Les cardiologues craignent une vague de patients dans les semaines à venir

Dans le cadre de la semaine du rythme cardiaque, la Belgian Heart Rhythm Association (BeHRA) lance une action nationale inédite de contrôle du rythme cardiaque à distance pour 10.000 personnes à risque.

Les cardiologues craignent une vague de patients dans les semaines à venir
©BAUWERAERTS DIDIER

La crise du covid et le report des soins ont impacté de nombreux secteurs médicaux. Avec trois fois plus de décès que n’en provoquent les accidents de la route, la cardiologie est sûrement l’un des plus concernés. À l’occasion de la Semaine du Rythme Cardiaque, la Belgian Heart Rhythm Association (BeHRA) fait le point dans son domaine d’activité après une année de pandémie Covid et souhaite sensibiliser davantage les Belges en matière de prévention, de formation et de dépistage mais aussi et surtout pour promouvoir le rythme cardiaque. Il faut dire que le taux de survie suite à une crise cardiaque est assez faible chez nous, il atteint péniblement moins de 10% quand certains pays très performants comme l’Allemagne ou les Pays-Bas sont à près de 30%. “La Belgique fait clairement partie des mauvais élèves”, pointe du doigt le Docteur Blankoff, cardiologue au CHU Charleroi et président de la Belgian Heart Rhythm Association.

Et depuis un an, la pandémie a eu de nombreux effets indirects. Tout d’abord, une hausse des arrêts cardiaques extra-hospitaliers (pour lesquels on rappelle que les chances de survie diminuent de 10 % à chaque minute passée sans massage cardiaque ou défibrillation/choc électrique externe), ainsi qu’une diminution très marquée des consultations et des diagnostics de problèmes cardiaques (jusqu’à plus de 50% selon une récente étude menée dans 108 pays et publiée par Elsevier pour The American College of Cardiology Foundation). “On a constaté que moins de patients se rendaient à l’hôpital pour des infarctus mais ce n’est pas pour ça qu’ils ont diminué. Ils ont eu lieu mais les gens ne sont pas venus à l’hôpital (souvent par peur du covid) ou sont arrivés trop tard, on note une baisse de 25% dans les hôpitaux du nombre d’infarctus. Il faut savoir que quand l’artère se bouche, le muscle cardiaque meurt et quelques heures après, l’intervention perd de son utilité, c’est pour cela qu’il faut agir au plus vite”.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...