Moins de sucre, moins de sel en route vers la reformulation !

Diminuer les quantités de sel, de sucres, de graisses dans les aliments, tout en restant attrayant en termes de saveur, de texture et d’apparence : tel est aujourd’hui l’un des défis technologiques et scientifiques auxquels est confrontée l’industrie agro-alimentaire.

L.D.
Moins de sucre, moins de sel en route vers la reformulation !
©D.R.

Diminuer les quantités de sel, de sucres, de graisses dans les aliments, tout en restant attrayant en termes de saveur, de texture et d’apparence : tel est aujourd’hui l’un des défis technologiques et scientifiques auxquels est confrontée l’industrie agro-alimentaire. Un débat sur les initiatives entreprises pour reformuler la composition nutritionnelle des aliments fut d’ailleurs tout récemment organisé à Bruxelles par la Confédération des industries agroalimentaires de l’Union européenne.

Analysant les statistiques relatives aux achats des consommateurs britanniques, un intervenant a présenté l’impact de la reformulation des denrées alimentaires sur le comportement des ménages au Royaume-Uni. Il s’avère que, non seulement, cette reformulation a contribué aux deux tiers des changements positifs en matière de réduction de la teneur en sel dans les pays mais, également, qu’elle a un plus grand impact que l’incitation au changement de produits ou de catégorie de produits, qui reste plus difficile à accepter par les consommateurs.

Si les représentants de l’industrie agroalimentaires ont reconnu que la reformulation était une mesure importante, car elle permet de proposer aux consommateurs un choix plus varié de régimes alimentaires, ils ont aussi souligné le fait qu’elle ne pouvait être considérée comme "l’unique solution aux défis sociaux complexes que sont l’obésité et les maladies liées au mode de vie des consommateurs". Par ailleurs, on n’a pas manqué d’insister sur l’importance d’informer le consommateur lorsque des modifications bénéfiques pour sa santé ont été apportées à la composition nutritionnelle des aliments.

Entre autres exemples, la célèbre marque de céréales Kellogg’s l’a bien compris. Mardi, à Bruxelles, elle a fait part de son engagement en ce sens, lors du lancement de son label "Kellogg’s s’engage" qui figurera désormais sur ses produits, en signe des efforts réalisés par la marque pour une amélioration de sa gamme. Un exemple qui s’inscrit pleinement dans ce programme ? Les Coco Pops Croc’n Roll, un produit riche en goût qui répond aux apports nutritionnels. Il s’agit de nouvelles céréales pour petit-déjeuner se présentant sous la forme de roues, composées de blé complet, de maïs et chocolat. Elles présentent une haute teneur en fibres, comparable à celle du pain complet, sont riches en fer et contiennent de la vitamine D.

"Depuis 1999, nous avons diminué de 41 % en moyenne la teneur en sel de nos produits, et même 50 % entre 2005 et 2007 pour Special K, nous a expliqué Daisy Dejonghe, nutritionniste auprès de la société, cela a dû se faire petit à petit pour habituer le consommateur au nouveau goût. En ce qui concerne la réduction en sucres ajoutés, pour trois produits elle s’élève à 15 %."

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