De l’importance de bien choisir les chaussures pour les enfants
Le modèle idéal ? Un soulier à la bonne taille, en cuir, soutenant la cheville et le talon.
Publié le 29-04-2017 à 11h36 - Mis à jour le 29-04-2017 à 11h48
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Le modèle idéal ? Un soulier à la bonne taille, en cuir, soutenant la cheville et le talon.Trouver chaussure à son pied n’est pas toujours chose aisée. Surtout lorsque l’on doit en choisir pour son (jeune) enfant. Les modèles pour les bambins avant trois ans sont souvent chers. Ils ont une durée de vie très limitée : trois ou quatre mois. Après, ils sont trop petits ou trop abîmés. Or, avoir les pieds soutenus et chaussés est important. Dès qu’il tient debout et commence à vouloir explorer le monde sur ses deux pieds, les chaussures deviennent ses nouvelles alliées de vie.
Par souci d’économie ou effet de mode, de nombreux parents optent pour des chaussures mignonnes à bas prix. Une erreur. Si esthétiquement ils sont parfaits, ces souliers mettent en péril le bon développement de l’enfant qui risque de se tordre le pied et d’avoir des difficultés à trouver un équilibre. Et, éventuellement, d’avoir des soucis orthopédiques qui pousseront à consulter un spécialiste quelques années plus tard.
"Malheureusement, aujourd’hui, les mères choisissent plus avec leurs yeux qu’avec leur bon sens", déplore Nathalie Ceter, gérante de l’enseigne Les Casse Pieds, à Bruxelles. "Beaucoup veulent des petites baskets à la mode ou des chaussures en toile pour leurs enfants qui commencent à marcher. C’est mauvais. Si les chaussures tendance n’étaient pas chères, elles ne seraient pas autant vendues !"
Passer les chaussures de l’aîné au plus jeune est également déconseillé par les orthopédistes. Leur façon de marcher et d’avancer dans la vie est marquée sur leurs chaussures. L’un va sans doute plus prendre appui sur une certaine zone du pied et le second sur une autre, ce qui fera de la chaussure usée une chaussure "peu équilibrée". Lui mettre tous les jours des chaussures qui ont déjà été portées par un autre enfant n’est pas sans risque pour l’explorateur urbain, entre un et trois ans. "On peut récupérer ou prendre d’occasion des bottes en caoutchouc, des pantoufles à semelle molle ou des Moon Boots, mais rien d’autre", prévient Nathalie Ceter.
Pour les plus petits (avant trois ans), mieux vaut choisir des chaussures montantes. Elles soutiendront le talon et la cheville. Le cuir sera préféré aux autres matières. Il permet au pied de respirer et s’assouplit avec le temps tout en continuant à maintenir le pied droit. Certains tissus ou plastiques sont très allergènes et provoquent des réactions cutanées impressionnantes chez les tout-petits, voire des brûlures. Le cuir reste le matériau idéal.
Une chaussure qui convient est une chaussure à la bonne taille, aussi. Pour s’en assurer, il faut que l’enfant essaie la chaussure. Cela peut paraître banal, mais les achats "à l’aveugle" sur base unique de la pointure font des déçus régulièrement. Debout, ses orteils poussés vers l’avant, on peut passer l’équivalent de l’épaisseur d’un doigt derrière son talon. Il arrive aussi que les parents choisissent d’acheter une chaussure une pointure plus grande, quitte à mettre une semelle. "Avec la semelle, pour la chaussure, je ne juge pas les difficultés et choix économique des parents", ajoute la responsable du magasin de chaussures bruxellois. "C’est faisable. Mais, pour les sandales, c’est impossible. Il faut absolument les choisir à la bonne pointure. À l’avant, il faut pouvoir avoir plus ou moins l’espace de la largeur du petit doigt devant le plus long orteil. C’est ce qu’il faut à l’enfant pour tenir dans ses sandales toute la saison."
Et les sandales !
Car, en cette période printanière, les modèles de sandalettes ont la cote. "C’est maintenant qu’il faut les choisir", nous souffle Nathalie Ceter. "Surtout pour les pieds atypiques. Les pieds maigres et fins sont la hantise des chausseurs. Pour l’instant, il reste du choix. En plus, l’achat en mai permet d’amortir la sandale. Les beaux jours arrivent et lorsqu’il fait vraiment chaud, les parents peuvent déjà mettre des sandales à leurs enfants en mai, avant leurs vacances d’été. En juin, déjà, le choix sera restreint."
Avant trois ans, elle conseille d’opter pour des sandales "en cuir avec un contrefort, cela garde le pied bien droit, tant pour les filles que les garçons."
Choisir une bonne chaussure pour l’enfant, vous l’aurez compris, est indispensable. Mieux vaut se rendre chez un chausseur qui distillera ses conseils et vous aidera à trouver ce qui vous convient. Ce n’est que vers trois ou quatre ans que l’enfant pourrait diversifier les chaussures et porter des modèles tendance, si tel est le souhait de ses parents.