Cette mise sur le marché conditionnelle ne peut être accordée si toutes les données ne sont pas disponibles. Cela demande donc du temps afin d'être sûr que le vaccin soit non seulement de qualité et qu'il soit sécurisant pour la population.
"Les autorités compétentes demandent parfois aux entreprises de fournir des rapports supplémentaires sur base de leurs questions afin d'attribuer cette autorisation de mise sur le marché conditionnelle. C'est donc une évaluation approfondie qui n'est pas faite à la légère.Il faut que le vaccin ait des avantages nettement supérieurs aux risques éventuels qu'il pourrait comporter pour la population."
L'UE applique donc le même procédé de mise sur le marché que celui habituellement de mise pour les médicaments et autres vaccins.
Contrairement à certains pays qui commencent à vacciner de manière "précoce" selon les termes de M. Van Laethem, l'Union Européenne préfère attendre afin d'avoir toutes les données de sécurité pour lancer la campagne dans les états-membres de l'UE.
"Les pays comme le Royaume-Uni ont opté pour un autre type de mise sur le marché. Il s'agit d'une utilisation précoce du vaccin avant une réelle autorisation classique de mise sur le marché, c'est une autorisation d'urgence et temporaire qui demande moins de preuves et de contrôles que l'autorisation conditionnelle qui est de rigueur dans l'Union européenne."
L'Union européenne préfère donc attendre quelques semaines avant de lancer sa campagne. "Si l'autorisation tombe le 21 décembre de la part de l'agence européenne des médicaments, il reviendra à la commission européenne d'accorder ou non l'autorisation de mise sur le marché. Quand cet accord sera officiellement publié, les états pourront débuter leur campagne de vaccination. C'est encore possible que cela tombe donc avant la fin de l'année, ce qui n'est que quelques semaines après le Royaume-Uni par exemple."