Fashion Week: chez Dries Van Noten, le hasard n'existe pas

Deuxième jour de la semaine des défilés. Arrêt sur le travail du couturier belge.

Aurore Vaucelle, envoyée spéciale à Paris

Deuxième jour de la semaine des défilés. Arrêt sur le travail du couturier belge. Dries Van Noten.Trois mots qu'on entonne sans se lasser, en hiver comme en été, et cette saison donc, en mode printemps-été 2018. Le designer anversois, qui a créé une maison de mode à son nom au début des nineties, est plus que jamais dans la place. "On est bien rendu à notre 95e ou 96e défilé, non ?" , l'entendait-on dire en pleine répétition d'un défilé dont le making-of était filmé par la réalisateur allemand Reiner Holzemer dans le cadre d'un documentaire qui lui était consacré et sorti en salle en début d'année.

Depuis, il en a fait quelques uns, de défilés, s'ajoutant également celui dont nous étions les témoins ce mercredi au coeur de l'hôtel de ville de Paris.

On pourrait dire avec simplicité que Dries Van Noten est la bouffée d'air de ce début de présentation des collections. Les mannequins qui défilent pour lui ne courent pas ; on peut prendre le temps de regarder, sans se presser. Il est d'ailleurs intéressant de noter que Dries Van Noten est sûrement le seul des créateurs actuels à ne pas avoir cédé aux défilés pré-collections, aux collections croisière ou aux collections capsule. Son rythme de travail correspond aux saisons que nous vivons, et non pas à l'accélération insensée que le monde de la mode a bien du mal à juguler. Ce qui ne l'empêche nullement de connaître un succès planétaire. A méditer.

EN IMAGES - Dries Van Noten présente sa collection à la Fashion Week de Paris

Le génie des coïncidences

Dans un défilé où s'enchevêtraient les motifs et les imprimés, on a retrouvé la marque de fabrique de Dries. Un style dont il expliquait en partie la construction intellectuelle dans le docu de Reiner Holzemer. En effet, pour créer une collection, DVN - contrairement à la grande majorité des designers de mode- ne dessine pas une silhouette mais pose sur sa table de travail les étoffes les plus folles qui l'inspirent.

Et ensuite, et parce que les matières se voisinent sur l'établi, il les associe grâce , comme il le dit avec modestie, au joyeux hasard des coïncidences. Cependant, selon nous, le hasard n'existe pas. Le génie si.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...