Ce tueur invisible touche un quart des Belges et beaucoup ne le savent même pas
L’hypertension est le premier facteur de risque de décès. Pourtant, seule la moitié des patients concernés est au courant.
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Publié le 13-05-2023 à 12h55
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En Belgique, on estime qu’un adulte sur quatre souffre d’hypertension artérielle. L’hypertension est d’ailleurs le premier facteur de risque de décès, responsable d’environ 15.000 décès chaque année en Belgique, et de 12,8 % des décès dans le monde.
Elle se caractérise notamment par une pression anormalement forte du sang sur la paroi des artères. Chez les personnes hypertendues, la tension reste élevée en tout temps, que ce soit au repos ou en l’absence de stress. En cas d’hypertension, le médecin pourra conseiller au patient d’adapter son mode de vie ou envisager un traitement médicamenteux lorsque c’est nécessaire. Si sa fréquence augmente avec l’âge, elle touche de nos jours des populations de plus en plus jeunes.
Le problème, c’est que chez la plupart des gens, l’hypertension artérielle ne cause aucun symptôme. Mais avec le temps, si celle-ci n’est pas traitée, elle peut causer des problèmes de santé, tels que des maladies du cœur et des AVC. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on la surnomme “le tueur silencieux”.
Comme chaque année, le mois de mai est marqué par le lancement d’une grande campagne de dépistage de l’hypertension dans 11 hôpitaux en Belgique (c’est le cas par exemple d’Erasme le 17 mai, du CHU de Liège le 19 mai et du CHU de Mons le 16 mai). Une campagne est lancée à l’initiative du Comité Belge de lutte contre l’Hypertension (CBH) qui a un double objectif : obtenir des chiffres belges afin de mieux cerner l’ampleur de cette problématique de santé publique et dépister des patients qui ne seraient pas encore diagnostiqués, pour ensuite mieux les orienter et les conseiller pour prendre en charge la maladie et ainsi éviter des complications graves, parfois mortelles.
“Il s’agit d’un facteur de risque majeur dans la survenue des évènements cardiovasculaires comme l’infarctus du myocarde, les accidents cérébro-vasculaires et l’insuffisance rénale, souligne me Dr. Joris Vanparys du CHUBrugmann. Les complications cardiovasculaires restent la cause la plus fréquente de mortalité, responsables de 25 % des décès en Belgique. Et pourtant, l’hypertension artérielle est considérée comme le facteur de risque cardiovasculaire qui est le plus facile à modifier”. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 30 % des hommes et 50 % des femmes âgées de 65 ans à 75 ans souffrent d’hypertension artérielle.