L’étudiant, un consommateur durable en puissance

Aujourd’hui, plus que jamais, la consommation durable prend une place prépondérante dans les foyers belges. Mais qu’en est-il des étudiants ? Quatre acteurs de la vie estudiantine nous livrent leur témoignage.

Contribution externe
L’étudiant, un consommateur durable en puissance
©shutterstock

Une contribution de Guillaume Noël, membre de l'Etincelle, un kot-à-projet néo-louvaniste centré sur le journalisme dont La Libre Etudiant est partenaire.

Circuit-court, alimentation bio et de saison, lutte contre le gaspillage, etc. La consommation durable peut prendre bien des formes, mais poursuit un seul objectif : limiter notre impact en tant que consommateur sur l’environnement. Cependant, se tourner vers le durable, c’est risquer de rencontrer certains obstacles qui peuvent en rebuter plus d’un.

Petit budget et consommation durable, un dilemme pas si cornélien

« Les produits bios ou de petits producteurs reviennent souvent plus chers, cela joue au moment de remplir le caddie », déclare Cyril, 21 ans, étudiant en agronomie. De fait, pour bon nombre d’étudiants, le budget de l’alimentation est souvent celui qui est le plus sensible et le choix tend à l’économie. Pourtant, s’il est vrai que certains produits ont un impact significatif au moment de passer à la caisse, consommer durable n’est pas toujours synonyme d’addition salée comme le souligne Marie, 20 ans, étudiante en droit : « j’achète mes fruits et mes légumes de saison et je fais de sacrées économies ». Dans le domaine du textile et de la tech, il est d’ailleurs possible de se tourner vers la seconde main et le reconditionné.

Des alternatives pour demain

Hormis la question du portefeuille, c'est celle de l'accessibilité qui paralyse souvent l'élan de motivation : « Il est difficile de se tourner vers l'économie durable car elle reste généralement périphérique et difficile d'accès », confie Cyril. C'est pourquoi, ces dernières années, plusieurs initiatives ont émergé afin de réconcilier consommateur et durabilité. Que ce soit sur le smartphone avec l'application Too Good to go, qui lutte contre le gaspillage, ou encore dans l'assiette avec La Turbean, cantine durable et engagée située sur le campus du Solbosch à l'ULB. Mais la plus notable est sûrement celle des coopératives comme La Ruche qui dit Oui ou Poll'n à Louvain-La-Neuve. En effet, venue des Etats-Unis, cette alternative aux grandes surfaces permet au client de jouer un rôle dans sa consommation. « Dans chaque épicerie, l'acheteur devient un coopérateur ce qui l'implique directement dans son fonctionnement. Il doit y prester au minimum 2h30 par mois pour profiter des services de la coopérative », explique Dorsan, 21 ans, étudiant et coopérateur chez Poll'n. Bien plus qu'un simple point de ravitaillement, c'est une école qui aide à comprendre les enjeux du produit et de la distribution.

« La sensibilisation, la clé du changement »

« La transition vers une consommation pérenne et raisonnée ne peut résulter que d'un choix. La sensibilisation est la clé du changement », insiste Thibault Leboute, étudiant et membre du Kap Citoyen (UCLouvain). Ce travail d'apprentissage se fait d'ailleurs dans les universités à travers les associations, mais aussi durant les cours. En 2016, des étudiants de l'UCLouvain, dirigé par le professeur Caroline Nieberding, ont d'ailleurs élaboré Guide local du consommateur wallon heureux. Le guide parfait pour, dès aujourd'hui, changer ses habitudes.

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