Coronavirus: la Russie va rétablir ses liaisons aériennes avec 52 pays, l'Allemagne rend facultative la quarantaine en cas d'infection

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Coronavirus: la Russie va rétablir ses liaisons aériennes avec 52 pays, l'Allemagne rend facultative la quarantaine en cas d'infection
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La Russie va rétablir ses liaisons aériennes avec 52 pays

La Russie a annoncé lundi qu'elle allait rétablir en fin de semaine les liaisons aériennes avec 52 pays qui avaient été suspendues en raison de la pandémie de Covid-19, estimant que la situation s'était suffisamment améliorée.

"A compter du (samedi) 9 avril, toutes les restrictions sur les vols réguliers et à bas coûts entre la Russie et 52 pays seront levées", a indiqué dans un communiqué le régulateur de l'aviation russe, Rossaviatsia.

Selon Rossaviatsia, le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine a estimé que "le taux d'incidence est en train de baisser, ce qui signifie qu'il est temps d'élargir les destinations disponibles pour les compagnies aériennes russes".

Cette décision, qui survient avant la haute saison touristique, concerne notamment l'Inde, la Chine et l'Argentine, selon M. Michoustine, cité dans le communiqué de Rossaviatsia.

Cette mesure arrive aussi au moment où de nombreux pays occidentaux, dont les États membres de l'Union européenne et les États-Unis, ont interrompu leurs liaisons aériennes avec la Russie à cause de son intervention militaire en Ukraine.

La Russie est l'un des pays au monde qui ont été les plus durement touchés par la pandémie de Covid-19, avec près de 370.000 décès et près de 18 millions de contaminations, selon les statistiques officielles largement sous-estimées.

L'Allemagne rend facultative la quarantaine en cas d'infection

L'Allemagne va rendre facultatif à partir du 1er mai l'isolement en cas d'infection au Covid-19 avec ou sans symptômes, a annoncé lundi le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, comptant sur le "volontariat". Il a toutefois insisté sur la "forte recommandation" de s'isoler au moins cinq jours en cas d'infection, avec la possibilité de mettre fin à la quarantaine avec un test négatif.

Les règles actuelles "fonctionnent mais ne sont pas nécessaires de façon permanente", a expliqué M. Lauterbach.

Désormais, la règlementation "se base sur le volontariat", a-t-il ajouté à l'exception du personnel de santé qui devra continuer à s'isoler.

Le nombre d'infections en Allemagne reste élevé mais les hôpitaux ne sont pas saturés, la majorité des cas étant relativement bénins.

Le pays a levé en début de mois l'obligation du port de masque dans les magasins et les écoles et aucune majorité parlementaire est en vue pour l'initiative du gouvernement d'Olaf Scholz d'instaurer la vaccination obligatoire pour tous les majeurs.

Désormais, le comité qui planche sur la question vise une obligation pour les plus de 50 ans.

Les 26 millions d'habitants de Shanghai testés pour le Covid-19

L'entièreté des 26 millions d'habitants de Shanghai ont reçu lundi un test pour le Covid-19 alors que la plupart des grandes villes de Chine font face à une recrudescence massive des cas d'infection, la plus importante depuis le début de la pandémie.

Les autorités sanitaires ont fait état de plus de 13.000 nouveau cas à l'échelle du pays lundi, la plupart asymptomatiques. Selon le média d'état, plus de 100.000 infections ont été comptabilisées en mars.

Le confinement à Shanghai devait normalement prendre fin vendredi dans l'est et le sud de la ville, mais il est probable qu'il soit maintenu jusqu'à ce week-end dans tous les endroits où des nouveaux cas ont été détectés. La plupart des 16 millions de résidents de l'ouest de la ville craignent également que leur confinement, qui doit prendre fin mardi, ne soit également prolongé.

Les personnes infectées sont envoyées dans les hôpitaux ou dans des centres de quarantaine installés dans des halls sportifs ou d'exposition. La Chine poursuit sa politique "Zéro-Covid" qui est actuellement mise à mal par le variant Omicron, particulièrement contagieux.

Cette stratégie a auparavant permis à la Chine de limiter drastiquement le nombre de cas sur son territoire via des confinements, des tests à grande échelle et des quarantaines, ce qui a permis aux Chinois de vivre presque normalement durant les deux ans de pandémie.

Les traitements Ronapreve et Evusheld moins efficaces contre Omicron

Deux des principaux traitements anti-Covid, Evusheld et Ronapreve, perdent en efficacité contre les infections au variant Omicron, mais cette diminution est nettement moins marquée face à sa déclinaison BA.2, montre une étude relayée lundi par l'Institut Pasteur.

"L'efficacité clinique de ces traitements contre l'infection Omicron est (...) probablement moins bonne que contre Delta", précédent variant dominant, a résumé le chercheur Olivier Schwartz, qui a codirigé cette étude, dans un communiqué.

Ce travail, publié fin mars dans la revue Nature Medicine, s'est penché sur la capacité de deux traitements, Ronapreve et Evusheld, à agir contre l'infection au variant Omicron, devenu largement dominant dans le monde depuis la fin 2021.

