup de place, les centres-villes font la part belle aux vélos et aux trottinettes. Ces dernières sont doucement soumises à des règles plus strictes notamment avec des espaces dédiés pour le parking. Une bonne chose pour ne plus avoir la trottinette abandonnée au milieu de la voirie.

Côté VAE, trois grandes tendances se dessinent en 2023. Les vélos électriques à faibles coûts, les speedbikes qui continuent à avoir la cote et les vélos cargo que l’on voit de plus en plus.

Pour la première catégorie, nous vous en avions déjà parlé en fin d’année 2022, on trouve des vélos avec un très bon rapport qualité prix et surtout une vraie fiabilité. À titre d’exemple et pour un prix incroyablement bas, le Motobecane Easy.

Avec ses 50 km d’autonomie, ce vélo à moins de 700 euros est l’exemple type du vélo électrique pour de petits déplacements.

Côté technique, rien de surprenant, mais il fait le job. Si l’on monte un peu dans le tarif, le NCM C5 est un "fixie" (un plateau et un pignon) qui correspond bien à des déplacements en ville dans un esprit sportif. Ce vélo à moins de 1.000 euros développe une puissance de 50nm et une autonomie de 75 km. Que demander de plus pour arpenter les villes sans avoir à vider ses comptes en banque.

Dernier modèle à moins de 2000 euros, le ShiftBike (voir notre test de décembre 2022) qui allie tout ce qui est possible. Ce vélo convient à toute la famille, il est suffisamment puissant pour emmener l’utilisateur sur des parcours plus conséquent et avec sa technologie embarquée, il répond aux exigences d’un vélo électrique comme on les aime. Avec ces trois modèles, le choix du portefeuille ne fait pas défaut à la qualité.

Deuxième tendance pour 2023, les speedbikes sont toujours en pleine progression. On parle, ici, de déplacements plus longs et qui, grâce à une technologie avancée, permet de circuler à 45 km/h. Ces vélos sont certes beaucoup plus chers, mais ce sont surtout des vélos qui remplacent la voiture au quotidien et permettent de ne pas perdre de temps. Dans cette catégorie, le leader du marché reste la marque suisse Stromer. Avec la récente sortie du ST7, on entre dans une nouvelle dimension avec un système de passage de vitesse électronique et un freinage ABS qui devient doucement la norme sur l’ensemble des speedbikes. D’autres marques développent ce type d’engin, avec, par exemple, Moustache et son Friday27 FS Speed, le suisse Flyer et son Upstreet6 et n’oublions pas les fabricants belges qui sont loin d’être à la traîne avec Ellio, originaire de Louvain et qui continue de développer des vélos toujours plus innovants. Dernier né, belge, le Specter, fabriqué à Gand, propose un look hyper design et hyper connecté avec un petit bémol pour un speedpedelec, son autonomie qui reste un peu faible. Mais Specter n’en est qu’à son commencement et il est certain que ce vélo connaîtra une belle évolution dans un marché en pleine expansion. Pour les speedbikes, prévoir un budget compris entre 4.000 et 15.000 euros en fonction de vos envies. Il est clair que son utilisation est réglementée et que si cela donne envie de pédaler à 45 km/h, il faut avoir un comportement exemplaire vis-à-vis des autres utilisateurs de mobilité douce car cette vitesse de progression surprend régulièrement et peut amener à des accidents beaucoup plus conséquents.

Enfin, dernière catégorie que l’on voit déjà de plus en plus, ce sont les vélos cargo. Que ce soit pour transporter la famille ou du matériel, ces vélos connaissent une progression à deux chiffres depuis la sortie de la crise Covid. Là aussi, l’achat d’un tel engin nécessite de la réflexion. Il faut savoir pour quel usage on enfourche ce type d’engin. Porter les enfants à l’école, pour ensuite aller au travail, le choix doit être dans un vélo cargo le plus compact possible. Pour transporter des marchandises, le bac avant s’impose mais avec lui le choix des volumes transportés sera important à savoir. Si beaucoup de vélos cargo peuvent transporter plus de 100 kg, il ne faut pas oublier que le moteur qui tracte tout cela doit avoir la puissance nécessaire.

Comme pour les speedkibes, le choix d’un vélo cargo ne doit pas se faire aux dépens du prix. Il existe plusieurs exemples d’utilisateurs qui se plaignent de vélos cargos pas la hauteur et qui souffrent d’un service après-vente pas ou peu adapté à ce type de mobilité. Il est vrai que quand on fait l’acquisition de ces engins, c’est le plus souvent pour se séparer d’une voiture, mais si des problèmes techniques viennent immobiliser le vélo, alors les solutions pour se déplacer deviennent compliquées. Lors d’un achat de vélo cargo, il faut s’assurer du prêt d’un autre engin qui viendra remplacer le temps de la réparation. Alors, que le choix soit, Longtail, biporteur ou triporteur, ne lésinez pas sur le prix et il faut s’assurer que votre revendeur sera à la hauteur de vos exigences. Aujourd’hui, la plupart des marques développent des vélos cargo et font baisser les prix ; néanmoins, il faut compter au minimum 5.000 euros.

Si les tests de ce type d’engin sont nombreux sur internet, les marques emblématiques restent des valeurs certaines. Côté triporteurs, Babboe est très douée avec son Curve Mountain ou encore Urban Arrow avec le modèle Family qui peut embarquer jusqu’à quatre personnes. Pour les bi-porteur, là aussi Babboe est très efficace et le Riese&Müller Load 60 fait office de très bon outsider. Pour les Longtail, ces vélos rallongés, la marque française Moustache propose un modèle très pratique et plutôt compact pour un prix qui varie entre 6.000 et 7.500 euros avec les accessoires. La marque belge Ahooga, elle aussi, propose son longtail à un prix plus abordable et qui conviendra très bien pour de petits trajets en ville.

En vélo, en speedbike ou à vélo cargo, c’est le moment de prévoir l’arrivée du printemps et d’imaginer que la voiture restera au garage pour redécouvrir les centres-villes grâce à ces beaux engins de mobilité douce.