Ces barrières psychologiques qui empêchent la consommation d'insectes en Europe

Le psychologue de l’UCLouvain Olivier Luminet s’intéresse dans une nouvelle étude aux barrières psychologiques de la consommation d’insectes. Il compare la République démocratique du Congo à l’Europe. Entretien.

Entomophagie
Entomophagie

Cela vous dirait, une assiette de chenilles, pour le repas de ce soir au restaurant ? Dans la région de Kinshasa, en République démocratique du Congo, la réponse sera probablement un oui enthousiaste. Certaines espèces de chenilles sont même en RDC un mets de choix, consommé lors des fêtes de mariage, par exemple. C’est l’une des conclusions d’une étude menée sur place il y a quelques semaines par des scientifiques belges et congolais. Nana Manwanina Kiumba, Olivier Luminet, Betty Chang, Emmanuel Mopendo Mwisomi et Mathias Schmitz sont partis de l’idée que la consommation d’insectes, dans ce pays qui connaît de grandes difficultés économiques et alimentaires, pourrait être une source de protéines alternative intéressante. D’autant que “le bassin du Congo héberge un des réservoirs les plus riches du monde en biodiversité d’insectes”, notent les chercheurs. Le projet, impliquant l'université de Kinshasa, l'UCLouvain, l'ULB ainsi que l'ULiège et financé par l'Ares, visait donc à vérifier si une telle production et un tel commerce pourraient être viables en RDC, en analysant la perception qu’avaient les potentiels consommateurs congolais de la consommation d’insectes, et les éventuelles barrières psychologiques.

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