Édito : Le prochain Armstrong est-il né ?

La disparition de Neil Armstrong nous renvoie à cette époque où les avancées de la science, la domestication de la nature et les prouesses technologiques enchantaient le monde et lui donnaient l’espoir d’un développement certain, constant et illimité de l’humanité.

Édito : Le prochain Armstrong est-il né ?
©NASA / RAPHO

La disparition de Neil Armstrong, le Christophe Colomb du XXe siècle, nous renvoie à cette époque où les avancées de la science, la domestication de la nature et les prouesses technologiques enchantaient le monde et lui donnaient l’espoir d’un développement certain, constant et illimité de l’humanité.

Aujourd’hui, on sait combien l’exploit scientifique ne rime plus toujours avec le progrès humain. La conquête spatiale ne déroge pas à la règle. Depuis la fin du programme Apollo, le monde du cosmos est en panne. Aucun homme n’a été depuis 1972 plus loin que l’orbite basse de la Terre, à 400 km d’altitude, là où gravitent les stations, comme aujourd’hui l’ISS. Des "bidons" qui tournent autour du globe, et dans lesquels on multiplie les expériences scientifiques les plus pointues. Il y a longtemps que l’activité spatiale ne transporte plus les foules. Et flirte avec la routine.

Aujourd’hui, le vol habité, dangereux, trop cher, inutile, n’a plus la cote.

Alors l’homme retrouvera-t-il ce goût, cette folie de l’aventure sidérale ? Ira-t-il un jour au-delà de la Lune ? Foulera-t-il, comme Armstrong a osé le faire, le sol de Mars ou, plus réaliste à ce stade, d’un astéroïde ? Sans doute. Mais les dates avancées avant la moitié de ce siècle n’engagent que ceux qui y croient. Tout semble aujourd’hui indiquer que le nouvel Neil Armstrong n’est pas encore né.


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