Vagues de forte chaleur, Covid-19, épidémies de grippe et de bronchiolite : l’année 2022 marquée par une surmortalité de 5,1 % en Belgique
Sur l’ensemble de l’année 2022, le modèle Be-MOMO (The Belgian Mortality Monitoring) estime à 5 612 le nombre de décès supplémentaires sur les 115 436 décès observés.
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Publié le 26-01-2023 à 18h25
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Cinq vagues épidémiques de Covid-19, un été particulièrement chaud et deux débuts d’épidémie de grippe, couplée à une épidémie de bronchiolite : voilà de quoi expliquer la surmortalité de 5,1 % observée en 2022. Avec 5 612 décès supplémentaires estimés selon le modèle Be-MOMO (The Belgian Mortality Monitoring), sur les 115 436 décès observés, et un pic important de surmortalité durant le mois de décembre, l’an dernier fut plus rude que de coutume, principalement pour les personnes âgées et plus particulièrement les femmes à partir de 85 ans. Dans cette catégorie, c’est à Bruxelles que l’excès de mortalité a été le plus élevé (15,4 %). “Une surmortalité de cette ampleur a été observée pour la dernière fois durant les deux premières vagues de l’épidémie de Covid-19 et pendant l’épidémie de grippe et la vague de froid de mars 2018”, note l’Institut de santé publique, Sciensano, qui vient de livrer son rapport.
Si les différentes vagues épidémiques de Covid et la période estivale ont comptabilisé une part de ces décès “supplémentaires”, le mois de décembre a enregistré un pic de surmortalité important, avec plus de 3 000 décès en semaine 51, c’est-à-dire 27 % d’excès de mortalité (641 décès supplémentaires). Alors que la première épidémie de grippe, qui dura six semaines (du 7 mars au 17 avril), a entraîné 1 198 décès supplémentaires (8,9 % d’excès de mortalité), l’épisode suivant fut plus dévastateur. En débutant très tôt dans la saison hivernale 2022-2023, en l’occurrence le 12 décembre, cette épidémie encore en cours a coïncidé avec une augmentation des infections respiratoires (à partir de mi-novembre pour le VRS, virus respiratoire syncytial, et du 5 décembre pour le Covid-19). Du 12 au 31 décembre, avec 1 319 décès supplémentaires, l’excès de mortalité s’élevait à 19,5 %, une surmortalité qui s’observe également au niveau européen.
Quant à la période estivale, marquée par quatre activations de la phase d’avertissement du plan Forte chaleur et pics d’ozone, la surmortalité fut également importante avec 2 312 décès supplémentaires (5,8 % d’excès de mortalité).