OGM : l’Institut flamand des biotechnologies défend l’édition du génome
Le VIB veut "partager ses soucis et les voies" qui y répondent
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- Publié le 29-03-2021 à 06h20
- Mis à jour le 29-04-2021 à 20h18
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Le réseau EU-Sage (European Sustainable Agriculture trough Genome Editing), créé par trois membres de l’Institut flamand des biotechnologies (VIB), a participé comme "partie prenante" à la consultation organisée par la Commission européenne sur l’édition du génome et sa régulation. Mais ce n’est pas dans ce but que le réseau a été créé, nous signalent Dirk Inzé, directeur scientifique du VIB, et René Custers, responsable de la régulation au VIB, qui ajoutent que l’origine d’EU-Sage date d’avant l’annonce de cette consultation et résulte en fait de la décision de la Cour européenne de justice sur les techniques d’édition du génome (régulant leurs produits comme des OGM). "Beaucoup de scientifiques ont été sincèrement préoccupés par cette décision", assurent-ils, évoquant un mouvement "bottom-up". "L’édition du génome est plus précise et plus efficace que la sélection végétale classique. C’est très important pour rendre notre agriculture durable et pour assurer notre sécurité alimentaire dans le cadre du changement climatique." Dans ce cadre, les objectifs de Re-Imagine Europa, qui affirme s’intéresser à l’édition du génome et à l’innovation dans le cadre d’une réflexion sur un modèle agricole européen durable et dont EU-Sage fait partie de la task force "agriculture durable et innovation", "s’alignent très bien avec ceux d’EU-Sage", assure Dirk Inzé. Quant au VIB, il a participé, non directement, mais à travers son appartenance à EU-Sage, à la consultation organisée par la Commission européenne, complètent-ils.
"Infos pertinentes"
De son côté, René Custers nous confirme ses contacts avec le SPF Santé publique : "Nous communiquons avec le SPF et d’autres dans le but de fournir des informations pertinentes sur l’édition du génome, partager nos préoccupations et présenter des voies qui pourraient soulager ces préoccupations. Je suppose qu’à l’inverse, pour le SPF et autres acteurs gouvernementaux, il est important d’écouter ce que les scientifiques disent au sujet de l’édition du génome car les scientifiques sont l’un des groupes qui ont une véritable expérience de cette technologie."
Au sujet des réunions informelles (lire pages précédentes) organisées par l’Epso (European Plant Science Organisation) autour de l’édition du génome et sa régulation, René Custers précise que le VIB est membre d’Epso et participe aux activités de celle-ci, y compris celles autour de l’édition du génome. "Dans ce contexte, nous avons, à la demande de l’Epso, approché des membres du SPF pour demander s’ils seraient intéressés et accepteraient de participer aux réunions qu’Epso organise au sujet de l’édition du génome. Les réunions se sont tenues sous les Chatam House Rules, ce qui est normal pour n'importe quelle réunion de ce type", note M. Custers, soulignant qu’Epso "est une organisation académique qui agit de façon indépendante", qui interagit avec des associations académiques, de fermiers, des entreprises actives dans la sélection végétale, et des groupes partageant les mêmes vues ou pas. L’Epso ajoute que les rapports des réunions sont d’ailleurs disponibles sur leur site.
"Leur affiliation"
Quant aux signataires de l’ opinion papier défendant la dérégulation de l’édition génomique et qui avait suscité l’ire de l’ULB, "certaines de ces personnes représentent une entité légale complète, d’autres un petit institut, d’autres juste un département, d’autres juste eux-mêmes, signale Dirk Inzé. Le logo de l’institution est présent à côté de leur nom pour indiquer leur affiliation et avec leur accord. Ce qui ne veut évidemment pas dire que l’opinion de ceux qui ont signé représente l’opinion de toute l’institution et c’est ce que nous avons expliqué de manière satisfaisante au recteur."