Ces anomalies génétiques silencieuses "réveillées" par le coronavirus

Ces anomalies génétiques silencieuses "réveillées" par le coronavirus
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"J’ai vu plus d’un patient qui n’avait aucune raison de faire une forme sévère du Covid-19. Si ce n’est parce qu’ils avaient une prédisposition génétique à réagir comme cela", nous disait le responsable des soins intensifs aux cliniques Saint-Luc Pierre-François Laterre, début juillet, après avoir accueilli un total de 70 patients dans son USI. On sait en effet que la grande majorité des malades graves du Covid-19 sont des patients âgés qui souffrent de maladies sous-jacentes diverses (maladies cardiovasculaires et pulmonaires, hypertension, diabète…). Mais quid du reste ? Ces personnes jeunes, en bonne santé, sans excès de poids, qui malgré tout arrivent en soins intensifs ? "Quelqu’un qui pouvait courir le marathon en octobre 2019 et qui en avril 2020 est en réanimation, intubé et ventilé", évoquait en mai le Pr Jean-Laurent Casanova, qui s’intéresse donc à ces "4 à 5 % restants", cas graves restés en quelque sorte inexpliqués. "L’hypothèse est que ces malades ont des variations génétiques qui sont silencieuses jusqu’au moment de la rencontre du virus", poursuivait le codirecteur du laboratoire de génétique humaine des maladies infectieuses, basé à Paris et à New York.

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