La 2e injection du vaccin Pfizer peut être retardée dans certains cas selon l'OMS
La deuxième injection du vaccin contre le Covid-19 développé par les laboratoires Pfizer et BioNTech peut être retardée de quelques semaines dans des "circonstances exceptionnelles", ont estimé mardi les experts de l'OMS.
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Publié le 05-01-2021 à 20h03 - Mis à jour le 05-01-2021 à 21h17
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Le Groupe stratégique consultatif d'experts (SAGE) sur la vaccination de l'OMS "recommande l'administration de deux doses de ce vaccin dans un délai de 21 à 28 jours", a déclaré lors d'une conférence de presse son président, Alejandro Cravioto.
Mais il a indiqué qu'il était possible de retarder l'administration de la deuxième injection de quelques semaines "dans des circonstances exceptionnelles de contextes épidémiologiques et de contraintes d'approvisionnement".
Cela permettre "de maximiser le nombre de personnes bénéficiant d'une première dose", a-t-il expliqué.
Au cours de cette même conférence de presse, Kate O'Brien, directrice du département immunisation et vaccins à l'OMS, a averti que le délai ne pouvait pas excéder six semaines.
Cette annonce des experts de l'OMS intervient alors que le laboratoire BioNTech a prévenu mardi que l'efficacité maximale de son vaccin contre le Covid-19 n'était pas démontrée si la deuxième injection est retardée, stratégie appliquée ou envisagée par plusieurs pays pour vacciner plus de personnes.
"L'efficacité et la sécurité du vaccin n'ont pas été évaluées pour d'autres calendriers de dosage" que les deux injections espacées de 21 jours appliquées lors de l'essai clinique, a expliqué l'entreprise allemande, qui a développé avec le laboratoire américain Pfizer le premier vaccin autorisé aux Etats-Unis et dans l'UE.
Face aux stocks limités de ce produit, le Danemark a annoncé lundi espacer jusqu'à six semaines les deux doses; le Royaume-Uni, qui a autorisé le vaccin avant l'UE, début décembre, laisse s'écouler jusqu'à 12 semaines entre les deux injections.
En Allemagne, le ministère de la Santé a demandé aux autorités sanitaires d'évaluer les options pour rallonger le délai, selon un document consulté lundi par l'AFP.