Un futur traité international contre la pollution plastique
Le traité contre la pollution plastique à nouveau en négociation.
- Publié le 29-05-2023 à 20h02
Les négociations sur un futur traité international contre la pollution plastique reprennent ce lundi à Paris, où 175 nations aux ambitions divergentes doivent s’accorder sur les premiers contours d’un texte très attendu, sous la pression en sens contraires des industriels et des ONG.
Emballages, fibres de vêtements, matériel de construction, outils médicaux… le plastique, dérivé du pétrole, est partout. Et sa production annuelle, qui a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Mt), pourrait encore tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait.
Une situation d’autant plus inquiétante que les deux tiers partent au rebut après une seule ou quelques utilisations et que moins de 10 % des détritus plastiques sont recyclés.
Déchets omniprésents
Des déchets de toutes tailles se retrouvent au fond des océans, dans la banquise, l’estomac des oiseaux et même au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta.
Face à cette menace pour la santé et la biodiversité, l’Assemblée pour l’environnement des Nations unies a créé en 2022 à Nairobi un Comité intergouvernemental de négociation (ICN) chargé d’élaborer un traité juridiquement contraignant d’ici à 2024. Après des discussions initiales relativement techniques en novembre en Uruguay, l’ICN reprend ses travaux du 29 mai au 2 juin au siège de l’Unesco à Paris, deuxième des cinq étapes de négociations censées aboutir à un accord historique couvrant l’intégralité du cycle de vie du plastique. Les cinq jours de discussions du sommet parisien doivent dessiner les grandes orientations du projet de traité.