Adieu chaînes, courroie, plateaux pour les vélos électriques

Depuis plusieurs années, le souhait de voir disparaître chaîne et courroie est dans l’esprit de plusieurs fabricants. Les Américains de Driven sont sûrement les plus avancés avec ce nouveau venu, l’Orbit Drive.

Depuis plusieurs années, le souhait de voir disparaître chaîne et courroie est dans l’esprit de plusieurs fabricants. Les Américains de Driven sont sûrement les plus avancés avec ce nouveau venu, l’Orbit Drive.
Depuis plusieurs années, le souhait de voir disparaître chaîne et courroie est dans l’esprit de plusieurs fabricants. Les Américains de Driven sont sûrement les plus avancés avec ce nouveau venu, l’Orbit Drive.

Pour voir les nouveautés en matière de vélo, l’Eurobike de Francfort est "the place to be" Cet été, une des attractions fortes était la présentation de l’Orbit drive, un système révolutionnaire qui intègre tout en un ou presque. On oublie chaîne ou courroie, pour laisser la place à un système de vitesses intégrées dans un seul bloc-moteur.

L’inspiration vient du monde de l’automobile hybride qui couple les puissances fournies par le moteur à combustion et le moteur électrique à l’aide d’engrenages. En retravaillant ce concept, la marque Driven a créé un mécanisme sphérique à vitesse variable, le tout suffisamment compact pour l’intégrer dans le pédalier - on parle de 4,6 kg.

D’après le constructeur, avec un tel système, on gagne en résistance dans le temps et surtout, il ne nécessite que peu d’entretien - la marque américaine évoque 15 000 km sans entretien. Une bonne nouvelle pour les utilisateurs qui aujourd’hui font face à des frais tous les 3 000 km environ. L’Orbit Drive c’est un bloc bien protégé qui se situe dans le pédalier et une tige qui vient actionner un pignon sur la roue arrière. Le système de passage de vitesse se fait de manière automatique ou manuelle.

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Deux moteurs, pour plus d’efficacité

L'Orbit Drive est doté de deux moteurs. Le moteur principal fournit le couple, jusqu'à 90 Nm, et un moteur secondaire ajuste la vitesse. Une innovation qui va révolutionner le monde des équipementiers. Quid de Shimano, Bosch ou encore Bafang et autres fabricants de système en lien avec un moteur électrique ? Ils vont devoir se mettre au travail pour apporter une réponse à Driven. L'optimisation est au rendez-vous. La firme explique être jusqu'à 85 % plus efficace dans son utilisation de l'énergie que les moteurs électriques actuellement utilisés sur le marché, intégrant en sus une fonction de récupération de l'énergie. Autrement dit, ce système pourrait améliorer significativement l'autonomie des vélos à assistance électrique (environ 20 %), ou leur permettre d'embarquer des batteries de moindre capacité, à autonomie égale. Coté pratique, pas d'inquiétude, on est sur un système de pédalage classique, les mêmes sensations que sur un VAE actuel.

"Nous utilisons un algorithme. Nous arrivons à connaître mécaniquement le couple mis dans le système par le cycliste et nous pouvons calculer la vitesse. En une vingtaine de millisecondes, nous adaptons de manière quasiment imperceptible la puissance nécessaire. Cela réduit le coût du système, évite d'utiliser un capteur supplémentaire et c'est extrêmement fiable. Là encore, c'est quelque chose que les industriels font tout le temps, mais pas encore dans le vélo", explique un responsable de Driven.

Ce système est en passe de se mettre en place sur tous les types de vélos, de l’électrique urbain au VTTAE en passant par les gravels. Belle promesse innovante dans un monde où les vélos électriques restent depuis de longues années sur des systèmes classiques et qui, avec l’arrivée de Orbit Drive, risquent de devoir se remettre en question.

Le grand gagnant sera, quoi qu’il en soit, le cycliste puisque la firme américaine annonce une entrée de gamme autour des 800 euros et atteignant 1 500 euros pour du haut de gamme. Espérons que ce mécanisme devienne la norme dans quelques années, pour le plus grand confort des utilisateurs.

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