Jean-Pascal van Ypersele : "Je suis très frustré, mais je ne suis pas désespéré"

Face à l’inertie politique, certains scientifiques n’hésitent plus à s’engager de façon plus militante. Une attitude qui fait débat, mais qui traduit une inquiétude partagée parmi leurs pairs. Voici le témoignage de Jean-Pascal van Ypersele.

Jean-Pascal van Ypersele , climatologue (Christophe Bortels)
Jean-Pascal van Ypersele , climatologue et candidat à la présidence du Giec (UCLouvain) ©Christophe Bortels

Après plusieurs décennies d’étude du climat et de participation au Giec, Jean-Pascal van Ypersele , malgré "la très grande inertie" qu’il observe chez les décideurs dans la lutte contre le changement climatique, se dit "très frustré, pas désespéré". "On n’avance plus si on est désespéré ! Or, ce qu’il faut justement faire par rapport à ce problème du climat, c’est avancer plus vite !" Un de ses outils est la communication : conférences, interviews, rencontres avec les politiques... "Les scientifiques travaillant sur le climat sont au service de la communauté car elle paye leur salaire. Nous avons donc le devoir moral de passer une partie de notre temps et d’utiliser nos capacités afin d’expliquer – de manière à ce que les choses bougent davantage – ce sur quoi on travaille : les enjeux, les risques, les éléments de solution qui font aussi partie de la science sur le climat…"

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