Coronavirus dans le monde : le vaccin russe Spoutnik V utilisé vendredi en Hongrie, l'Allemagne ferme ses frontières

Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: un point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

Coronavirus dans le monde : le vaccin russe Spoutnik V utilisé vendredi en Hongrie, l'Allemagne ferme ses frontières
©AFP

La pandémie a fait plus de 2,35 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles jeudi en milieu de journée.

Le Moyen-Orient a franchi la barre des 100.000 morts.

Après les Etats-Unis (475.040 morts), les pays les plus endeuillés sont le Brésil (236.201), le Mexique (169.760), l'Inde (155.360) et le Royaume-Uni (114.851).

Le nombre des victimes est globalement sous-évalué. Il se fonde sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé mais exclut les révisions réalisées a posteriori par des organismes statistiques, comme cela a été le cas en Russie, en Espagne et au Royaume-Uni.

Un médicament réduit les risques de décès

Un médicament anti-inflammatoire, le tocilizumab, réduit le risque de décès chez les patients hospitalisés atteints de Covid-19 sévère, selon les résultats du vaste essai clinique britannique Recovery. "Pour 25 patients traités par tocilizumab, une vie supplémentaire serait sauvée", indiquent les responsables de l'essai.

Pactole pour AstraZeneca en 2020

Le bénéfice net du groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a plus que doublé en un an, à 3,2 milliards de dollars, et ses ventes ont grimpé de 9%, grâce notamment à la forte demande de médicaments contre les troubles générés par le virus, comme l'asthme. Associé à l'université d'Oxford, AstraZeneca est l'un des premiers à avoir mis au point un vaccin contre le Covid-19.

L'Europe "vulnérable"

Malgré une tendance à la baisse des cas, "l'écrasante majorité des pays européens reste vulnérable", a affirmé l'OMS Europe jeudi, mettant en garde contre "un faux sentiment de sécurité" à cause du nombre encore faible de vaccinés.

Le Royaume-Uni en passe de réussir son pari de 15 millions de vaccinations

Le Royaume-Uni semble vendredi en passe de réussir son pari ambitieux de vacciner contre le coronavirus environ 15 millions de personnes vulnérables d'ici à mi-février, laissant entrevoir une porte de sortie au strict confinement en place depuis des semaines.

C'est un tour de force pour le Premier ministre conservateur Boris Johnson, jusqu'ici crédité d'une gestion chaotique de la pandémie qui a contaminé presque quatre millions de personnes et tué plus de 115.000 d'entre elles dans le pays de 66 millions d'habitants, le plus endeuillé d'Europe.

Son gouvernement a fait de la campagne de vaccination, la première à avoir été lancée dans un pays occidental début décembre, une cause nationale pour sortir de la crise sanitaire, face à un nouveau variant beaucoup plus contagieux apparu en Angleterre.

Au total, plus de 13,5 millions de personnes figurant dans les quatre premiers groupes prioritaires - les plus de 70 ans, les soignants, les employés de maisons de retraite et leurs résidents - ont déjà reçu une première dose du vaccin AstraZeneca/Oxford ou Pfizer/BioNTech, selon des chiffres officiels arrêtés à mercredi.

Presque 525.000 personnes ont été vaccinées avec les deux doses requises, que les autorités ont décidé d'espacer jusqu'à 12 semaines pour pouvoir immuniser le plus de gens possible.

Le vaccin russe Spoutnik V utilisé vendredi en Hongrie

La Hongrie sera vendredi le premier pays de l'Union européenne à utiliser le vaccin russe Spoutnik V contre le coronavirus, a déclaré le médecin-chef du pays.

"Aujourd'hui, nous commençons à vacciner avec le vaccin Spoutnik V, cela se passe dans les stations de vaccination désignées" par les autorités, a déclaré Cecilia Muller lors d'un point de presse quotidien.