Ces traitements, respectivement développés par les laboratoires Roche et AstraZeneca, sont des anticorps de synthèse. Les deux sont utilisés préventivement chez des patients n'étant pas en mesure d'être vaccinés, même si Ronapreve est aussi employé comme traitement curatif.

L'arrivée d'Omicron a changé la donne car son profil laisse craindre qu'il soit plus résistant à ces traitements. Pour s'en assurer, les chercheurs ont mesuré en laboratoire à quel point ce variant résistait dans le sang d'une trentaine de patients bénéficiant de ces traitements.

"L'activité neutralisante de Ronapreve contre Omicron, et dans une moindre mesure celle d'Evusheld, est réduite chez ces patients", conclut cette étude.

Ce déclin est toutefois beaucoup moins marqué face au sous-variant BA.2 d'Omicron que face à BA.1, sa première incarnation à s'être principalement diffusée. Or, BA.2 semble actuellement en mesure de prendre le pas sur son grand frère.

Cette étude se base sur des travaux in vitro, ce qui limite les conclusions à en tirer dans la vie réelle.

Les chercheurs font toutefois état de quelques infections, dont l'une grave, chez les patients observés, ce qui laisse penser que les traitements perdent en efficacité clinique, même si l'échantillon observé est d'une taille très réduite.

Plusieurs autorités sanitaires, comme en France, avaient de toute façon quasiment renoncé à l'emploi de Ronapreve, dont la chute d'efficacité ne faisait déjà guère de doute.

En revanche, la situation est plus complexe avec Evusheld, qui semble toujours susceptible de conférer une protection satisfaisante face à Omicron, en particulier BA.2.

Fin mars, au lendemain de la publication de cette étude, l'autorité française du médicament, l'ANSM, a ainsi décidé de modifier ses préconisations sur Evusheld. Elle recommande désormais une première dose plus élevée, dans l'idée que cela puisse compenser la perte d'efficacité face à Omicron.

Easyjet annule plus de 200 vols depuis ce week-end

La compagnie britannique EasyJet a annulé plus de 200 vols depuis ce week-end, tandis que 60 de plus étaient annulés pour la journée de lundi, en grande partie à cause d'employés malades du Covid-19, et les perturbation devraient se prolonger cette semaine.

"Nous avons pris des mesures pour atténuer ces perturbations en faisant appel à des employés qui [ne devaient pas travailler] ce week-end", mais la compagnie a dû procéder malgré tout à des annulations, d'après un porte-parole.

"Malheureusement, de nouvelles annulations ont été nécessaires" pour lundi et mardi, a-t-il ajouté, s'excusant au nom du transporteur "low cost".

La compagnie a confirmé lundi matin à l'AFP que "plus de 200 vols" avaient été annulés pendant le week-end et qu'"environ 60 de plus" ne pourraient décoller comme prévu lundi.

EasyJet a précisé concentrer ses annulations sur des destinations desservies par plusieurs vols "pour donner aux clients davantage d'options pour réserver un nouveau voyage, souvent pour le même jour", selon un communiqué transmis à l'AFP.

La compagnie précise que les passagers peuvent notamment choisir de modifier leur voyage, recevoir un bon ou encore demander un remboursement complet.

Mais de nombreux passagers concernés se plaignaient sur Twitter de vols annulés au dernier moment et de difficultés pour trouver des solutions de remplacement, notamment au départ de Paris ou encore de Genève.

La compagnie British Airways avait de son côté annulé six vols à la dernière minute lundi en raison d'employés malades du Covid, qui venaient s'ajouter à plus d'une centaine de vols dont les annulations avaient été programmées de plus longue date, en raison du contexte général de restrictions sanitaires ou encore de la guerre en Ukraine, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Le syndicat britannique Unite a de son côté mis les perturbations du secteur aérien, l'un des plus fortement affectés par la pandémie, sur le compte des conditions de travail des employés, selon un communiqué.

"Nous avons averti à plusieurs reprises le secteur aérien de ne pas utiliser l'excuse du Covid pour tailler dans les emplois et les salaires", selon son secrétaire général Sharon Graham, cité dans le communiqué.

"Le secteur souffre désormais d'une incapacité chronique à embaucher du nouveau personnel, parce que les employés ne sont pas attirés par une industrie où le salaire est maigre et les conditions lamentables", a-t-il ajouté.

Pour ne rien arranger, le trafic entre la France et l'Angleterre via le tunnel sous la Manche a aussi connu lundi des perturbations à cause d'un train arrêté temporairement dans l'un des tunnels.

Le nombre de personnes infectées par le Covid-19 au Royaume-Uni a atteint un nouveau record, selon des estimations publiées vendredi, avec 4,9 millions de personnes atteintes par le virus la semaine précédente.

L'Organisation mondiale de la santé avait critiqué fin mars plusieurs pays européens, dont l'Allemagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni, pour avoir levé trop "brutalement" leurs mesures anti-Covid avec pour conséquence une nette remontée du nombre de cas.

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