L'explantation des prothèses PIP est recommandée
C'est que ce que recommande officiellement le Conseil Supérieur de la Santé depuis jeudi.
Publié le 02-02-2012 à 23h41
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Le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) recommande l'explantation préventive des prothèses PIP mêmes intactes, a indiqué jeudi soir l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), à l'issue d'une réunion avec l'association royale des chirurgiens plasticiens, l'Inami, le cabinet de la ministre de la Santé publique, le secteur des dispositifs médicaux et le SPF Santé publique.
Le CSS a confirmé la recommandation de l'AFMPS de procéder à l'explantation urgente des prothèses rompues. Les prothèses intactes devraient également être explantées, sans urgence, mais "dans un délai raisonnable". Enfin, les patientes refusant l'explantation devraient être suivies tous les six mois par IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). "La seule fragilité des prothèses nous fait unanimement recommander une explantation préventive des prothèses mêmes intactes (...) En effet, le gel de composition inconnue pourrait être irritant et migrer en dehors de la région mammaire", selon le CSS.
L'Inami rappelle qu'en cas de rupture de la prothèse, un remboursement est prévu. A la suite de la recommandation du CSS d'explanter également les prothèses PIP encore intactes, l'Inami proposera que cette opération soit également remboursée.
Le remplacement des implants ne sera toutefois remboursé que si les prothèses initiales ont été placées pour des raisons médicales, souligne l'AFPMS. De plus, pour être prises en charge par l'Inami, cette intervention devra être réalisée dans un hôpital agréé et par un chirurgien qui y est autorisé.
Les prothèses retirées seront conservées afin d'analyser leur qualité. Enfin, l'Inami déposera plainte, avec constitution de partie civile, contre la société PIP