Coronavirus: record absolu de cas en Espagne, le Portugal impose de nouvelles restrictions
Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: un point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.
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Publié le 21-12-2021 à 07h18 - Mis à jour le 21-12-2021 à 23h35
EUROPE
Espagne : nombre record de 49.823 cas de Covid-19 en 24h
L'Espagne a enregistré mardi un nombre record de 49.823 cas de Covid-19 en 24 heures et le variant Omicron, plus contagieux, constitue désormais presque la moitié des nouveaux cas, d'après le ministère de la Santé.
L'incidence a atteint 695 cas pour 100.000 habitants en 14 jours mardi, tandis qu'Omicron a représenté 47% des nouveaux cas entre les 6 et 12 décembre, dans l'un des pays les plus touchés par la première vague de la pandémie liée au coronavirus.
En France, 20% des cas positifs relèvent désormais du variant Omicron
Environ 20% des cas positifs au Covid-19 relèvent désormais d'Omicron en France, a annoncé mardi soir le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal. Ce variant très contagieux du coronavirus représentait 10% des contaminations en fin de semaine "Cette hausse semble être tirée par une augmentation très forte des contaminations chez les jeunes, notamment les 20-40 ans", a précisé le porte-parole, en invitant ces derniers à réduire "au maximum (les) contacts", à se tester au "moindre doute", et si le test est positif, à s'isoler "encore plus scrupuleusement" en raison de la plus grande contagiosité du variant.
Près de 73.000 cas positifs ont été détectés lundi en France, "ce qui correspond à une hausse de l'ordre de 15% par rapport au lundi précédent", a indiqué M. Attal.
Le gouvernement ne va pas intégrer dans son projet de loi sur le pass vaccinal un pass sanitaire pour les entreprises, "notamment pour des raisons de faisabilité opérationnelle", mais laissera les parlementaires déposer éventuellement un amendement dans ce sens, a appris mardi l'AFP de sources parlementaires.
Le porte-parole a évoqué un "soutien très large" à deux mesures sur "l'augmentation des contrôles et des sanctions pour les faux pass sanitaires, et la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal", auquel s'opposent cependant La France Insoumise (gauche) et le Rassemblement National (extrême droite).
L'Islande aussi renforce ses mesures sanitaires
L'Islande a décidé de durcir ses mesures sanitaires pour freiner la propagation du coronavirus, alors qu'elle a enregistré un nombre record de cas positifs. Les réunions, auparavant autorisées jusqu'à 50 personnes, seront bientôt limitées à 20 convives, tandis que les bars et restaurants devront fermer à 22h00. Les événements pourront accueillir jusqu'à 200 personnes à conditions que celles-ci effectuent d'abord un test rapide au résultat négatif. Les salles de sport et piscines ne pourront, quant à elles, plus être remplies qu'à la moitié de leur capacité.
La distanciation sociale de deux mètres revient également.
Ces nouvelles mesures entreront en vigueur dans la nuit de mercredi à jeudi pour trois semaines, a précisé mardi le gouvernement.
Le Portugal impose de nouvelles restrictions pour contrer le variant Omicron
Le gouvernement portugais a décidé d'imposer à partir de la semaine prochaine une nouvelle série de mesures de contrôle de l'épidémie de Covid-19 en raison de la hausse des contagions dues au variant Omicron, a annoncé mardi le Premier ministre Antonio Costa. Face à un variant "beaucoup plus transmissible", qui représente déjà presque la moitié des nouveaux cas détectés au Portugal, le télétravail deviendra obligatoire pendant deux semaines et les bars et discothèques seront fermés. Des limites à la fréquentation des commerces seront rétablis et la présentation d'un test deviendra obligatoire pour assister à un spectacle ou à un évènement sportif, de même que pour aller au restaurant à la veille de Noël ou du jour de l'An.
L'Écosse annule ses festivités du Nouvel An et prend de nouvelles mesures face à Omicron
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a annoncé mardi l'annulation, en raison de la propagation du variant Omicron, des traditionnelles festivités du Nouvel An, qui s'étalent sur trois jours en Écosse. Selon la cheffe indépendantiste, ce très contagieux variant du coronavirus "se propage actuellement rapidement à travers l'Écosse", où il représente désormais le variant majoritaire. En conséquence, "les larges célébrations de Hogmanay (les fêtes du Nouvel an, NDLR), y compris celles prévues ici dans notre capitale (Édimbourg), ne pourront pas avoir lieu", a indiqué Mme Sturgeon aux députés du parlement local.
