Coronavirus dans le monde: de nouvelles restrictions envisagées au Royaume-Uni, nouveau record de cas aux Etats-Unis

Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: un point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

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Coronavirus dans le monde: de nouvelles restrictions envisagées au Royaume-Uni, nouveau record de cas aux Etats-Unis
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La pandémie a fait au moins 1.827.565 morts dans le monde pour plus de 83,9 millions de personnes contaminées, selon un bilan établi par l'AFP samedi en milieu de journée d'après des chiffres officiels.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 349.920 décès pour plus de 20 millions de cas. Suivent le Brésil (195.725 morts) et l'Inde (149.218 morts).

Ces chiffres ne tiennent pas compte des révisions réalisées a posteriori par des organismes statistiques, comme en Russie, en Espagne et au Royaume-Uni.

Les Etats-Unis ont par ailleurs connu samedi un nouveau record journalier de contaminations, avec 277.346 cas détectés en 24 heures, selon l'université Johns Hopkins.

EUROPE

Une diminution aux Pays-Bas Aux Pays-Bas, 7.438 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés en 24h. Il s'agit d'une baisse de près de 1.200 cas par rapport à samedi, selon les chiffres de l'Institut national de la santé publique et de l'environnement (RIVM) divulgués dimanche.

En un jour, 47 patients sont morts du Covid-19. Samedi, ils étaient 38, vendredi, au premier jour de la nouvelle année, 98.

Depuis le début de l'épidémie, 821.189 personnes ont été testées positives au coronavirus aux Pays-Bas et 11.612 patients sont décédés.

Royaume-Uni: de nouvelles restrictions envisagées, la campagne de vaccination intensifée

Le Premier ministre Boris Johnson a averti dimanche que des restrictions plus sévères pourraient être décidées en Angleterre pour combattre la rapide progression du nouveau coronavirus, attribuée en partie à un nouveau variant du virus. Le Royaume-Uni est l'un des pays les plus endeuillés en Europe par le virus, avec 74.570 morts. En l'espace de 24 heures, 57.725 personnes supplémentaires ont été testées positives au virus, selon les dernières données officielles communiquées samedi.

"Il se peut que nous devions faire des choses dans les prochaines semaines qui seront plus difficiles dans plusieurs parties du pays", a déclaré le Premier ministre Boris Johnson à la BBC. Il a ajouté que la fermeture des écoles, une mesure prise fin mars lors de la première vague de la pandémie, "est l'une de ces choses".

Même si le dirigeant conservateur a déclaré que l'éducation des enfants était une "priorité", il a souligné qu'il fallait reconnaître "l'impact du nouveau variant du virus".

Par ailleurs, la vaccination de la population britannique contre le coronavirus sera intensifiée la semaine prochaine. Ensuite, un deuxième vaccin contre le Sars-CoV-2 sera mis en œuvre. Des centaines de nouveaux centres où les gens peuvent être vaccinés ouvriront également leurs portes, rapporte dimanche le service de santé publique NHS. Actuellement, il y a déjà environ sept cents centres de vaccination.

L'inoculation du nouveau vaccin de l'université d'Oxford et du groupe AstraZeneca commence lundi à une échelle relativement réduite dans les hôpitaux. Plus tard dans la semaine, le vaccin sera ensuite distribué à grande échelle dans des centaines de centres de vaccination gérés par des médecins généralistes, rapporte le service de santé.

Le Royaume-Uni a été le premier pays le mois dernier à vacciner ses citoyens avec le vaccin Pfizer/BioNTech, qui est maintenant également approuvé dans l'Union européenne. Le NHS affirme qu'il s'agit encore d'une première mondiale avec le déploiement de celui d'AstraZeneca. "Le NHS sera le premier service de santé au monde à fournir ce vaccin salvateur".

Les hôpitaux réagissent également de manière positive. Dans The Telegraph, un administrateur d'hôpital souligne que le nouveau vaccin est plus facile à utiliser que celui de Pfizer, qui doit être conservé à des températures extrêmement basses.

France: couvre-feu avancé

Un couvre-feu avancé de 20H00 à 18H00 locales est entré en vigueur samedi dans quinze départements de la partie Est de la France pour faire face à des chiffres épidémiologiques inquiétants et éviter une nouvelle flambée de l'épidémie dans ces territoires où vivent environ 6 millions de personnes.

Les départements concernés sont les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, les Ardennes, le Doubs, le Jura, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Haute-Saône, les Vosges, le Territoire de Belfort, la Moselle, la Nièvre et la Saône-et-Loire.

