Le Jardin botanique de Meise consacre une exposition aux explorateurs et à leurs expéditions. "La Libre" est partie à la rencontre de ces "aventuriers des végétaux", du passé et du présent.
Envie de voyager sous les tropiques en ces vacances de Pâques ? Mais vous redoutez les moustiques, la malaria et les bêtes sauvages ? Le Jardin botanique de Meise propose via une exposition (jusqu’au 19/11) de se plonger dans les carnets des explorateurs du passé et du présent : expéditions de botanistes récolteurs du XVIIIe au XXIe siècle, dans le désert ou sous les tropiques, en Afrique ou en Amérique, et même à Bruxelles ou à la Côte… Carnets de terrain, herbiers et autres traces de leurs périples sont mis en scène par l’artiste Sandrine de Borman qui a puisé dans les richesses du Jardin et les souvenirs des chercheurs spécialistes des plantes. Une façon aussi de découvrir le travail des botanistes : ceux-ci recherchent de nouvelles plantes pour les nommer et classifier mais aussi parce qu’elles peuvent être utiles : comme plantes médicinales, pour se nourrir…
En ce début du XIXe siècle, Jean Linden a à peine 18 ans lorsqu’il quitte Anvers pour Rio de Janeiro. Son objectif : explorer l’Amérique latine. En cette année 1835, le gouvernement belge a en effet proposé à des membres du milieu universitaire d’explorer cette partie du monde. Le jeune Jean a à peine fréquenté l’Université, mais il saute sur l’occasion et il se lance dans son premier voyage de naturaliste-collecteur. Des années plus tard, on le surnommera "le roi des orchidées".
Au cours de son voyage de 1835, il se prend de passion pour cette fleur exotique, et cette passion fera sa fortune. Il étudie les conditions de croissance des orchidées dans leur milieu naturel et révolutionne leur culture en Europe. Et, surtout, le commerce des plantes exotiques permettra à Linden - qui dirigea aussi le Jardin botanique de Bruxelles - d’amasser fortune et titre de gloire et de devenir un des plus célèbres importateurs de plantes du monde.