Prendre de la hauteur à bord d’une montgolfière
Survoler calmement votre région en montgolfière ? C’est tout à fait possible. Benoît Lambert, pilote depuis bientôt 25 ans, nous emmène dans son univers.
- Publié le 16-09-2023 à 15h44
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Enfant, Benoît Lambert regardait son père, pilote depuis 1988, décoller à bord de sa montgolfière. Il montait ensuite avec sa mère dans la voiture familiale pour le "retrouver", à savoir l’action qui consiste à se rendre sur le lieu d’atterrissage, jamais fixé à l’avance, pour la récupération de l’aérostat et de ses passagers.
Une batterie d’examens avant de devenir pilote
La passion était là, très tôt. Elle est restée. Comptable de formation, notre homme, 42 ans et père de deux enfants, a passé les examens pour devenir pilote en 1999. Il a repris la société de son papa, Pearl Balloon, et s’est installé à son compte. Il fait aujourd’hui partie des quelque 300 pilotes volant sous licence en Belgique. Et du nombre plus restreint parmi ceux-ci à avoir la licence commerciale, qui autorise le vol avec passagers payants et le sponsoring du ballon.
La licence ne s'obtient qu'après un fameux cursus où tous les aspects du vol en montgolfière sont étudiés, explique l'homme de Court Saint-Étienne. Météo, réglementation aérienne, navigation, aérostation… : tout est passé en revue et fait l'objet d'examens théoriques. Viennent alors des vols accompagnés auprès de l'une des trois ou quatre écoles existant en Belgique. Puis un examen pratique en vol. En cas de réussite de ce parcours, vous pouvez devenir pilote…"
Bref, c’est du sérieux. Pas de place pour les "cow-boys". Heureusement, car de plus en plus de personnes sont attirées par l’expérience, la méthode la plus facile pour trouver un "opérateur" pour un vol étant la recherche sur Google, avec simplement les mots-clés "vols en montgolfière en Belgique".
La seule trace : dans les imaginations
"Il faut savoir que l'on ne décolle pas de n'importe où, reprend notre interlocuteur. Pour ma part, je pars généralement de Villers-la-Ville, de Céroux ou d'Erpent. Mais je propose aussi des rendez-vous ailleurs. Aérodrome de Spa, le Sud Luxembourg… Maintenant, si je propose, la météo dispose. Les gens sont prévenus : si le ciel est bouché ou qu'il y a trop de vent (plus de 20 km/h), j'annule. Aucune prise de risque. Pour l'atterrissage, après un vol qui se déroule généralement entre 500 et 1 000 mètres d'altitude suivant les régions, il n'y a pas de point fixe. Le vent décide, ce qui fait que chaque vol est différent, qu'il n'y a pas de routine qui s'installe, comme cela peut être le cas avec un hélicoptère…"
Une fois en l'air, dans un ciel clair et chaud de fin de soirée, la sérénité s'installe. Des vues inhabituelles, du calme, pas de bruit, une impression sensuelle de flotter doucement dans l'air. "Le monde de la montgolfière reste magique, pour ceux qui sont en haut comme pour ceux qui sont en bas et nous regardent", termine Benoît Lambert. "C'est apaisant. Et la seule trace qu'on laisse se trouve dans les imaginations…"