La vaccination lancée en Bosnie avec le vaccin russe

La campagne de vaccination contre le Covid-19 a été lancée vendredi en Bosnie où le vaccin russe Spoutnik V a été administré dans un premier temps au personnel soignant le plus exposé, faute de quantités suffisantes de doses. La Bosnie devient ainsi le troisième pays des Balkans occidentaux, après la Serbie et l'Albanie, à avoir entamé le processus d'immunisation, outre la Croatie qui est membre de l'Union européenne.

La Bosnie, plus précisément son entité serbe, la Republika Srpska, a pour l'instant réussi à se doter de seulement 2.000 doses du vaccin russe. Deux cent mille autres doses devraient lui être livrées d'ici fin février, et 200.000 doses supplémentaires en mars, selon les autorités.

La Bosnie est composée de deux entités, une serbe, qui soigne ses relations avec Moscou, et une autre croato-bosniaque.

Le gouvernement fédéral compte sur la livraison à partir de la mi-février de 200.000 doses des vaccins Pfizer/BioNTech et AstraZeneca par le dispositif onusien Covax.

Le président en exercice bosnien, Milorad Dodik, a récemment dénoncé les retards des livraisons par ce système. "Nous avons littéralement été trompés par cette histoire d'approvisionnement via le système Covax", a-t-il déclaré.

La Bosnie a commandé 1,2 million de doses de vaccins par Covax et près de 900.000 par le système d'approvisionnement de l'Union européenne.

L'Allemagne va fermer des frontières

L'Allemagne va fermer ses frontières, à quelques exceptions près, avec la République tchèque et la région autrichienne du Tyrol, qui enregistrent de forts taux d'infection aux variants très contagieux, a annoncé le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer.

USA: 200 millions de doses supplémentaires

Joe Biden a annoncé l'achat de 200 millions de doses supplémentaires de vaccin contre le Covid-19, qui devraient permettre aux Etats-Unis de posséder assez de doses d'ici fin juillet pour vacciner la grande majorité de la population.

Ces doses supplémentaires - 100 millions à la société Moderna et 100 millions à Pfizer - s'ajoutent aux 200 millions de doses déjà commandées à chaque société.

Australie : un nouveau confinement ordonné à Melbourne en plein Open d'Australie

Un nouveau confinement de cinq jours a été ordonné vendredi à Melbourne par les autorités australiennes en plein Open d'Australie, pour tenter d'endiguer une possible résurgence de la pandémie de Covid-19, laissant planer le doute sur la suite du tournoi.

Le Premier ministre de l'Etat de Victoria, Daniel Andrews, a indiqué que ce confinement était nécessaire pour stopper un cluster "hyper-infectieux" de contaminations au variant anglais du coronavirus, apparu dans un des hôtels ayant servi à la quarantaine de plusieurs joueurs et participants au Grand Chelem australien.

En vertu de ces restrictions, quelque cinq millions de personnes dans la deuxième ville d'Australie devront rester chez elles pendant cinq jours à partir de vendredi minuit, sauf pour un nombre limité d'activités essentielles autorisées.

Afrique: hausse de 40% des décès en un mois (OMS)

Les décès dus au Covid-19 en Afrique "ont augmenté de 40%" en un mois, s'est alarmée jeudi l'OMS, s'inquiétant du sort d'un continent confronté à de nouveaux variants plus contagieux.

Craine d'une explosion de cas en Côte d'Ivoire

Le nouveau coronavirus progresse "très rapidement" en Côte d'Ivoire, s'est inquiété vendredi le ministre de la Santé, Eugène Aka Aouélé, disant craindre "une explosion épidémique". "Le virus progresse très rapidement dans nos différents lieux de vie et dans nos communautés", a déclaré M. Aouélé lors d'une conférence de presse à Abidjan, évoquant "une forte suspicion de la circulation du variant anglais en Côte d'Ivoire".

Du 1er au 11 février, 17 décès ont été enregistrés, selon les chiffres du ministère de la Santé. Jeudi, la Côte d'Ivoire comptait officiellement 30.526 cas confirmés de Covid-19 pour 171 décès.

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