"Je sais à quel point cela sera décevant pour ceux et celles qui attendent ces événements avec impatience, et pour leurs organisateurs", a-t-elle concédé, rappelant toutefois que "les grands événements font peser une charge supplémentaire sur les services d'urgence".
Cette annonce s'inscrit dans l'instauration de plus vastes restrictions destinées à réduire la propagation du virus en Écosse - qui, comme chaque nation britannique décide seule de sa politique sanitaire. Nicola Sturgeon a ainsi annoncé aux députés écossais que, dès le lendemain de Noël et pour trois semaines, les événements publics en plein air seront limités à 500 personnes et ceux en intérieur à 100 personnes debout ou 200 personnes assises.
La Suède renforce les mesure sanitaires juste avant Noël
La Suède a décidé mardi de renforcer sa politique de lutte contre le variant omicron. La Première ministre suédoise Magdalena Andersson a proposé une série de nouvelles mesures qui entreront en vigueur le jeudi 23 décembre. L'une des décisions importantes concerne les restaurants et les cafés, qui ne seront autorisés à servir que les clients assis. Ils devront également respecter une distance d'un mètre entre chaque groupe. Les évènements intérieurs de plus de vingt participants devront également se dérouler assis. Cela implique donc que le Nouvel An ne pourra avoir lieu dans les boites de nuit, a précisé la Première ministre lors d'une conférence de presse à Stockholm.
Un certificat de vaccination sera exigé pour les évènements de plus de 500 personnes. En outre, le gouvernement recommande le télétravail si possible.
Suisse: le délai pour la dose de rappel ramené à 4 mois
La Suisse a ramené le délai pour la dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 à quatre mois après la précédente, au lieu de six, ont annoncé les autorités fédérales mardi.
"La vaccination de rappel avec un vaccin à ARNm est désormais recommandée pour tous à partir de 16 ans, dès quatre mois après l'immunisation de base, au lieu de six, surtout pour les personnes âgées", a indiqué l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans un communiqué.
Jusqu'à présent, les rappels étaient recommandés six mois après la vaccination initiale. Les autorités font valoir que les données actuelles indiquent de plus en plus que la protection contre une infection et la maladie est nettement plus faible et diminue plus rapidement avec le variant Omicron du coronavirus.
En outre, indique l'OFSP, les données indiquent qu'une vaccination de rappel permet d'améliorer nettement la protection contre une infection par Omicron.
Compte tenu de la forte propagation du variant Omicron attendue, les autorités suisses recommandent également "aux personnes présentant une grave immunodéficience de procéder à un rappel après trois doses de vaccin à ARNm pour la primo-vaccination".
Il est également recommandé aux personnes ayant reçu une dose du vaccin de Janssen il y a au moins quatre mois de se faire administrer une dose de rappel d'un vaccin à ARNm, à condition qu'un tel vaccin ne soit pas contre-indiqué ou exclu pour d'autres raisons.
Le pays alpin, qui compte quelque 8,6 millions d'habitants, a enregistré plus de 11.600 morts du Covid-19 depuis le début de la pandémie, soit près de 134 décès pour 100.000 habitants. Quelque 66,84% de la population est entièrement vaccinée, un taux relativement plus faible quedans d'autres pays d'Europe de l'Ouest.
La Suisse a fortement augmenté ses restrictions sanitaires depuis lundi, pour tenter non seulement d'endiguer la 5ème vague de Covid mais aussi de limiter si possible les contagions liées à Omicron, qui se propage très vite.
L'OFSP souligne que même avec le nouvel intervalle de quatre mois, la Confédération dispose de suffisamment de doses pour toutes les personnes qui souhaitent se faire vacciner.
Danemark: le variant Omicron désormais dominant, nouveau record de cas
Le variant Omicron est désormais majoritaire dans les nouveaux cas de Covid-19 au Danemark, qui ont atteint mardi un record absolu depuis le début de la pandémie, a annoncé le ministre de la santé.
