La journée à haut risque de Philae

Ce mardi à 20h30, l’agence spatiale européenne se préparera à faire atterrir un robot sur une comète, pour la première fois dans l’histoire. A 500 millions de kilomètres de la terre, le satellite Rosetta doit larguer le robot Philae mercredi à 9h35, pour un atterrissage sept heures plus tard. Vingt heures à haut risque, pour une mission qui a une chance sur deux de réussir.

Sophie Devillers
(FILES) -- This photo released by the European Space Agency on December 20, 2013 shows an artist impression of Rosetta's lander Philae (back view) on the surface of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko. Philae will be deployed to the comet on November 12, 2014 where it will make in situ observations of the comet surface, including drilling 23cm into the subsurface to extract material for analysis in its on board laboratory. AFP PHOTO / ESA MEDIALAB RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / ESA MEDIALAB" - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS
(FILES) -- This photo released by the European Space Agency on December 20, 2013 shows an artist impression of Rosetta's lander Philae (back view) on the surface of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko. Philae will be deployed to the comet on November 12, 2014 where it will make in situ observations of the comet surface, including drilling 23cm into the subsurface to extract material for analysis in its on board laboratory. AFP PHOTO / ESA MEDIALAB RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / ESA MEDIALAB" - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS ©AFP

Après plus de 10 ans de voyage interplanétaire à bord de la sonde européenne Rosetta, l’heure du grand saut est arrivée pour le petit robot Philae : il tentera mercredi, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, d’aller se poser sur une comète. Si l’atterrissage sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko réussit, ce sera la première fois qu’on pourra étudier "sur le terrain" le noyau d’une comète, sa partie solide, par opposition à sa chevelure, constituée des gaz et poussières éjectés du noyau sous l’effet du rayonnement du soleil. Philae pourra en particulier forer la surface du noyau pour en analyser des échantillons. Pour l’instant, le satellite Rosetta, qui transporte avec elle le robot Philae de 100 kg, escorte en orbite la comète, qui file à plus de 65 000 km/heure vers le Soleil. Pour certains scientifiques, il y a environ une chance sur deux que l’atterrissage - qui se déroule à 500 millions de km de la terre ! - réussisse…. C’est que chaque étape de cette dernière journée de voyage de Philae comporte un risque. "C’est une mission risquée, on le sait depuis le début, admet Cédric Delmas, du CNES (agence spatiale française), qui participe à ce projet européen. On a mis toutes les chances de notre côté, on compte aussi sur le facteur chance… Et on reste sereins, confiants."

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