Suisse: le président de la Confédération reconnaît des erreurs dans la gestion du Covid-19

Le tout nouveau président de la Confédération helvétique, Guy Parmelin, a reconnu des erreurs dans la gestion de la pandémie, dans une interview au quotidien du dimanche SonntagsBlick.

"Entre juillet et septembre, nous avons sous-estimé la situation", déclare-t-il dans le journal dominical.

"Nous pensions pouvoir maîtriser le virus", précise M. Parmelin, reconnaissant que les autorités "en étaient loin".

Sur Twitter, nombre de personnes ont eu vite fait de rappeler que dès le 3 juillet, la Task force scientifique chargée de conseiller sur la lutte contre la pandémie écrivait que "les infections par le SARS-CoV-2 augmentent en Suisse à un rythme alarmant" et réclamait des mesures urgentes. Il n'en a rien été.

M. Parmelin a pris ses fonctions le 1er janvier, mais en tant que conseiller fédéral en charge de l'économie, il a joué un rôle important dans la gestion de la crise sanitaire depuis un an. Il conserve ce portefeuille pendant sa présidence d'un an.

La Suisse a connu une première vague relativement modérée par comparaison à la violence avec laquelle la pandémie frappait ses voisins européens, mais depuis l'automne le pays connaît une très forte deuxième vague.

Grèce: prolongation du confinement

Le gouvernement grec a annoncé une nouvelle prolongation jusqu'au 10 janvier du confinement strict imposé au pays depuis deux mois, mettant fin à l'assouplissement des mesures toléré pour les fêtes de fin d'année.

Danemark: 86 cas du nouveau variant

Au Danemark, 86 cas du nouveau variant du coronavirus détecté d'abord au Royaume-Uni ont été enregistrés, a indiqué l'Agence danoise de contrôle des maladies infectieuses, soulignant que la fréquence des cas augmentait.

Fêtes clandestines en Espagne et en France

La police catalane a mis fin samedi à une rave party sauvage qui se tenait avec environ 300 fêtards depuis 40 heures pour fêter le Nouvel An dans un hangar près de Barcelone en pleine pandémie.

En France, une autre rave party sauvage qui se tenait depuis jeudi soir à Lieuron, au sud de Rennes (ouest), avec 2.500 fêtards dont certains venus de l'étranger, a pris fin samedi matin. Plus de 1.200 verbalisations ont été effectuées, et le matériel a été saisi.

Test obligatoire pour entrer en Norvège

La Norvège rend obligatoires les tests de dépistage du Covid-19 à l'entrée sur son territoire. Cette décision intervient après la découverte de cinq cas liés au nouveau variant du coronavirus apparu au Royaume-Uni.

Nouveau confinement à Gibraltar

Le territoire britannique de Gibraltar a annoncé imposer un nouveau confinement de deux semaines en raison d'une forte remontée des cas, pour laquelle les autorités soupçonnent le nouveau variant identifié au Royaume-Uni.

Vatican: vaccination à partir de mi-janvier

La campagne de vaccination contre le Covid-19 du Vatican va commencer "dans les prochains jours" et visera en priorité, à partir de mi-janvier, les professionnels de santé et les plus âgés.

ASIE

L'Inde autorise 2 vaccins dont celui d'AstraZeneca/Oxford

L'Inde a autorisé l'utilisation, "pour des situations d'urgence", de deux vaccins contre le Covid-19, l'un développé par AstraZeneca et l'Université d'Oxford et l'autre par la firme pharmaceutique indienne Bharat Biotech, a annoncé dimanche l'autorité locale de régulation du médicament. Ces deux vaccins "sont approuvés pour un usage restreint dans des situations d'urgence", a indiqué lors d'une conférence de presse le Contrôleur général des médicaments d'Inde, V.G. Somani.

Le Premier ministre Narendra Modi a estimé que cette approbation, selon une procédure accélérée, constituait "un tournant décisif pour renforcer l'esprit de combat" et pour "accélérer la marche vers une Nation plus saine et débarrassée du Covid".

L'Inde, qui compte 1,3 milliard d'habitants, est le deuxième pays le plus touché par la pandémie, avec plus de 10,3 millions de personnes qui ont été infectées. Près de de 150.000 personnes sont décédées des suites du Covid-19.

Restrictions en Thaïlande

Les bars, discothèques, salons de massage, restaurants et autres salles de gym vont fermer samedi et la vente d'alcool va être interdite à Bangkok en vertu d'une série de mesures adoptées pour contenir la hausse des cas en Thaïlande. La capitale a annoncé que les écoles publiques seraient fermées pour deux semaines.

