A la découverte de la Tanzanie : la nature, en plus grand
Dans ce pays d’Afrique de l’Est aux vastes parcs nationaux, le safari n’est pas une industrie mais une immersion dans une nature préservée, riche de rencontres animales et humaines.
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Publié le 05-02-2023 à 11h13
D’une main, Bouchéry conduit ; de l’autre, il tient un livre à l’attention de ses passagers à l’arrière, ouvert sur la page consacrée à un animal croisé à l’instant alors que le gros 4x4 cahote sur la piste poussiéreuse. Sur l’image, ce n’est pas une des superstars de la savane, non. Ce guide passionné connaît absolument toute la faune du splendide parc National du Serengeti. Des plus petits aux plus grands. Durée de vie, habitats, habitudes, gestation, ses prédateurs… Et que ce soit un dik dik (une toute petite antilope), un daman (un rongeur qui mange des épines !), un léopard caché dans un arbre ou même une tortue couleur poussière sur la piste, il les voit, les montre et les raconte de la même façon, avec force détails. Son enthousiasme est si communicatif qu’on oublie (à moitié) que l’on veut cocher les "big five". De toute façon, en Tanzanie, on n’a pas besoin d’invoquer la chance : les animaux sont nombreux, préservés et les guides de Tanganyika Expéditions sont rompus à la savane. Avec le respect des animaux avant tout. Ce qui n’empêche pas d’avoir pu voir un accouplement de lions, des siestes de lionnes avec des jeunes qui jouent, des hippopotames en bande (suivez l’odeur), des crocodiles, des girafes en balade romantique, des buffles et… une colonie de fourmis qui peuvent tuer un buffle !
Durant une partie de la période sèche (mai-octobre) a lieu la grande migration des gnous qu’accompagnent les zèbres. Ils quittent le Nord pour le Sud et le Kenya. Un spectacle inoubliable, qui vous fait vous sentir tellement petit sur cette Terre… Ils sont plus de quatre millions à obéir à cet instinct ancestral qui se traduit par des colonnes de bovidés sur des kilomètres, galopant à travers la savane, passant les cours d’eau, obstinément. Cela ne s’arrête pas. Les kilomètres s’enchaînent dans des paysages immenses ponctués d’acacias et de collines, d’arbres morts d’où guettent quelques vautours. On sent le cycle de la vie et la force partout : dans un zébron, dans une carcasse. La veille déjà, à peine arrivés à Mara River Post, on a pu faire le plein de zèbres, qu’on ne se lasse pas de regarder, iconoclastes animaux bicolores… Et surtout d’éléphants. Immenses, lents et fiers. Lorsqu’ils sont à deux adultes, ils prennent souvent le temps de tourner un œil vers ces drôles de convois qu’ils croisent de temps à autre, tout en continuant d’enfourner du feuillage à l’aide de leur trompe. En famille, ils auront tendance à tracer la route, qu’importent les pistes, les Jeep, les touristes… On s’arrête pour les regarder passer, perchés sur les sièges, pour passer tête, bras, appareil photo à l’extérieur grâce au toit. Comme dans un dessin animé, il y a toujours un jeune qui trottine en fin de convoi !
Mais avant ces émerveillements qu’on ne pensait pas connaître (le mot safari renvoyant vaguement à un envahissement de touristes bruyants accrochés à leur appareil photo, ce qui n’est pas du tout le cas en Tanzanie), notre lodge nous attend. Durant une semaine, on dormira sous tente. On est loin d’être au camping cependant ! Les hébergements de Tanganyika Expéditions en lisière des parcs nationaux sont accueillants, confortables… magiques. Et sécurisants, bien qu’au milieu des zones de vie des animaux sauvages.
Tanganyika prend en charge ses clients depuis l’avion et s’occupe de tout (papiers, trajets, parcours, repas, vols internes…) jusqu’au retour. La société qui a 32 ans d’expérience s’est spécialisée dans les safaris avec hébergement en lodges majoritairement dans la partie nord de la Tanzanie. Là où se situent notamment les parcs du Serengeti et du Tarangire. Du service quatre étoiles commercialisé au prix d’un trois étoiles, selon le CEO. L’entreprise s’engage aussi activement pour un tourisme responsable et le durable. Ses "villages" sont installés dans des lieux choisis pour leur beauté, tirant parti de la nature et du relief pour y nicher les infrastructures : petit lobby, grand restaurant ouvert, piscine parfois avec panoramas dingues. Mais de la route, on ne voit presque rien. De là, des chemins (ponctués de têtes de buffle) vont vers les lodges.

C’est un couturier tanzanien qui s’occupe depuis des années de fabriquer les tentes installées sur de petits pilotis et recouvertes d’un toit de chaume. Fenêtres-moustiquaires ouvertes sur la nature, terrasse et élégance. Une petite commode décorée d’une fresque en verre coloré, un coffret en raphia, un beau miroir, une vasque noire… Tout, ici, est harmonieux, différent. On retrouvera cette atmosphère particulière, soignée mais déclinée avec d’autres aménagements, d’autres couleurs, d’autres textiles sur chaque site. On doit cette magie sur-mesure à Véronique Alost, mi-québécoise, mi-Belge et qui a roulé sa bosse en Afrique avec mari et enfants des années durant. Pour Tanganyika, elle fut un temps guide pour des groupes VIP en safari, avant que Denis Lebouteux, le fondateur éclairé de la société ne voit l’étendue de ses talents de décoratrice, touche-à-tout, débrouillarde et Africaine de cœur. Il lui confie l’aménagement d’un premier lodge, le Bashay Rift lodge. Plus de dix ans plus tard, Véronique vient de terminer à temps l’ouverture le 24 décembre du dernier projet de Tanganyika : le petit mais très cosy Ikoma Hills situé non loin du Grumeti Hills. Cette ex-décoratrice de films et accessoiristes de shootings est une enthousiaste-née qui a les yeux pour dénicher la perle rare qui changera tout.
Vivre la Tanzanie de cette manière, entourés de femmes et d’hommes qui sont si fiers de leur pays comme de leur job, cela change tout. Une hôtellerie standard, plus loin de la vraie vie, de la terre, n’aurait jamais permis un voyage si fort avec un pays où les animaux sont tous des rois et les parcs nationaux des royaumes préservés.
4 bonnes raisons d‘aller en Tanzanie
1. Le luxe d’être seul ou presque
Un voyage en Tanzanie coûtera plus cher qu’un safari au Kenya. Ce dernier reconnu depuis longtemps comme la terre des safaris est devenu populaire, donc plus abordable mais aussi plus couru. “Il n’est pas rare de voir des agglutinements de plusieurs dizaines de voitures aux points chauds, et les parcs y sont plus éclatés qu’en Tanzanie”, explique Denis Lebouteux de Tanganyika. La Tanzanie s’est positionnée plus tard et surtout différemment sur le safari avec l’objectif d’un impact positif du tourisme pour l’économie, la faune et flore. Le pays est donc loin d’être recouvert de tentes et d’hôtels. Résultat : un tourisme fluide et le luxe d’être souvent quasi-seuls sur les pistes, car les parcs sont grands.

2. Les “big five” et bien d’autres
Un safari fantasmé signifie de voir un lion, un léopard, un éléphant, un buffle et un rhinocéros. Un vieux reste des chasses aux trophées du XIXe siècle ! En Tanzanie, on peut les croiser bien plus qu’une fois mais aussi des milliers de gnous, zèbres, gazelles, hippopotames, girafes, autruches, crocodiles. Et puisque l’on est peu nombreux à les admirer, on ne se sent pas comme le touriste étranger qui vient briser l’équilibre. Et ça, c’est précieux.
3. Attractive toute l’année
“En fait, la meilleure période, c’est lorsque c’est le moins cher et qu’il y a le moins de gens. Je dirais mars, avril, mai, janvier et février, septembre, octobre, novembre…”, explique Paul Lorsignol, le boss de Travel Sensations, Tour Operator spécialisé sur les expériences de voyage qui évitent les attrape-touristes et le béton des villes et des gros hôtels internationaux. On ajoute qu’il faut se renseigner sur les étapes de la grande migration qui voit des millions de gnous et de zèbres migrant du Sud vers le Nord. Extraordinaire.
4. Une immersion 24 h/24
En safari, on passe pas mal de temps en 4x4. Ceux de Tanganyika sont vastes, équipés d’un toit amovible, une partie d’entre eux sont électriques et surtout les chauffeurs sont des guides qui connaissent tout de leur pays, des parcs et des animaux. Les meilleures conditions pour profiter de l’immersion dans les paysages tanzaniens, d’une beauté incroyable : savane, collines, amas rocheux, rivières, oasis… Ensemble on rit à la vue d’un pumba, d’un simba, d’une hyène, en se remémorant les répliques hilarantes des dessins animés Madagascar ou le Roi Lion… Avant d’être envahi soudainement par la beauté magistrale de ce que l’on voit. Cette magie continue dans les lodges, surtout à Ronjo, le plus nature de tous où l’on vous remplit un réservoir d’eau chauffée sur un feu pour une douche immédiate. À noter aussi le plaisir de manger des plats uniquement tanzaniens, simples et équilibrés, plein de légumes et de poulet. Avant de s’endormir au son des hurlements des hyènes, grognements de lion et courses de gnous…
Comment aller + en Tanzanie
En avion : avec Qatar Airways, il est simple d’atterrir à Kilimandjaro après une escale à Doha, où l’aéroport international immense vous fera passer agréablement le temps. Temps de voyage en moyenne depuis Brussels Airport : 8 h 30. Ensuite, on prend un avion Air Tanzania ou un coucou pour atterrir sur une piste parfois envahie de gnous ! Un 4x4 vous attend, en route vers un lodge pour un ou deux jours avant de changer de lieu. Un visa est nécessaire (50$).
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Travel Sensations
Sensations est un tour-opérateur belge francophone et une référence reconnue en matière de voyage sur mesure en Afrique, Asie, Océan Indien, Pacifique, Amérique Latine&Caraïbes, Amérique du Nord et au Moyen-Orient. Sa force : s’adapter aux rêves de ses clients tout en évitant les écueils du tourisme de masse. Pour la Tanzanie, Sensations travaille avec Tanganyika Expéditions qui a la même philosophie : écotourisme responsable, adresses de charme, mise en avant de sites culturels et naturels à l’écart des foules. À contacter en direct ou via votre agence de voyages. www.travel-sensations.com https://blog.travel-sensations.com/Facebook : Travel Sensations
Tanganyika Expéditions
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