Face au froid, un producteur belge a dû sortir des bougies pour sauver ses abricots
La baisse prévue des températures, redoutée par les producteurs de fruits wallons, n’a pas eu lieu. Mais il a tout de même fallu sortir les bougies pour les abricots, particulièrement sensibles au froid.
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- Publié le 08-04-2021 à 15h37
- Mis à jour le 08-04-2021 à 17h28
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Les producteurs de fruits wallons peuvent pousser un ouf de soulagement. La baisse de température redoutée ne s’est pas produite. “La nuit de mercredi à jeudi, qui devait être la plus froide, a même été plus chaude que celle de mardi à mercredi”, se réjouissait jeudi après-midi Olivier Warnier, responsable au Centre fruitier wallon, qui avait veillé toute la nuit. C’est dû à la couverture nuageuse venue du Nord-Ouest, et qui a traversé la Belgique. Les températures ne se sont donc pas vraiment refroidies durant la nuit. De ce fait, il n’y a pas eu de problèmes pour la production fruitière ni pour la nuit passée, ni pour la nuit avant, qui avait donc été un petit peu plus froide. Dans l’ensemble, cela ne devrait pas porter à conséquence.”
Concrètement, au nord du sillon Sambre et Meuse, où se concentrent les exploitations fruitières wallonnes, le mercure a baissé jusque moins 1, 5°C la première nuit. “Et les fleurs de cerisiers, pruniers peuvent tenir à peu près jusqu’à ces températures. Les poiriers, pommiers étaient un peu moins avancés et on avait une limite aux alentours de moins 3 degrés. La deuxième nuit, on est descendu à 0, -0, 5°C sauf rares exceptions comme Gembloux où on est descendu jusque – 2 -2,5°C.”

Sur le modèle des vignobles français, le centre fruitier wallon, qui épaule les producteurs en menant notamment des expérimentations, a tout de même sorti les bougies (ou plutôt les pots de paraffine) pour réchauffer certaines plantations la première nuit. “C’est exceptionnel, uniquement chez nous. Nous avons une culture expérimentale d’abricots. Et les abricotiers fleurissent très tôt. Ils en sont au stade des petits fruits qui ne peuvent pas descendre en dessous de moins un degré.” La technnique consiste à mettre ces pots de paraffine dans les plantations, à raison de 200 à 400 pots à l'hectare."Dès que la température descend en dessous de ce que l'on souhaite, on allume ces pots. Et une fois que la température remonte, on referme ces pots, pour la fois suivante." Mais cette technique coûte relativement cher : environ 2000 euros par nuit et par hectare. Il faut donc que la récolte potentielle en vaille vraiment l’investissement, remarque l'ingénieur agronome. Car cela peut se poursuivre sur plusieurs nuits d'affilée. Plus facile donc pour les grands crus français que pour les autres…
