Un safari en Tanzanie, une immersion en mode “Roi Lion”
La Tanzanie offre la possibilité de vivre un safari varié, en immersion au cœur d’immenses parcs nationaux abritant tous les animaux sauvages que vous pouvez imaginer. Une expérience époustouflante, qui peut aussi se vivre… en montgolfière.
- Publié le 10-06-2023 à 14h48
Lions, éléphants, zèbres, gazelles, girafes, phacochères, antilopes, hippopotames, babouins, guépards, hyènes, buffles, léopards, crocodiles… Envie d’observer tous ces grands animaux d’Afrique dans leur habitat naturel ? Il est temps de réserver votre safari en Tanzanie ! Depuis votre jeep, vous ne saurez plus où donner de la tête tant il y aura de merveilles à observer dans les parcs nationaux.
L’avantage de ce pays aux 21 zones naturelles protégées – dont 4 classées au patrimoine mondial de l’Unesco – réside dans la proximité entre ces dernières. Il est possible de parcourir au moins trois parcs différents en une semaine de safari seulement. Environ un tiers du territoire tanzanien est protégé, pour préserver cette faune et cette flore exceptionnelles, qui varient de parcs en parcs.
Dans le nord de la Tanzanie, où se situent les parcs les plus connus, vous pourrez par exemple descendre en jeep au fond du cratère du Ngorongoro, une caldeira vieille de deux millions d’années située à 1 700 m d’altitude, pour observer paître zèbres, gnous, gazelles, phacochères et autres. Ses parois boisées de 600 mètres de haut créent un climat particulier, favorisant la présence d’un lac et de marais, permettant aux espèces qui y vivent de se nourrir toute l’année.

Le Ngorongoro est aussi un bel exemple de la volonté des autorités tanzaniennes de protéger la nature et laisser la faune se développer dans un habitat le moins perturbé possible. En effet, seuls les Massaïs sont autorisés à résider sur le site (8200 km² au total), où vivent plusieurs espèces menacées, dont le rhinocéros noir. Cependant, le gouvernement tend à les faire quitter la zone, car ils se sont fortement étendus au fil des années et chassent parfois les lions s’ils s’attaquent à leur bétail. De plus, le changement climatique a accru la concurrence avec les animaux sauvages pour la nourriture et l’eau.
“Le Serengeti ne vous déçoit jamais”
À quelque 200 km de là, se situe une autre merveille tanzanienne : le parc du Serengeti. Chaque année, cette “plaine sans fin” (15 000 km²), comme son nom le signifie dans le langage massaï, est la scène d’un phénomène spectaculaire : la grande migration.
Courant après des pâtures d’herbe fraîche, deux millions d’herbivores, dont plus d’1,5 million de gnous, se déplacent en immenses troupeaux atteignant parfois 40 km de long ! Dès janvier, ils entament un trajet presque circulaire, du sud du parc à l’ouest puis au nord du Serengeti, jusqu’à la réserve kényane de Masai Mara. Ils reviennent sur le territoire tanzanien et redescendent vers le sud de la réserve à partir d’octobre.
Voir passer l’un de ces groupes au pas de course est un spectacle exceptionnel et un parfait exemple de coopération entre espèces. En effet, les gnous, dotés d’une courte mémoire et d’un mauvais sens de l’orientation, sont guidés dans leur voyage par les zèbres, qui eux, se sentent en sécurité au sein d’un si gros troupeau. Des antilopes accompagnent également le cortège. Et voilà qu’à une centaine de mètres de cette masse galopante, nous tombons sur une lionne étendue dans les hautes herbes, attendant patiemment le moment d’attaquer les retardataires…

Le parc du Serengeti représente en outre une grande chance d’apercevoir le fameux “Big 5”. Ce terme, hérité du temps où le braconnage n’était pas interdit, désigne les cinq animaux sauvages les plus difficiles à traquer : le lion, l’éléphant, le buffle, le léopard et le rhinocéros noir.
“Le Serengeti ne vous déçoit jamais”, résume l’un des guides de l’agence de voyages Green Inspirations, spécialisée dans les safaris en Afrique de l’Est. Après avoir assisté à la grande migration, s’être retrouvé entouré de girafes et d’éléphants, vu un guépard couper lentement la route du 4x4, observé un léopard étendu dans un arbre, des hyènes chasser et une dizaine de lions (entre autres !), on ne peut que lui donner raison.