AFRIQUE

Zimbabwe

Un nouveau confinement a été ordonné au Zimbabwe, en raison d'une recrudescence des contaminations. Ce confinement est entré immédiatement en vigueur, dans ce pays déjà en proie à une grave crise économique.

L'Egypte autorise le vaccin chinois de Sinopharm

L'Egypte a autorisé l'utilisation du vaccin contre le Covid-19 développé par le laboratoire chinois Sinopharm, a annoncé la ministre égyptienne de la Santé et de la Population Hala Zayed. "L'autorité égyptienne des médicaments a approuvé samedi le vaccin chinois Sinopharm", a annoncé le soir même Mme Zayed sur la chaîne MBC Masr.

Après un premier lot de vaccins, comprenant 50.000 doses et livré en décembre, l'Egypte doit recevoir un deuxième lot de la même quantité "la deuxième ou troisième semaine de janvier". "Et dès qu'il arrive nous allons commencer la vaccination", a indiqué la ministre.

Le ministère avait annoncé que les premiers bénéficiaires seraient les membres des équipes médicales.

Au total, selon Mme Zayed, l'Egypte envisage d'acheter 40 millions de doses du vaccin de Sinopharm.

MOYEN ORIENT

L'Arabie saoudite rouvre ses frontières

L'Arabie saoudite a annoncé dimanche la réouverture de ses frontières et la reprise des vols internationaux après une suspension de deux semaines en raison de l'apparition d'une variante du nouveau coronavirus au Royaume-Uni et dans d'autres pays. "La suspension de tous les vols internationaux et de l'entrée dans le royaume par les ports terrestres et maritimes est levée à partir de (dimanche)", a annoncé le ministère de l'Intérieur, cité par l'agence de presse officielle SPA.

Ryad avait suspendu le 20 septembre les vols internationaux et l'accès par les passages terrestres et par ses ports à son territoire. D'autres pays du Golfe, Oman et le Koweït, avaient pris des mesures similaires et les ont également levées ces derniers jours.

Le gouvernement saoudien impose toutefois des mesures de restrictions aux voyageurs revenant du Royaume-Uni, d'Afrique du Sud ou "tout pays où la nouvelle variante du coronavirus se propage".

Les étrangers en provenance de ces pays seront contraints de passer "pas moins de 14 jours" en dehors de l'Arabie saoudite avant de pouvoir y entrer, avec l'obligation de montrer un test PCR négatif.

Les ressortissants saoudiens pourront, eux, se rendre directement dans le royaume mais seront soumis à une quarantaine de 14 jours, et devront effectuer deux tests PCR à leur arrivée puis à l'issue de cette période d'isolement.

Inquiétude au Liban

Le Liban se dirige vers une situation sanitaire "catastrophique", ont averti des professionnels de santé après une forte hausse des cas durant les fêtes de fin d'année et une quasi-saturation des hôpitaux.

Israël vise la double vaccination pour deux millions d'habitants d'ici fin janvier

Deux millions de personnes auront reçu la double injection du vaccin contre le nouveau coronavirus d'ici fin janvier en Israël, ont affirmé dimanche les autorités du pays, où un troisième confinement est en vigueur. La campagne de vaccination nationale a été lancée le 19 décembre à cadence forcée par Benjamin Netanyahu. Le Premier ministre, actuellement en campagne électorale, avait reçu en direct à la télévision sa première injection du vaccin du duo américano-allemand Pfizer-BioNtech.

Et, dimanche, le directeur général du ministère de la Santé, Hezi Levi, a affirmé qu'environ un cinquième des neuf millions d'habitants d'Israël -en commençant par le personnel soignant et les plus de 60 ans-, auraient reçu leur double injection "d'ici fin janvier".

"Nous devrions ainsi avoir inoculé deux millions de résidents", a-t-il précisé sur la radio publique Kan.

L'Etat hébreu va réduire le rythme de cette campagne pour gérer les stocks de vaccins et assurer l'injection à trois semaines d'intervalles des deux doses distinctes auprès de la population concernée, a expliqué dimanche M. Levi.

Vendredi, un million de personnes avaient reçu leur première injection, selon le bureau du Premier ministre.

Selon le programme exposé initialement, le gouvernement israélien espérait une sortie de crise début mars, juste avant les nouvelles législatives le 23 mars.

En attendant, confronté à une reprise du nombre d'infections, il a décrété le 27 décembre un nouveau confinement quasi généralisé d'au moins deux semaines.

Plus de 435.800 personnes ont été contaminées par le virus en Israël, selon le dernier bilan communiqué par le ministre de la Santé dimanche, et 3.400 sont décédées.

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