Appelant les Français à faire un "dernier effort", l'immunologue a jugé qu'il ne sera pas possible avant un certain temps de retrouver une série de comportements, considérés autrefois comme normaux. "Il faut rester extrêmement prudents encore 3 à 6 mois", a-t-il ajouté, insistant sur le risque "non-négligeable" de troisième vague en janvier.
Fêter Noël, mais pas Nouvel an
Malgré tout, Jean-François Delfraissy voit de la lumière au bout du tunnel, espérant que les premiers effets de la vaccination puissent être observés dès l'été 2021. Mais, en attendant, il a mis en garde contre des fêtes de fin d'année qui pourraient être dévastatrices. C'est pourquoi il a recommandé aux Français de fêter Noël avec parcimonie, suggérant de couper la famille en deux et de dresser un buffet apéritif. Il a également jugé qu'il était plus raisonnable de ne pas célébrer la Nouvelle année, pour minimiser les risques de propagation du virus dans différentes bulles.
Enfin, il est revenu sur la note controversée émise par le Conseil scientifique à l'égard des précautions à prendre avant Noël. Comme l'a expliqué le Premier ministre Jean Castex, il a été suggéré par les experts que les enfants n'aillent pas à l'école jeudi et vendredi, pour limiter les risques de contamination à Noël. Un avis qui a suscité la polémique outre-Quiévrain, que ce soit dans les familles ou dans le corps enseignant. "Cette note n'est pas une consigne mais un accompagnement des Français qui n’en peuvent plus des contraintes et qui ont envie, comme vous et moi, de fêter Noël sans voir repartir l’épidémie, a conclu M. Delfraissy. Il n’y a aucun changement de doctrine, cela ne préfigure en rien une fermeture des classes à la rentrée."