S’il vous reste du temps pendant votre safari, consacrez-le au parc du Tarangire. Vaste étendue vallonnée tapissée de baobabs centenaires magnifiques et traversée par une rivière, cette réserve abrite la plus grande concentration d’éléphants au monde. On ne se lasse pas d’observer ces pachydermes majestueux, se déplaçant lourdement vers les rives du Tarangire pour s’abreuver auprès des zèbres et des gazelles. Seuls les chants d’oiseaux (550 espèces différentes vivent dans le parc) troubleront le calme de cette scène.


Finalement, en cinq jours de safari, seul le rhinocéros a échappé à notre regard. Un petit conseil de notre guide lorsque vous le chercherez : il ne reste jamais dans un endroit venteux, car le vent sur sa corne produit un sifflement désagréable, qu’il n’apprécie guère.

Des lodges somptueux
L’expérience d’un safari en Tanzanie se prolonge également dans les lodges aux décors traditionnels, construits au plus près de la nature. N’oubliez pas vos jumelles si vous logez au Four Seasons du Serengeti ! Ce sera l’occasion d’observer des lions pendant votre déjeuner ou un troupeau de gnous passer sous votre fenêtre. Au Ngorongoro Crater Lodge, attention aux rencontres nocturnes : des buffles ou des éléphants ont l’habitude de traverser l’enceinte de l’établissement. C’est pourquoi les gardiens massaïs ne vous laisseront pas sortir de votre chambre sans eux le soir.
Au vu de leur localisation isolée au beau milieu des parcs nationaux, les lodges essaient de fonctionner de manière écologique. Vous y verrez très peu (voire pas du tout) de plastique et dans quelques logements (comme le Ngorongoro Crater Lodge), l’eau provient d’une source locale. L’accueil y est toujours chaleureux, et les employés n’hésitent pas à pousser la chansonnette pour animer votre arrivée ou vos repas. Partout, “Hakuna Matata” est le maître mot.


En pratique
Quand se rendre en Tanzanie ?
En Tanzanie, la saison haute s’étend de juillet à octobre, mais le mois de novembre (début de la petite saison des pluies) vous offrira encore de belles opportunités de safari. Et les 4x4 seront moins nombreux sur les sentiers des parcs qu’au beau milieu de l’été.
Comment se rendre en Tanzanie ?
Depuis Brussels Airport, Ethiopian Airlines propose des vols réguliers vers l’aéroport d’Arusha (nord de la Tanzanie), à partir de 833 euros. Le voyage est interrompu par une escale à Addis-Abeba, pour un total de 10 à 12h de voyage. D’Arusha, grande ville verte et animée, vous n’êtes qu’à quelques dizaines de kilomètres des parcs nationaux les plus proches.
Il est recommandé de passer par une agence de voyages spécialisée pour partir en safari. Green Inspirations, par exemple, les organise avec beaucoup de sérieux et reste attentive aux souhaits de ses voyageurs. De plus, les guides qui vous feront découvrir les parcs connaissent les lieux par cœur et auront un tas d’anecdotes à vous raconter – en anglais – sur les animaux sauvages ou la culture locale. À noter que tous les voyages proposés par Green Inspirations sont écologiques.
Avec cette organisation, comptez au minimum 1 400 € pour un programme complet de six nuits en basse saison, avec logement dans des hébergements trois étoiles.

L’expérience à ne pas manquer
Si vous en avez l’occasion, expérimentez le safari dans les airs ! Se lever aux aurores pour découvrir en montgolfière les plaines du Serengeti est une expérience inoubliable. Survoler une rivière pleine d’hippopotames ou un groupe de zèbres et se rendre compte de l’immensité du Serengeti… un moment hors du temps (plus d’infos sur https://miracleexperience.co.tz/).