"L'Institut de santé publique considère que l'Omicron est désormais le variant dominant et est en croissance", a indiqué le ministre, Magnus Heunicke, sur Twitter. Dans le pays scandinave de 5,8 millions d'habitants, 13.558 nouveaux cas ont été enregistrés ces dernières 24 heures, du jamais vu.
A Paris, plus d'une contamination sur trois est liée à Omicron
"Plus d'une contamination sur trois (au Covid-19) semble liée au variant Omicron" à Paris au vu des criblages réalisés, a indiqué mardi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
"Omicron arrive dans notre pays" et s'il représentait "10% des contaminations ce week-end, nous sommes probablement au-delà aujourd'hui et très au-delà dans certaines régions, notamment en Ile-de-France, en particulier à Paris", a déclaré M. Attal à l'issue d'un entretien du Premier ministre Jean Castex avec les associations d'élus locaux. Le taux d'incidence du Covid-19 atteint "une nouvelle fois un record" en France, à 537 cas pour 100.000 habitants, a-t-il précisé.
Israël interdit les voyages avec les États-Unis et la Belgique
sraël a annoncé mardi avoir ajouté les États-Unis et plusieurs autres pays, dont la Belgique, à sa liste rouge d'une cinquantaine d'États vers lesquels il est interdit de voyager, afin de lutter contre la propagation du variant Omicron. Une commission parlementaire a approuvé la proposition du ministère de la Santé d'interdire aux Israéliens de se rendre aux États-Unis mais aussi au Canada, en Allemagne, en Belgique, entre autres, a indiqué la porte-parole de la commission, Ronit Gal, dans un communiqué.
Ces restrictions de déplacements à l'étranger, qui concernaient déjà la France, le Royaume-Uni et la plupart des pays africains, prendront effet mercredi et resteront en vigueur, comme pour les autres pays "rouges" jusqu'au 29 décembre, d'après Mme Gal.
Les autres pays ajoutés mardi à la liste rouge sont l'Italie, la Hongrie, le Maroc, le Portugal, la Suisse et la Turquie.
Ces mesures concernent, dans le cas notamment des États-Unis, des centaines de milliers d'Israéliens ayant une double nationalité.
Les étrangers non résidents en Israël sont interdits d'entrée en Israël, sauf exception. Les citoyens et résidents israéliens se trouvant dans un pays nouvellement inscrit sur la liste rouge devront se confiner pendant une semaine à leur retour.
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett avait récemment défendu ces restrictions de voyage, nécessaires selon lui pour éviter d'avoir recours à de nouveaux confinements.
Il avait affirmé dimanche que le pays observait une cinquième vague épidémique, appelant la population à se mettre en télétravail et faire vacciner les enfants.
Près de 830 cas du variant Omicron ont déjà été détectés en Israël, dont 480 viennent de voyageurs entrés sur le territoire israélien, d'après les autorités.
Plus de 4,1 des 9,3 millions d'habitants d'Israël ont reçu trois doses de vaccins anticoronavirus, le pays vaccinant actuellement les enfants de cinq à 11 ans.
La Catalogne renforce ses mesures sanitaires
La région espagnole de la Catalogne, dans laquelle se trouve notamment la très touristique ville de Barcelone, a annoncé de nouvelles restrictions à la vie publique afin de contenir l'épidémie de coronavirus. Les mesures doivent entrer en vigueur vendredi pour 15 jours, à condition que la cour suprême de la région les approuve. Les clubs, bars et discothèques devront fermer et un couvre-feu sera imposé entre 01h00 et 06h00 du matin, a annoncé le gouvernement de la région autonome située au nord-est de l'Espagne. L'occupation des restaurants et des centres culturels et de loisirs devra être limité, tout comme le nombre de personnes lors de réunions privées.
Les indicateurs de l'épidémie se détériorent en Espagne malgré un haut taux de vaccination dans le pays, avec environ 90% des personnes âgées de plus 12 ans vaccinées. L'incidence sur sept jours est de 377 nouvelles infections pour 100.000 habitants. Les soins intensifs traitent 1.442 patients atteints du coronavirus, ce qui représente 15,5% de leur capacité.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a convoqué une réunion d'urgence mercredi.
