Planté dans les tubéreuses ou lissant la feuille ronde et verte du buisson de myrte - qui, pour toute personne faible en botanique, a des allures de petit buis -, avec Avec Jacques Cavallier en guide, nous ne pourrons nous tromper pour nommer les tiges qui remplissent le jardin des Fontaines Parfumés. Impossible. L’homme, s’il apparaît de prime abord débonnaire, est grand connaisseur de sa matière.
Planté lui aussi, comme les tubéreuses et comme les pieds de jasmin, dans la terre de Grasse, la terre de ses origines, même s’il ne manque pas de nous dire qu’il descend d’une poignée de Piémontais, pauvres et/ou bagnards, venus s’installer ici après le passage létal d’épidémies médiévales. Mais si Jacques Cavallier est arrière-arrière petit-fils de bagnard, il est devenu très urbain - cinq siècles de polissage !
Jacques Cavallier sent bon. C’est la première chose qui nous frappe à son approche. Il nous livrera plus tard qu’il teste sur lui ce jour-là sa création toute neuve : un jus masculin qui envoie des signaux, "comme les femmes les aiment". On confirme : la fragrance est engageante. Et surtout on valide la théorie du parfumeur : difficile de résister à un homme qu’on apprécierait et qui, précisément, porterait un parfum aimé. Le mélange est bien souvent palpitant. A tester pour éprouver.
Une terre d’où sortiraient des parfums...