A la Fashion week de Paris, les hommes portent des corsets
Publié le 23-06-2018 à 12h46
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6YRKUYCNERCQ7DWYFEBWVL3N74.jpg)
Chez Maison Margiela, les hommes portent des corsets, des foulards, des plumes: dans sa collection présentée vendredi lors de la Fashion week masculine à Paris, le directeur artistique John Galliano a voulu "redéfinir une nouvelle masculinité".
Pour ce défilé printemps-été 2019, le couturier a mis au service du vestiaire de l'homme son art de la coupe en biais, technique inventée par Madeleine Vionnet, qui permet au vêtement d'envelopper le corps. Un savoir-faire que le Britannique a déjà démontré à de multiples reprises dans ses collections féminines, et qu'il applique cette fois aux vestes en tweed et costumes en satin. Une coupe qui permet de donner une "élasticité naturelle" à la matière: "c'est libérateur", commente John Galliano dans un podcast qui accompagne le défilé. Sa collection, marquée par la théâtralité dont il est coutumier, mêle des influences asiatiques, gothiques, fétichistes, pop...

Si Madeleine Vionnet et Paul Poiret avaient été les premiers couturiers à libérer la femme du corset, John Galliano, lui, le remet au goût du jour pour les hommes: il se porte comme une ceinture couleur chair sur une veste de costume sombre, comme un bustier, noir, porté à même la peau, sous la poitrine, ou encore à imprimé léopard, avec un pantalon rose en vinyle.

Superposés à une chemise ou une veste, des hauts en soie transparente enserrent parfois les bras des mannequins. Le couturier, qui a voulu réfléchir à la "façon de redéfinir une nouvelle masculinité", a annoncé que sa collection de septembre prochain serait mixte.
Le défilé était organisé dans les locaux de la maison de couture -un ancien couvent puis école de design industriel-, où étaient installées des sculptures de l'américain Tony Matelli, parsemées de fruits, pastèques, citrons verts, oranges, mangues...