Hormis la Catalogne cependant, les autres régions d'Espagne ont jusqu'à présent misé sur des mesures plus modérées avec un accent mis sur la troisième dose ainsi que l'obligation d'être vacciné, guéri ou testé négatif pour accéder aux espaces publics intérieurs, des restrictions dans les restaurants, cinémas et salles de concert, l'obligation du port du masque...
Nouvel An annulé à Londres
Le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, a annoncé lundi soir l'annulation des festivités prévues dans la capitale britannique pour le Nouvel An, face à l'augmentation drastique des cas du très contagieux variant Omicron.
Allemagne: vers des fêtes a minima
L'Allemagne s'apprête à durcir ses restrictions sanitaires autour du Nouvel An pour se protéger contre le variant Omicron, en fermant toutes les discothèques et réduisant les contacts entre particuliers, y compris les vaccinés, selon un projet consulté lundi par l'AFP.
France: la vaccination des enfants imminente
Après le Comité d'éthique vendredi, la Haute autorité française de santé s'est à son tour prononcée lundi en faveur de la vaccination contre le Covid des enfants de cinq à 11 ans, mais ne souhaite toutefois pas la rendre "obligatoire".
AMERIQUE
Omicron largement majoritaire aux USA : Biden mise sur les tests et les vaccins
Le variant Omicron est devenu largement majoritaire aux Etats-Unis, en représentant 73,2% des nouvelles infections au Covid-19 lors de la semaine qui s'est achevée le 18 décembre, selon des données des autorités sanitaires américaines. Omicron, extrêmement transmissible, a pris le dessus sur le variant Delta en l'espace de quelques semaines et représente jusqu'à 96,3% des nouveaux cas dans trois Etats du nord-ouest des Etats-Unis (Oregon, Washington et Idaho), selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).
Le président américain Joe Biden doit prononcer un discours mardi. Il devrait probablement appeler le peuple américain à se faire vacciner et tester. Selon un porte-parole, le locataire de la Maison Blanche n'a toutefois pas l'intention de confiner le pays et il devrait proposer d'autres mesures.
Face au déferlement du variant du coronavirus Omicron, les autorités américaines vont en effet distribuer gratuitement 500 millions de tests pour le Covid-19, mobiliser si besoin du personnel médical militaire et augmenter la capacité de vaccination, mais ne prendront pas de mesures contraignantes, a fait savoir mardi un haut responsable de la Maison Blanche. "Nous avons les outils pour faire face à cette vague", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, ajoutant que si les Américains "sont vaccinés et respectent les précautions que nous connaissons bien, en particulier porter un masque quand ils voyagent, ils peuvent célébrer Noël et les fêtes de fin d'année sereinement".
Dimanche, l'éminent scientifique américain Anthony Fauci, conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, avait averti que le variant Omicron "se déchaînait" à travers le monde, en s'inquiétant du nombre d'Américains toujours non vaccinés.
"Ce virus est extraordinaire", avait-t-il dit sur la chaîne CNN en évoquant sa vitesse de propagation. "Il va prendre le dessus", et "nous allons avoir des semaines ou des mois difficiles à mesure que nous nous approchons de l'hiver". "Si les choses continuent comme nous le pensons, nos hôpitaux seront soumis à une très forte pression dans une quinzaine de jours", avait également mis en garde Anthony Fauci sur NBC News.
Premiers cas en Colombie et au Panama
Le variant Omicron est devenu largement majoritaire aux Etats-Unis, en représentant 73,2% des nouvelles infections au Covid-19 lors de la semaine qui s'est achevée le 18 décembre, selon des données des autorités sanitaires américaines.
La Colombie a détecté ses trois premiers cas du variant Omicron chez deux voyageurs en provenance des Etats-Unis et un en provenance d'Espagne, selon le ministère de la Santé.
Le Panama a annoncé avoir enregistré un premier cas du variant Omicron, un homme de 50 ans qui avait récemment voyagé en Afrique du Sud.
