Ces étonnantes capacités des chauve-souris qui en font les réservoirs à pandémies

Aux Philippines, des chercheurs étudient des milliers de chauves-souris, dans le but d’éviter la prochaine pandémie. Ces animaux ont la capacité d’héberger de nombreux virus sans en souffrir. Plusieurs d’entre eux sont passés à l’homme, dont peut-être le Sars-Cov-2.

Ces étonnantes capacités des chauve-souris qui en font les réservoirs à pandémies
©Shutterstock

Ils s’appellent eux-mêmes "les chasseurs de virus". De nuit, ils passent leur combinaison protectrice, des masques et des gants, s’équipent d’une lampe frontale et démarrent pour une expédition à travers les montagnes et des forêts, ou parfois… de simples bâtiments. Aux Philippines, cette équipe de chercheurs s’attache à capturer des chauves-souris afin de les mesurer, de prendre des échantillons de leur salive et de leur matière fécale, avant de les relâcher dans la nature. L’objectif de ce projet, financé par le Japon, est d’en étudier des milliers, afin de développer un modèle de simulation qui pourrait peut-être aider la planète à éviter une nouvelle pandémie de type Covid-19. "Ce qu’on cherche, ce sont des autres souches de coronavirus qui ont le potentiel de sauter vers les humains, explique à Reuters le responsable, l’écologiste Phillip Alviola, qui étudie les virus de chauves-souris depuis plus de 10 ans. Si nous connaissons le virus lui-même et si nous connaissons son origine, nous savons comment isoler ce virus géographiquement." Le modèle doit prédire la dynamique d’un coronavirus en se basant sur des facteurs comme le climat, la température, la facilité de dispersion, y compris aux humains. La plupart des chauves-souris attrapées sont des rhinolophes, connus pour héberger ces coronavirus, y compris ceux les plus proches du SarsCov2.Les Rhinolophes apparaissent dans deux des scénarios de l’OMS étudiant les origines du nouveau coronavirus.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...