L’Art Nouveau, un art pour tou(te)s?
Les Journées du patrimoine, à Bruxelles, auront lieu le week-end des 16 et 17 septembre, une semaine après la Flandre et la Wallonie.
- Publié le 10-09-2023 à 18h12
- Mis à jour le 16-09-2023 à 14h59
:focal(2299x1097:2309x1087)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/5IUTJSTITZAEXGQNAFJ44M4ZKY.jpg)
Nous avons évoqué la semaine dernière la 35e édition des Journées du patrimoine en Wallonie. À noter, avant d’en évoquer la version bruxelloise, que ce dimanche aura aussi lieu l’Open Monumentendag en Flandre. L’occasion aussi de découvrir des pépites, comme le château Rubens, à Zemst, un lieu où le peintre a vécu les cinq dernières années de sa vie, dont nous reparlerons la semaine prochaine, car il est accessible pour la première fois au public pour quelques semaines et propose de nombreuses animations ce dimanche.
Venons-en à Bruxelles, en cette année où l’Art nouveau est à l’honneur. Ce style est-il est accessible à toutes et tous ? Déjà, pour avoir un début de réponse, nous vous conseillons d’éplucher le programme et, au cas où vous seriez tenté par une visite guidée ou toute autre activité demandant une réservation préalable, de consulter le site https://heritagedays.urban.brussels/.
Une chose est certaine : le sujet est porteur, vu le succès d’ores et déjà rencontré depuis le début de l’année. Et durant tout ce week-end des 16 et 17 septembre, vous en apprendrez plus sur les contextes historique, technologique ou social qui ont vu émerger l’Art nouveau à la fin du XIXe siècle. À quels types de matériaux cette architecture faisait appel, à quelle contrainte cela conduisait, entraînant une manière particulière d’en assurer la conservation. Dernière question abordée : comment l’Art nouveau et son ameublement influencent-ils encore notre façon de vivre en ville aujourd’hui ?
En ouvrant la thématique aux influences de l’Art nouveau et à ses suiveurs, forcément, de nombreux bâtiments néoclassiques ou éclectiques d’une part, modernistes et contemporains, d’autre part, seront également ouverts. Cela permettra à toutes les communes bruxelloises de participer, car les principaux bâtiments Fin de Siècle et Art nouveau se retrouvent dans les communes situées entre les Première et Deuxième Ceintures de Bruxelles. Pour autant, une commune comme Woluwe-Saint-Lambert conserve elle aussi des maisons Art nouveau, conçues par des architectes moins connus qu’Horta, Hamesse, Hankar ou Struyven, mais tout à fait représentatifs du mouvement.
La restauratrice Claire Fontaine vous expliquera comment restaurer des peintures murales et des sgraffites à l’occasion de deux visites guidées le dimanche, au départ de l’hôtel Otlet, 13 rue de Florence, dans le quartier Louise. Cette balade vous permettra de découvrir des merveilles comme l’Hôtel Ciamberlani, la Maison Hankar, la Maison Roosenboom ou l’Hôtel Gobelet d’Alviella.
Une autre visite intitulée “Roche, papier, ciseaux : métiers Art nouveau à Saint-Gilles” mettra l’accent sur l’excellence des artisans sur lesquels ont pu compter les grands architectes de l’époque. Ceux-là n’ont pourtant pas laissé leur nom à la postérité, malgré leur talent.

De nombreux édifices publics de la ville de Bruxelles sont Art nouveau ou s’en inspirent, devant lesquels on passe sans forcément lever la tête, qu’il s’agisse du monument Charles Buls, au coin de la Grand-place, de celui dédié à Frédéric de Madeode, place des Martyrs, de la crèche Jeanne Ashbé, 16 rue Locquenghien, de l’institut Diderot, rue des Capucins 54-58, de l’école maternelle Catteau-Victor Horta, rue Saint-Ghislain 36-40, de la maison du peintre Albert Cortvriendt, rue de Nancy 6-8, de l’étonnant palais du Vin, rue des Tanneurs 58-62, du monument Max Waller, place Ambiorix ou encore des monuments funéraires du cimetière de Bruxelles, à Evere. Là aussi, des visites guidées seront organisées, pour lesquelles il est vivement conseillé de réserver.
Si, souvent, l’Art nouveau est lié à la grande bourgeoisie bruxelloise de la fin du XIXe siècle, ce style architectural s’est aussi retrouvé sur des bâtiments sociaux ou ouvriers, comme rue Rodenbach et rue Marconi, à Forest.
Petit rappel, le dimanche est aussi la journée sans voiture à Bruxelles.