Brésil: 4e dose de vaccin pour les immunodéprimés et limitation des arrivées internationales
Le Brésil a limité les arrivées internationales aux personnes qui sont vaccinées contre le Covid-19 ou qui en sont guéries. Les arrivants doivent également présenter un test de dépistage du Covid-19 négatif, a indiqué le gouvernement dans un décret publié lundi et définissant les nouvelles règles, qui prennent effet immédiatement. Les voyageurs devront dès lors présenter une preuve de vaccination à la compagnie aérienne avant d'embarquer sur un vol à destination du Brésil.
Le gouvernement local avait récemment refusé de mettre en œuvre de telles conditions d'entrée mais suit désormais un arrêt de la Cour fédérale suprême du pays, à Brasilia. L'agence sanitaire du pays, Anvisa, a également recommandé ces mesures.
Plus de 22 millions d'infections au coronavirus ont été enregistrées au Brésil, un pays de 210 millions d'habitants. Quelque 618.000 personnes y sont décédées à cause du Covid-19. Seuls les États-Unis ont enregistré plus de décès dus au coronavirus.
Le Brésil a lancé sa campagne de vaccination en janvier et a constaté une forte baisse du nombre de décès à mesure qu'elle progressait. Plus de 66% de la population est entièrement vaccinée.
Les personnes présentant un déficit immunitaire au Brésil pourront recevoir une quatrième dose de vaccin anti-Covid, quatre mois après la troisième, a annoncé lundi le ministère de la Santé.
Hausse des contaminations en Argentine
Les cas de Covid-19 en Argentine ont fortement augmenté ces dernières semaines - notamment à cause du variant Omicron -, avec plus de 5.000 nouveaux cas par jour récemment, soit en moyenne quatre à cinq fois plus qu'il y a un mois, selon un bilan établi lundi par le ministère de la Santé.
Le Congrès péruvien interdit son accès aux députés non-vaccinés
Le Congrès péruvien a annoncé lundi que seuls les députés et employés ayant reçu au moins deux doses de vaccin contre le Covid-19 pourront accéder au siège afin de limiter les infections face à l'arrivée des premiers cas du variant Omicron dans le pays. "L'entrée aux installations du Congrès de la République sera réservée aux personnes ayant reçu au moins deux doses de vaccin", a indiqué un communiqué publié sur Twitter.
Cette mesure a été adoptée conformément à une règlementation gouvernementale entrée en vigueur le 15 décembre, qui empêche les personnes dépourvues d'un schéma de vaccination d'entrer dans des bâtiments publics.
Le Congrès est composé de 130 députés parmi lesquels 16 n'ont pas été vaccinés, selon la presse péruvienne, et seuls 13 ont reçu la dose de rappel alors que le gouvernement a réduit lundi la période d'attente pour la troisième dose de cinq à trois mois face à l'augmentation du nombre de cas du variant Omicron, établi à 12.
L'annonce du Congrès fait suite à l'infection au Covid-19 de la députée de gauche Sigrid Bazán, vaccinée avec deux doses et testée positive samedi à la fin d'une semaine marquée par des sessions au Congrès lors desquelles le masque est obligatoire.
Le Congrès péruvien a indiqué que les députés qui ne respectent pas cette nouvelle mesure devront travailler à distance.
Au Pérou, 74% de la population de 33 millions d'habitants est vaccinée avec deux doses mais l'apparition du variant Omicron a déclenché les sonnettes d'alarme.
Le pays d'Amérique du Sud a interdit les rassemblements familiaux et les fêtes de fin d'année, et a intensifié la campagne de vaccination.
Au Pérou, le taux de mortalité dû à la pandémie est le plus élevé au monde, avec 6.122 décès par million d'habitants, selon un rapport de l'AFP basé sur des chiffres officiels.
ASIE
La Thaïlande a rétabli mardi une quarantaine obligatoire pour tous les voyageurs en raison du risque de propagation du variant Omicron, a annoncé le gouvernement, mettant un coup de frein à sa réouverture au tourisme, un secteur vital pour le royaume. Les voyageurs vaccinés devront désormais passer 10 jours dans un hôtel de quarantaine ou profiter du modèle du "bac à sable" à Phuket (sud), qui permet de se déplacer librement sur l'île pendant 7 jours avant de pouvoir voyager dans le reste du pays.
