La Bosnie, un pays où respirer peut tuer

Le sous-sol des pays de l’ex-Yougoslavie regorge de lignite, ce charbon très polluant qui alimente les vieilles centrales bâties à l’époque socialiste. Malgré les terribles conséquences environnementales et sanitaires, les autorités refusent de renoncer à leur “or noir”.

Jean-Arnault Dérens
Simon Rico
a centrale thermique de Tuzla est la plus grande centrale electrique au charbon de Bosnie-Herzegovine. Photographie de Geoffrey Brossard / Nangka Press / Hans Lucas.
La centrale thermique de Tuzla est la plus grande centrale electrique au charbon de Bosnie-Herzegovine. Photographie de Geoffrey Brossard / Nangka Press / Hans Lucas. ©Geoffrey Brossard / Nangka Press / Hans Lucas

Chaque année, c’est la même rengaine : dès que les températures baissent, les rues de Tuzla se couvrent d’un épais brouillard. Ce “smog”, comme les habitants l’appellent, est devenu le symbole de l’extrême pollution de l’agglomération, forte d’un peu plus de 100 000 âmes, où l’on cultive le souvenir d’une Bosnie cosmopolite et antinationaliste. Comme d’autres villes industrielles des Balkans, Tuzla s’invite périodiquement dans le haut du classement des villes les plus polluées du monde, à côté des mégapoles chinoises ou indiennes.

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