L'homme n'est pas épargné

(L.D.)

Pathologie féminine par excellence, le cancer du sein n'épargne pourtant pas l'homme. Si l'on dénombre quelque 7 000 nouveaux cas par an chez nos concitoyennes, une cinquantaine de cancers du sein sont diagnostiqués chaque année chez l'homme en Belgique. Cette forme de cancer représente donc environ 1 pc de tous les cancers chez l'homme.

Si le risque demeure rare, il n'est toutefois pas négligeable, et ce, pour plusieurs raisons. «De par la différence d'anatomie entre l'homme et la femme et du fait qu'ils portent moins d'intérêt à leurs glandes mammaires, ce cancer est généralement détecté à un stade plus avancé chez l'homme, ce qui lui confère des pronostics forcément moins favorables, nous explique le Dr Joseph Kerger, chimiothérapeute aux Cliniques universitaires Mont-Godinne, cela dit, détecté à un stade identique, le pronostic est équivalent à celui du cancer du sein chez la femme. En revanche, ce type de cancer a une propension à se propager plus rapidement chez l'homme que chez la femme.»

Masse au sein, rétraction de la peau du sein, écoulement au niveau du mamelon, ulcération de la peau ou du mamelon, fixation du tissu mammaire à la peau, douleur au sein, gonflement sous les bras, ganglions palpables sous l'aisselle sont les principaux signes qui permettent de poser un diagnostic.

Il ne faut cependant pas confondre le cancer du sein chez l'homme avec la gynécomastie, qui correspond à une augmentation de volume (hypertrophie) des glandes mammaires chez l'homme.

Selon l'étendue du cancer, le traitement consistera en l'ablation du sein, de la zone aréolaire et des tissus sous-jacents, ainsi que des ganglions axillaires. «Après l'intervention chirurgicale, une radiothérapie est toujours nécessaire, poursuit le chimiothérapeute, et pour éviter le risque de récidive, une chimiothérapie sera envisagée, voire une hormonothérapie.»

© La Libre Belgique 2006

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