Comment les pesticides interdits en Belgique sont exportés au Pérou pour finir dans l’assiette des... Européens
La Belgique ne veut plus des pesticides, mais les exporte en masse dans les pays émergents. Pour en mesurer les conséquences, le journaliste de Paris-Match Frédéric Loore et le photographe Roger Job sont partis enquêter au Pérou.
- Publié le 08-06-2023 à 16h01
- Mis à jour le 08-06-2023 à 16h09
Dans les vallées agricoles andines qui alimentent Lima, la capitale du Pérou, des cultivateurs harnachés de pulvérisateurs à essence déversent des nuages de pesticides sur les cultures de fruits et de légumes. Ce travail quotidien et dangereux, ils l’accomplissent dès l’âge de 15 ans, en étant totalement dépourvus d’équipements de protection.
Les produits phytosanitaires qu'ils utilisent contiennent une grande partie des quelque 200 substances actives bannies de l’agriculture en Europe, en raison de leur toxicité avérée ou fortement présumée pour la santé humaine, la biodiversité et l’environnement.
Frédéric Loore, pour une enquête dévoilée dans le Paris-Match de ce jeudi et intitulée "Champs d'horreur", et le photographe Roger Job se sont rendus sur place où ils ont constaté que l’usage des pesticides est hors de contrôle et que la surveillance de la chaîne alimentaire est complètement défaillante. Résultat : les risques sanitaires se démultiplient et les consommateurs s’intoxiquent. Des résidus de pesticides finissent dans l’assiette des Européens.
L'enquête sur les pesticides diffusée par LN24+ en collaboration avec Paris-Match est à découvrir en vidéo ci-dessus.