Ces changements, instaurés jusqu'au 4 janvier dans un premier temps, n'affecteront pas les 200.000 voyageurs qui ont déjà soumis leurs demandes d'entrée dans le pays pour les semaines à venir, a déclaré Tanakorn Wangboonkongchana, le porte-parole du gouvernement.
"Ce groupe peut entrer en Thaïlande comme prévu, mais il y aura des mesures renforcées, notamment un deuxième test PCR", a-t-il déclaré aux journalistes mardi. Il a ajouté que le gouvernement couvrirait le coût de ce test supplémentaire.
Après 18 mois de fermeture, Bangkok avait rouvert ses frontières début novembre aux touristes vaccinés en provenance de plus de 60 pays sur présentation d'un simple test PCR négatif.
Le pays d'Asie du Sud-Est, qui sort d'une forte vague due au variant Delta, a jusqu'à présent enregistré 63 cas du variant Omicron sur son territoire, dont un transmis localement.
La Thaïlande a connu l'an dernier sa pire performance économique depuis 1997 en raison de la pandémie et a besoin de relancer son secteur touristique, qui représente environ 20% de sa richesse.
En 2019, le pays avait accueilli près de 40 millions de touristes internationaux.
OCEANIE
La Nouvelle-Zélande reporte la réouverture de ses frontières à cause du variant Omicron
La Nouvelle-Zélande a reporté à la fin du mois de février son projet de réouverture progressive de ses frontières en raison de l'avancée du variant Omicron du coronavirus. C'est ce qu'a annoncé mardi le ministre local du Coronavirus; Chris Hipkins. Il était jusqu'ici prévu de commencer cette réouverture progressive dès la mi-janvier. "En attendant jusqu'à la fin du mois de février, la Nouvelle-Zélande est mieux protégée et la propagation éventuelle d'Omicron peut être retardée", a justifié M. Hipkins dans un communiqué. "Cette décision est évidemment décevante et va interférer avec de nombreux projets de vacances, mais il est important que nous annoncions les changements aujourd'hui afin que ces projets puissent être reconsidérés."
En outre, à leur arrivée en Nouvelle-Zélande, les voyageurs devront dorénavant présenter un test de dépistage du coronavirus négatif, effectué au maximum 48 heures avant le départ. Auparavant, ce délai était de 72 heures.
Le pays a signalé 22 cas de la variante Omicron jusqu'à présent, tous attrapés à la frontière. Il avait annoncé en octobre qu'il rouvrirait ses frontières aux ressortissants néo-zélandais et aux Néo-Zélandais vivant en Australie à partir de la mi-janvier. Ils ne devaient alors plus être soumis à une quarantaine à leur arrivée. Dans un second temps, les frontières devaient ensuite rouvrir pour tous les voyageurs vaccinés à partir du 30 avril. On ne sait pas encore si ces projets seront également reportés.
Depuis mars 2020, la frontière du pays est fermée à tous, à l'exception de ses propres citoyens et résidents. Au début de l'année, une bulle de voyage avait cependant été mise en place pendant plusieurs mois avec l'Australie.
Afin de lutter contre le variant, le délai entre l'injection de la deuxième dose du vaccin contre le Covid-19 et celle de rappel sera en outre raccourci. Au lieu de six mois, il ne faudra plus que quatre mois. Cela alors que plus de 90% de la population néo-zélandaise éligible est entièrement vaccinée.
Les enfants âgés de 5 ans et plus pourront, par ailleurs, être vaccinés à partir de la mi-janvier.
Avec une population de 5 millions d'habitants, la Nouvelle-Zélande a signalé environ 13.000 cas de Covid-19 et 49 décès depuis le début de la pandémie.
Plus de 5,35 millions de morts
La pandémie a fait au moins 5,35 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi.
En valeur absolue, les pays qui ont enregistré le plus de morts depuis janvier 2020 sont les États-Unis avec 807.924 décès, le Brésil (617.873), l'Inde (477.554) et la Russie (298.222). Rapporté à la population, les pays où l'épidémie a fait le plus de ravages sont le Pérou, la Bulgarie, la Bosnie et la Hongrie.
La région Europe est celle qui enregistre actuellement le plus de morts (57% du total), suivie de la zone USA/Canada (19%).
L'OMS estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé.