La croisière, ça buzz ! Les Belges réservent de plus en plus de vacances en mer
2023 devrait être une année record. La Covid n’a pas grippé l’appel du large…
Publié le 16-04-2023 à 14h45
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Dans le secteur du tourisme, la croisière se refait une santé après la crise Covid. Et particulièrement au sein de la population belge. Si la pandémie avait logiquement grippé les chiffres 2020 et 2021, années à quai ou presque, on avait déjà constaté en 2022 un engouement pour les vacances sur un bateau avec une reprise en force à la fin du printemps, notamment grâce au “last minute”. Et le démarrage 2023 permet d’envisager des chiffres records. Chez MSC Cruises, l’un des leaders mondiaux de la croisière et le n° 1 sur le marché belge (53 % de parts de marché en 2022), on “explose les compteurs” en ce début d’année, avec +22 % en Belgique par rapport à la même période en 2019. Avant la pandémie, on recensait 72 200 croisiéristes par an sur l’ensemble du marché dans notre pays…
"En Belgique, certaines semaines, nous vendons actuellement plus de 2 000 croisières."
”La demande pour les croisières est plus importante qu’avant la pandémie. En Belgique, certaines semaines, nous vendons actuellement plus de 2 000 billets”, confirme Frank Van Den Steen, Country Manager Benelux de MSC Cruises, rencontré sur l’impressionnant MSC Seaside, vaste navire ultramoderne consacré aux loisirs, qui peut accueillir plus de 5 000 passagers, construit en 2017, mais qui s’est offert un lifting durant la pandémie, et qui vogue actuellement au large des Antilles.
La liberté retrouvée après un long confinement explique en partie cet engouement. “L’envie de voyager après une interminable période de restrictions est évidemment un des éléments, continue Frank Van Den Steen. Mais le Belge qui veut partir en vacances recherche aussi désormais la meilleure adéquation entre le prix et la qualité, encore plus avec l’inflation actuelle. Et les offres de croisières, où l’on peut combiner un voyage sur mer avec des découvertes de plusieurs destinations en combinant loisir, culture et gastronomie, le tout dans un package attractif, tout inclus (NdlR : à partir de 500 € pour une semaine, en pension complète), sont plus intéressantes que d’autres formules. Un nouveau public a donc découvert les croisières. Et y adhère. Ce n’est plus une niche. Aujourd’hui, sur nos bateaux, il y a aussi beaucoup de familles, des jeunes, des célibataires, des couples, etc.”
Sur des navires qui peuvent accueillir toujours davantage de personnes, désormais pensés pour des publics différents qui cohabitent en parfaite symbiose… “Chez MCS, nous avons actuellement 22 navires, divisés en 6 classes, avec chacun ses spécificités. Les plus grands attirent davantage le nouveau public, avec leur offre de divertissements. Mais nous n’abandonnons pas nos plus petits bateaux, qui gardent leurs adeptes…”

En pole des destinations favorites de Belges, la Méditerranée occidentale (mer Méditerranée) et orientale (mer Adriatique) reste un incontournable, avec 50 % des départs en 2022 chez MSC Cruises, devant l’Europe du Nord (fjords, mer Baltique, mer du Nord) avec 20 %. Suivent les Émirats arabes unis avec 14 %, puis les Antilles, avec un peu plus de 2 %. Un top 4 identique à celui d’avant-Covid. Mais en 2023, l’archipel baigné par la mer des Caraïbes fait un tabac, et dispute désormais aux EAU la troisième marche du podium.
Chez MSC, on joue la carte verte
La nouvelle campagne publicitaire mondiale de MSC Cruises, Découvrez le futur de la croisière, lancée en 2023, a fait du bruit. Pour continuer à attirer un nouveau public sur ses bateaux, l’armateur italo-suisse ne met pas en avant l’attractivité de ses prix, ni la diversité de son offre, mais vante ouvertement les efforts réalisés pour réduire son impact sur l’environnement. Une image de super pollueur dont veut se débarrasser MSC.
Un pari osé. “Le futur de la croisière sera axé sur la durabilité, avance Frank Van Den Steen, Country Manager Benelux de MSC Cruises. Notre industrie s’est fixé comme ambitieux objectif 0 % d’émissions d'ici 2050, et le déploiement de navires zéro émission commercialement viables d’ici 2030. Nous avons déjà introduit le gaz naturel liquéfié (GNL) comme nouveau type de carburant. Et il faudra encore travailler sur de nouvelles sources d’énergie, toujours plus propres.”
Le MSC World Europa, premier navire au GNL (25 % de CO2 en moins) à rejoindre la flotte MSC, a été mis à l’eau en 2022. Il a beaucoup fait parler de lui en servant d’hôtel flottant pour les supporters du Mondial au Qatar. Le deuxième, le MSC Euribia, est attendu cet été.
”Chez MSC, nous avons déjà augmenté l’efficacité de nos navires de 35 % depuis 15 ans. Et nous allons encore réduire notre impact sur l’environnement de 40 % d'ici 2030, continue le patron du Benelux. Outre nos efforts sur nos émissions de CO2, moins 25 %, d’oxyde d’azote, réduites de 85 %, ou d’oxyde de soufre, en baisse de 98 à 99 %, nous prenons beaucoup d’autres mesures pour protéger la nature. Savez-vous que nous recyclons plus de 60 % des déchets produits à bord ? C’est trois à quatre fois plus qu’une famille moyenne sur terre. Donc, si nos passagers étaient restés chez eux, ils auraient produit plus de déchets ! Et les exemples de notre prise de conscience sont nombreux. Nos eaux usées sont à 100 % filtrées avant d’être rejetées en mer. Nous remplissons nos piscines en dessalant l’eau de mer. Nous nettoyons avec l’eau provenant de l’air climatisé. Nos moteurs sont insonorisés pour ne pas perturber la vie marine. Nos coques ne peuvent pas transporter des coquillages ou des algues entre les différents océans, pour ne pas perturber la biodiversité… Nous ne voulons pas faire du greenwashing en affirmant que les croisières sont les plus propres du monde, mais notre responsabilité c’est de faire le maximum possible pour réduire notre impact sur l’environnement. “