Spezzato : Nos conseils pour maîtriser l'art du costume dépareillé comme un Italien

À l'occasion de sa nouvelle collection, la marque de costumes sur-mesure Lanieri nous a donné de précieux conseils.

R.P.
Spezzato : 3 conseils pour maîtriser l'art du costume dépareillé comme un Italien
©LANIERI

À l'occasion de sa nouvelle collection, la marque de costumes sur-mesure Lanieri nous a donné de précieux conseils.

Les francophones parleront sobrement de costume dépareillé, les anglophones de « mix and match ». Mais pour les Italiens, cette tendance est une véritable philosophie de vie : le spezzato.

Savant mélange

"Si on se réfère à la définition même du mot, il s'agit de 'casser' son costume pour le rendre plus casual, mais toujours aussi chic", nous dit Michele Corna au sein de l'Atelier Lanieri de Bruxelles. Vous pensiez avoir deux costumes, un bleu et un gris ? Ouvrez le champ des possibles : vous en avez en fait quatre. Mais pour réussir son spezzato, c'est comme pour la cuisson des pâtes, il y a quelques règles à respecter. À l'occasion de leur nouvelle collection de costumes fraîche, colorée et 100 % italienne, nous lui avons donc demandé quelques conseils.

1. Les matières

L'un des trois piliers du spezzato, c'est le choix des matières. Combiner son costume d'hiver avec son costume d'été est un non-sens, car on doit tenir en compte des épaisseurs. "En général, j'ai remarqué que les Belges avaient encore du mal à répartir leurs costumes par saison. Avec le spezzato, on dit qu'il faut penser plus fin en bas, plus épais en haut". Durant ces premiers jours de printemps frisquets, on pourra encore associer une veste en flanelle avec un pantalon en laine. Lors des journées plus clémentes, on pourra opter pour un chino et l'accompager d'une veste réalisée dans un mélange coton-lin-soie. En été, on la troque pour du seersucker, une matière légère subtilement gauffrée. Quid du jean ? "Un denim de qualité peut se marier avec un tissu oeil-de-pedrix ou hopsack. Il faut que la matière soit structurée, surtout pas lisse", estime le natif de Bergamo, près de Milan.

2. Les couleurs

Autre chose à ne pas négliger : les couleurs. "La règle générale du spezzato classique, c'est que le bas doit être clair et le haut foncé", nous explique Michele. Si vous savez sûrement déjà jongler avec les teintes, il y a deux subtilités à maîtriser. Tout d'abord, il faut créer assez de contraste. Disons-le franchement, associer deux teintes de gris peut se révéler casse-gueule. Au printemps (s'il arrive un jour) et en été, vos meilleurs alliés peuvent être un pantalon blanc et un chino beige en coton. Le premier vous permet d'assumer un pièce forte (un beau blazer croisé par exemple) sans sourciller. Le second complètera vos vestes "sport" bleues et grises. Autre conseil ? Choisir une couleur qui va unifier la tenue. Sur la photo de couverture de l'article, le pantalon rouille rappelle les carreaux rouges du blazer signé Lanieri. "Quand le haut n'est pas uni, il faut faire des rappels".

3. Les tailles

Un pantalon bouffant avec un haut skinny à petit revers, c'est non. Il faut unifier les couleurs, nous l'avons vu, il en est de même pour les volumes. Si on vous aimez les silhouettes ajustées, veillez ce que votre veste et votre pantalon soient slim. "L'une des pires fautes de style, c'est la veste qui laisse apparaître les fesses. Pour le spezzato, on privilégie toujours une veste de longueur moyenne", prévient Michele. Dans le même ordre d'idée, un chino court ira mal avec un blazer long, vous le constaterez tout de suite. À vous de jouer.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...