"Je me gratte jusqu’au sang. Cela me fascine et j’en retire de la satisfaction. C’est malsain"

Atteinte de dermatillomanie, Amélie se bat depuis son enfance contre ce TOC, trouble obsessionnel compulsif de grattage. Rencontre avec cette étudiante d’une grande lucidité, pour un nouvel épisode de notre série “Mots pour maux”.

Mots pour maux" sera bien le témoignage d'une jeune fille (Hanna), souffrant de TOC. (Dermatillomanie ou TOC de grattage
Depuis son enfance, Amélie souffre de dermatillomanie, un trouble obsessionnel compulsif (TOC) de grattage. ©ennio cameriere

Amélie (le prénom d’emprunt qu’elle s’est choisi) nous avait prévenus par téléphone. “Vous serez peut-être déçus ; ma dermatillomanie n’est pas très impressionnante. Je vais mieux et il ne reste que deux-trois zones où je me gratte”. Satisfaction de savoir qu’elle se porte mieux, certainement. Déception de ne pas pouvoir contempler les cicatrices de ce trouble ? En aucun cas. Car ce qui nous a guidés vers cette jeune fille de 21 ans, habitant chez ses parents du côté du Grand-Hornu, ce n’est bien sûr pas l’envie de constater les dégâts laissés par un grattage compulsif ou, en l’occurrence, impulsif de la peau (*), mais plutôt le désir de comprendre ce qui peut bien se cacher derrière ce TOC (trouble obsessionnel compulsif), dont elle souffre depuis son enfance.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...